Lewis Morris Rutherfurd

Lewis Morris Rutherfurd[1] (-) est un homme de loi puis astronome américain.

Biographie

Rutherfurd naît à Morrisania à New York. Il étudie au Williams College en 1834. Il est admis au barreau en 1837. Ses loisirs sont déjà dédiés à l'astronomie. En 1841 il se marie avec Margaret Chanler, la fortune de sa femme ajouté à la sienne lui permet de se retirer des affaires en 1849 pour se consacrer à plein temps à l'astronomie.

Il voyage en Europe en 1849, il y étudie l'optique avec Giovanni Battista Amici, à son retour il construit un observatoire.

De 1858 à 1884 il appartient au conseil d'administration de l'université Columbia. Il fait partie des premiers membres de l'Académie nationale des sciences en 1863. Il est nommé membre associé de la Royal Astronomical Society en 1872. Il reçoit le prix Rumford en 1873. Rutherfurd prend part à la conférence internationale de Washington de 1884 qui définit le méridien de Greenwich comme méridien de référence international. Le cratère d'impact Rutherfurd (en) porte son nom.

Des problèmes de santé le poussent durant les vingt dernières années de sa vie à passer les hivers dans le Sud de la France ou en Floride.

Rutherfurd meurt à New York en 1892.

Recherches

Photographie directe de la Lune parue dans Terres du ciel aux éditions Flammarion

Rutherfurd fabrique lui-même ses réseaux de diffraction, il atteint une densité de 17 000 lignes par pouce (6 700 par cm), cette précision de gravure sera dépassée par Henry Augustus Rowland dans les années 1880.

Au début des années 1860, les travaux fondateurs de Robert Bunsen et Gustav Kirchhoff ont attiré un regain d'attention sur l'intérêt de la spectroscopie comme moyen d'investigation en astronomie. En 1863 il publie un article sur le spectre d'étoiles, de la Lune et des planètes qui contient la première tentative de classification stellaire par rapport au type spectral[2]. Cette classification, relativement vague et informelle, utilise trois classes d'étoiles.

Rutherfurd effectue un grand nombre de photographies. En 1890 il donne à l'université Columbia ses plaques, près de 1 500, et 20 volumes, pour un total de 4 000 pages, contenant les mesures faites à partir de ses plaques. Une photographie de la Lune réalisée par L. M. Rutherfurd paraît sous forme de photogravure dans l'ouvrage Terres du ciel publié aux éditions Flammarion en 1877.

Notes et références

  1. Rutherfurd est parfois crédité sous le nom de Rutherford, L. M.
  2. American Journal of Science, vol. XXXV, p. 71

Sources

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