Les Lauriers de César

Les Lauriers de César est le dix-huitième album de la série de bande dessinée Astérix de René Goscinny (scénario) et d'Albert Uderzo (dessin), lequel a été pré-publié dans la revue Pilote du no 621 () au no 642 () et définitivement publié en album en 1972. Le tirage original en était de 1 100 000 exemplaires.

Les Lauriers de César
18e album de la série Astérix
Scénario René Goscinny
Dessin Albert Uderzo

Personnages principaux Astérix, Obélix
Lieu de l’action Armorique
Lutèce
Rome

Éditeur Dargaud
ISBN 2-01-210150-X
Nb. de pages 48

Prépublication 1971-1972
Albums de la série

Synopsis

L'histoire débute à Rome où se trouvent Astérix et Obélix pour réaliser une mission que le lecteur ignore pour le moment. Ainsi, le narrateur va lui proposer un retour de quelques jours dans le passé.

Abraracourcix et sa femme Bonemine se rendent à Lutèce chez le frère de cette dernière, Homéopatix, lequel est un riche commerçant avec qui Abraracourcix ne s'entend pas du tout (Homéopatix l'appelle d'ailleurs parfois « Machin »). Bon gré mal gré, Astérix et Obélix escortent leurs deux amis. Lors du repas du soir, après une dispute au sujet de la nourriture raffinée qu'Homéopatix se paie et la nourriture simple du village gaulois, Abraracourcix, complètement ivre, fait un pari d'ivrogne avec son beau-frère: il lui promet de préparer un ragoût parfumé avec les feuilles de la couronne de lauriers de Jules César. Pour ce faire, il ordonne à Astérix et Obélix (qui est également ivre) de lui rapporter cette couronne (oui, « farpaitement », comme ils disent !).

Ainsi, Astérix et Obélix se rendent à Rome. Pour approcher César, ils cherchent à se faire embaucher comme esclaves dans son palais ; malheureusement, ils sont achetés par quelqu'un d'autre. Afin de se faire renvoyer, Astérix concocte alors un breuvage fait avec tout et n'importe quoi pour essayer de pousser leur « maître » à se débarrasser d'eux : contre toute attente, ce liquide répugnant s'avère capable de dessaouler les gens, propriété surprenante qui obtiendra leur grâce ! Peu après, nos héros sont accusés par l'un des esclaves de la maison, Garedefréjus, qui est jaloux des nouveaux favoris de son maître, de vouloir assassiner César, et sont emprisonnés dans le palais impérial. Lors du procès, ils s'arrangent pour se faire condamner et envoyer au Cirque Maxime dans l'espoir d'y trouver César et sa couronne. Malheureusement, ce dernier n'est pas présent à ce moment-là : il est parti combattre les pirates. Les Gaulois refusent alors de sortir dans l'arène, mais, émus par les supplications de l'organisateur de leur exécution (ils doivent être dévorés par les fauves), qui craint une émeute publique, ils acceptent de se battre contre les lions... pour découvrir qu'entretemps, un des fauves a mangé tous les autres et qu'il n'y aura donc plus de spectacle. Le Cirque Maxime est évacué par les soldats et nos deux Gaulois se retrouvent libres.

Finalement, lorsque César revient victorieux, les deux Gaulois apprennent que Garedefréjus, qui est alors devenu l'esclave personnel de César (en récompense de sa dénonciation), devra tenir la couronne de lauriers au-dessus de la tête de l'empereur lors du triomphe. Astérix et Obélix persuadent Garedefréjus d'échanger la couronne de lauriers de César contre une couronne qu'ils tressent eux-mêmes avec du fenouil (César éprouvera alors l'envie de se préparer un poisson grillé), en échange de la promesse qu'il ne les reverra plus jamais.

Abraracourcix présente son ragoût à Homéopatix, qui critique le plat. Abraracourcix perd alors patience et l'envoie d'un coup de poing aux pieds du barde Assurancetourix, qui se réjouit avoir rencontré un collègue chanteur.

Allusions et références culturelles

Obélix se découvre dans cet album un goût peu modéré pour le vin. Chez Homéopatix et à Rome, il est souvent vu en train de se verser un verre et de boire, alors que dans les autres albums, il ne boit pas d'alcool ou seulement par accident (Astérix chez les Bretons). Dans l'album Le Cadeau de César, il « noie ses soucis dans le lait de chèvre » après s'être disputé avec Astérix, preuve qu'il n'a pas l'habitude de boire de l'alcool. Autre exemple, dans Astérix chez les Bretons, il est ivre après avoir accidentellement bu un verre de vin (un casque romain faisant office de verre, en vérité) lors de la recherche d'un tonneau de potion magique. Astérix précise d'ailleurs qu'Obélix n'a pas l'habitude de boire du vin, qu'il ne boit habituellement que du lait de chèvre, et qu'il aura honte le lendemain d'avoir été ivre. En effet, à son réveil, emprisonné dans la Tour de Londinium, Obélix souffre d'une gueule de bois. Dans Astérix chez les Helvètes, Obélix boit la fondue au fromage et cuve son vin pendant la périlleuse escalade de la montagne qui suit, d'où son commentaire sur l'Helvétie en rentrant au village : « C'est plat ».

L'album est également riche en allusions historiques et artistiques :

  • La campagne de Jules César contre les pirates et leur apparition lors du triomphe sont inspirées d'un incident historique. César, dans sa jeunesse, fut pris en otage par des pirates. Une fois libéré contre rançon, il les fit capturer et condamner, comme il le leur avait promis alors qu'il était leur prisonnier ;
  • Sur l'étalage du marchand d'esclaves Tifus, l'esclave qui se tient à côté d'Astérix imite les poses de célèbres statues au fil des cases ; Le Penseur d'Auguste Rodin (page 16, case 1), l'Apollon d'Olympie (page 16, case 2), le Groupe du Laocoon (page 16, case 3) et le Discobole (même page, case 5) ;
  • En prison à Rome, Astérix et Obélix reçoivent la visite de leur avocat commis d'office. Celui-ci leur annonce la venue prochaine de César, et lorsqu'Astérix lui demande s'il portera sa couronne de lauriers, l'avocat répond « Je ne l'ai jamais vu coiffé d'un chapeau de paille, mon ami ». À la fin du dessin animé Les Douze Travaux d'Astérix, lorsque, forcé de remettre son pouvoir et son empire entre les mains du village gaulois, César se retrouve à la retraite, faisant du jardinage dans sa maison de campagne et coiffé d'un chapeau de paille ;
  • Le tableau Le Marché aux esclaves de Gustave Boulanger est caricaturé par la mise sur le marché des "esclaves" Astérix et Obélix.
  • Lorsque l'avocat des héros veut lire son discours à ses clients , il commence par la célèbre phrase de Caton: "Delenda est Carthago" (Carthage doit être détruite"), dont Caton se servait comme d'un refrain au début de chacun de ses discours. La même phrase va être utilisée par le procureur pendant le procès d'Astérix et d'Obélix, déclenchant l'indignation de leur avocat.

Caricatures

  • Le directeur de cirque Jean Richard est caricaturé dans l'arène où sont amenés Astérix et Obélix[1].

Anecdotes

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  • Cet album est le seul qui comporte une narration non linéaire. En effet, l'histoire commence avec Astérix et Obélix à Rome. Mais, pour comprendre la situation, l'histoire est ramenée quelques jours plus tôt à Lutèce.
  • C'est également l'album où le village gaulois est le moins présent. Seule la dernière page (celle du banquet) se déroule au village. Le reste de l'histoire se déroule à Rome (sauf le flashback à Lutèce en début d'album). De plus, Panoramix, présent normalement dans toutes les aventures d'Astérix, est absent de l'album (sauf à la dernière case, lors du banquet final).

Notes et références

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