Lili Erzinger

Lili Erzinger, née le à Zurich, et morte le à Neuchâtel est une artiste, peintre et dessinatrice suisse. Son œuvre est marquée par l'abstraction épurée.

Biographie

Lili Erzinger se forme d'abord à l'École d'art de La Chaux-de-Fonds puis part à Paris en 1929 pour suivre des cours notamment à l'Académie de la Grande Chaumière et à l'Académie Ranson jusqu'en 1936. Elle étudie auprès d'André Lhote, Roger Bissière et Fernand Léger auprès duquel elle développe son goût pour la peinture non-figurative. Il lui enseigne également l'importance du dessin comme étape essentielle de la construction plastique[1].

Les voyages entrepris par Lili Erzinger sont des jalons importants. Elle séjourne à Riga en 1935 et s'inspire du paysage urbain qu'elle représente en le réduisant à l'essentiel de ses lignes. Elle opère également un travail sur l'arrière-plan qui perd son aspect tridimensionnel pour devenir un aplat coloré. En 1936, elle enseigne la peinture et l'histoire de l'art à Saint-Louis aux États-Unis et déclarera plus tard avoir été fortement marquée par les couleurs et noirs intenses et le dynamisme du pays[1]. Le motif de la flamme dont elle dessine la silhouette avec une ligne sinueuse lui est inspiré par une cérémonie religieuse à laquelle elle assiste à Einsiedeln en 1937.

Parmi les affinités et influences artistiques de Lili Erzinger, on peut citer Vassily Kandinsky, Jean Arp et Sophie Taueber-Arp. Les idées théoriques du premier inspirent ses propres recherches plastiques. En effet, la notion de « résonance intérieure » est une question fondamentale du travail de Lili Erzinger. Elle rencontre le couple Arp à la fin des années 1930 et à la suite du décès de Sophie Taueber-Arp, Lili Erzinger se rend dans l'atelier de Jean Arp à Meudon pour restaurer certaines des toiles de son épouse, à la demande de ce dernier.

Lili Erzinger s'installe à nouveau et définitivement en Suisse, à Neuchâtel au début de la Seconde Guerre mondiale. Elle présente ses œuvres aux expositions du groupe Allianz à Zurich en 1942, 1947 et 1954 et au Salon des Réalités nouvelles à Paris entre 1946 et 1949.

Œuvre

Collectives

Personnelles

Bibliographie

Ouvrages

  • Isabelle Aeby, Lili Erzinger : 1908-1964. Collection Ebel, La Chaux-de-Fonds, Glasnost, , 87 p..
  • (de) Annemarie Bucher, Spirale : Eine Künstlerzeitschrift. 1953-1964, Baden, Lars Müller, .
  • Christine Beauvalot, Lili Erzinger (1908-1964), DEA, Paris-Sorbonne (Paris IV) sous la direction de Serge Lemoine, 1991.
  • Stéphanie Guex, « Lili Erzinger : peintre et graphiste (1908-1964) », dans Michel Schlup, Biographies neuchâteloises, t. 5 : De 1950 au seuil du XXIe siècle, Hauterive, G. Attinger, , p. 101-106.

Catalogues d'exposition

  • Hommage à Lili Erzinger. Neuchâtel, Musée des beaux-arts, 1984. [Editeur:] Pierre von Allmen, Françoise Arnoux. Neuchâtel, 1984.
  • Karo Dame. Konstruktive, konkrete und radikale Kunst von Frauen von 1914 bis heute. Aargauer Kunsthaus Aarau, 1995. Hrsg.: Beat Wismer. Baden: Lars Müller, 1995.

Article

Notes et références

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail de la Suisse
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.