Les Femmes de l'ombre

Les Femmes de l'ombre est un film français réalisé par Jean-Paul Salomé, sorti en 2008.

Pour le livre, voir Rémi Kauffer#Publications.

Les Femmes de l'ombre
Jean-Paul Salomé lors de l'avant-première des Femmes de l'ombre diffusée à l'UGC Ciné Cité Les Halles, à Paris, le .
Réalisation Jean-Paul Salomé
Scénario Jean-Paul Salomé
Laurent Vachaud
Acteurs principaux
Durée 115 minutes
Sortie 2008


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Après avoir été active dans la résistance française, Louise Desfontaines est engagée par le SOE, un service secret britannique de renseignement et de sabotage, en tant qu'agent de la branche française.

Sa mission est d'exfiltrer un agent britannique géologue capturé par les Allemands alors qu’il préparait le débarquement sur les plages normandes (les caissons « Phoenix »). Pour le libérer avant qu'il ne parle, Louise doit constituer dans l'urgence un commando de femmes. Elle choisit Suzy, danseuse de cabaret qui sait charmer les hommes, puis Gaëlle, chimiste, spécialiste en explosifs et enfin, Jeanne, prostituée, capable d’assassiner de sang froid.

Parachutées, elles sont aidées par Maria, résistante juive italienne, opérateur radio.

La libération du géologue est un succès, mais il est demandé au commando de regagner Paris pour une ultime mission, l'assassinat du colonel Heindrich. Cette élimination est d'autant plus importante que, sous la torture, Pierre Desfontaines (frère de Louise et instigateur de la mission) révèle les secrets du géologue anglais. Failles et forces du caractère de ces femmes vont se révéler tout au long de cette mission.

Résumé détaillé

1944. Après la mort de son mari résistant et communiste, Louise s’enfuit à Londres. Elle y retrouve son frère, Pierre, qui la recrute pour le SOE, le service secret de Churchill. Leur mission : libérer un géologue anglais, retenu prisonnier dans un hôpital normand. Louise s’entoure de Suzy, danseuse au passé trouble, Gaëlle, jeune chimiste, et Jeanne, prostituée condamnée à mort. En Normandie, Maria, Juive italienne, rejoint le commando, qui parvient à sauver le géologue, alors que l’officier S.S. Heindrich tentait d’obtenir de lui des informations sur le débarquement. Les femmes pensent rentrer à Londres quand Pierre leur apprend leur nouvelle mission : éliminer Heindrich, à Paris. Pierre, puis Gaëlle, sont arrêtés et torturés par Heindrich. Gaëlle, affaiblie, trahit ses amies. Celles-ci organisent un attentat contre Heindrich dans une station de métro. Suzy, son ancienne fiancée, sert d’appât. L’opération échoue : Maria est tuée, et Louise arrêtée. Grâce au cyanure de Louise, Gaëlle se suicide. Voyant sa sœur torturée, Pierre parle, puis se tue, empêchant Heindrich de vérifier ses aveux. Jeanne et Suzy préparent un piège pour Heindrich, qui s’apprête à rejoindre Rommel pour l’informer des détails du débarquement. Suzy se laisse tuer par Heindrich. Délivrée par Jeanne, Louise abat Heindrich à la gare. Jeanne, qui faisait diversion, est arrêtée. Après la guerre, à Londres, Louise apprend que Jeanne est morte en camp de concentration.

Fiche technique

Distribution

  • Sophie Marceau : Louise Desfontaines
  • Julie Depardieu : Jeanne Faussier
  • Marie Gillain : Suzy Desprez
  • Déborah François : Gaëlle Lemenech
  • Moritz Bleibtreu : le colonel Karl Heindrich
  • Volker Bruch : lieutenant Becker, l'officier second d'Heindrich
  • Maya Sansa : Maria Luzzato, la résistante juive italienne
  • Julien Boisselier : Pierre Desfontaines, le frère de Louise
  • Vincent Rottiers : Eddy, le jeune collabo
  • Wolfgang Pissors : le médecin allemand du train
  • Robin Renucci : Melchior
  • Xavier Beauvois : Claude Granville, le mari de Louise
  • Colin David Reese : Maurice Buckmaster
  • Jurgen Mash : Maréchal Gerd von Rundstedt
  • Conrad Cecil : Le géologue anglais
  • Alexandre Jazede : René Bourienne
  • David Capelle : Bernard Quesnot
  • Chantal Garrigues : Mme Duchemin
  • James Gerard : Officier anglais 1
  • Edward Hamilton-Clark : Officier anglais 2
  • Marc Bertolini : Moustachu train
  • Rainer Sievert : Lieutenant hôpital Normandie
  • Ashley Wanninger : Soldat radio cour hôpital
  • Natasha Cashman : Secrétaire Buckmaster
  • Stanislas Kemper : Pilote Jeanne RAF
  • Simon Boyle : Dispatcher
  • Olivier De Wispelaere : Feld gendarme St Lazare
  • Johannes Oliver Hamm : Major SS train
  • David Van Severen : Caporal Pioche
  • Sarah Tullamore : Nurse hôpital anglais
  • Philippe Soutan : Poinçonneur Baratier
  • Yves Heck : Conducteur métro
  • Stéphane Foenkinos : Contrôleur train
  • Christophe Grofer : Sentinelle G2
  • Stefan Kollmuss : Officier Wehrmacht St Germain
  • Fabian Arning : Soldat Pierre
  • Olivier Héraud ou Olivier Beraud-Bedouin : Le milicien
  • Alex Lutz : Soldat fourgon
  • Jean-Oliver Schroeder : Garde entrée hôpital
  • Serge Onteniente : Concierge hôtel Regina
  • Antoine Salome : Groom Regina
  • Andrew Wilson : Prêtre catholique aérodrome
  • Ida Techer : La surveillance couloir

Production

Éléments de réalité historique

D'après le réalisateur et coscénariste Jean-Paul Salomé, la source d'inspiration utilisée pour construire le scénario de ce film a été l'engagement dans la résistance, au côté de son frère Claude, de Lise de Baissac. Celle-ci, née à l'île Maurice et de nationalité britannique, était partie à Londres rejoindre son frère engagé au SOE. Comme le précise Jean-Paul Salomé, « le film n'est en aucun cas leur biographie »[2]. On peut estimer que le film est davantage fidèle au caractère de Lise de Baissac — réputée pour son sang-froid, sa prudence et son esprit de décision — qu'aux détails concrets de son engagement, qui incluait le sabotage et le renseignement, mais peu vraisemblablement des assassinats.

Les photographies des dossiers que le colonel Heinrich compulse, avant de trouver celui de Louise Desfontaines, sont celles de Marie-Madeleine Fourcade, par deux fois[3],[4].

Lieux de tournage

La scène d'ouverture a été tournée au dépôt de l'AJECTA à Longueville, en Seine-et-Marne.

La scène de la station de métro Concorde a été tournée à la station Porte des Lilas-Cinéma, dédiée aujourd'hui aux tournages de films. Deux rames Sprague-Thomson furent utilisées pour ce tournage. Les scènes extérieures sont en revanche tournées place de la Concorde.

Des scènes sont également tournées rue de Rivoli et à l’hôtel Régina.

De nombreuses scènes ont également été tournées au château de Fontainebleau.

D'autres ont été tournées à la maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis[réf. nécessaire].

La scène où l'on voit le colonel Heindrich arriver en voiture dans la cour intérieure du château de Saint-Germain-en-Laye a bien été tournée sur place. Les tournages dans les gares se sont déroulés à la gare d'Austerlitz en deux fois.

Accueil

Box-office

Film Box-Office France[5] Box-Office Europe[6] Box-Office Etranger[7] Total
Les Femmes de l'ombre841 928 entrées1 028 627 entrées1 013 185 entrées1 855 113 entrées
  • Le film a connu du succès en Chine, avec 820 000 entrées dans les salles chinoises[7].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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