Linckia

Description et caractéristiques

Une Linckia multifora avec 6 bras, ce qui n'est pas rare pour cette espèce.
Un bras isolé de Linckia multifora. Chez cette espèce, celui-ci sera capable de recréer une étoile entière en quelques mois.

Ce sont de grandes étoiles régulières à 5 bras très longs et de section arrondie, avec un disque central très réduit. Les bras peuvent être de longueur ou de nombre irrégulier du fait de la prédation et de la régénération de l'animal.

Les plaques squelettiques sont arrondies et entièrement couvertes de fines granules. Les plaques abactiniales sont disposées de manière irrégulière (sauf parfois à la base des bras). Les pores sont disposés en groupes, rarement sur la moitié inférieure des bras[1].

Le genre est nommé en hommage au naturaliste allemand Johann Heinrich Linck l'Ancien (1674-1734)[2], auteur d'un traité sur les étoiles de mer publié en 1733[3].

Habitat et répartition

Ces étoiles sont présentes principalement dans le bassin Indo-Pacifique, où elles habitent souvent les récifs de coraux.

Écologie et comportement

Ces étoiles sont connues pour leur remarquable capacité régénératrice, leur permettant de se défendre contre leurs prédateurs par autotomie. Ainsi, à partir d'un seul bras (chacun contenant tous les organes utiles à la survie), l'étoile peut se régénérer complètement[2].

Ces étoiles ont ainsi accès à un mode de reproduction asexué : grâce à leurs remarquables capacités régénératrices, un individu peut se séparer d'un bras pour créer, à terme, un nouvel individu indépendant (qui sera un clone)[2],[4].

Mais en temps normal, la reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps grâce à un signal phéromonal, en pleine eau, où œufs puis larves vont évoluer parmi le plancton pendant quelques semaines avant de rejoindre le sol pour entamer leur métamorphose.

Linckia guildingi régénérée à partir d'un seul bras. Ce phénomène leur confère cette forme caractéristique de « comète de mer », et permet une multiplication asexuée.

Plusieurs espèces de petits invertébrés peuvent vivre en symbiose avec ces étoiles, notamment des crevettes nettoyeuses du genre Periclimenes.

Liste d'espèces

Selon World Register of Marine Species (26 décembre 2013)[5] :

  • Linckia bouvieri Perrier, 1875 -- Atlantique tropical
  • Linckia columbiae Gray, 1840 -- Pacifique est
  • Linckia gracilis Liao, 1985 -- Mer de Chine
  • Linckia guildingi Gray, 1840 -- Circumtropicale
  • Linckia kuhli von Martens, 1866 -- Région indonésienne
  • Linckia laevigata (Linnaeus, 1758) -- Indo-Pacifique tropical
  • Linckia multifora (Lamarck, 1816) -- Indo-Pacifique tropical
  • Linckia nodosa Perrier, 1875 -- Atlantique tropical ouest (considérée par H.L. Clark comme indistincte de L.bouvieri)
  • Linckia profunda Mah, 2021 -- Île de Pâques
  • Linckia tyloplax H.L. Clark, 1914 -- Australie occidentale

Selon ITIS (26 décembre 2013)[6] :

Ces classifications pourraient cependant être remises en cause par des analyses génétiques récentes[7].

Références taxinomiques

Bibliographie

S. T. Williams, « Species boundaries in the starfish genus Linckia », Marine Biology, SpringerLink, vol. 136, no 1, , p. 137–148 (DOI 10.1007/s002270050016, lire en ligne, consulté le ).

Référence

  1. (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).
  2. Susan Scott, « Starfish have amazing power of regeneration », Ocean Watch, (consulté le ).
  3. Johannis Henrici Linckii, ... De Stellis marinis liber singularis, tabularum aenearum figuras... et autoris observationes disposuit... Christianus Gabriel Fischer,... Accedunt Edw. Luidii, de Réaumur et Dav. Kade hujus argumenti opuscula, apud J. Schusterum, 1733, 107 p., 52 planches.
  4. DORIS, consulté le 22 février 2014
  5. World Register of Marine Species, consulté le 26 décembre 2013
  6. ITIS, consulté le 26 décembre 2013
  7. S. T. Williams, « Species boundaries in the starfish genus Linckia », Marine Biology, SpringerLink, vol. 136, no 1, , p. 137–148 (DOI 10.1007/s002270050016, lire en ligne, consulté le ).
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