Les Éléments (Arcimboldo)

Les Éléments est une série de quatre tableaux réalisés en peinture à l'huile sur bois par Giuseppe Arcimboldo en 1566. Ils sont offerts à Maximilien II de Habsbourg en même temps que Les Saisons, et représentent les quatre éléments : l'air, le feu, la terre et l'eau.

Historique

La série des quatre Éléments est peinte en 1566[1]^,[2].

Description

Comme dans les Saisons, les tableaux représentent chacun un portrait. Deux des portraits (L'Air et La Terre) regardent vers la droite, les deux autres (L'Eau et Le Feu) vers la gauche[3].

L'allégorie de l'Air est un visage composé de dizaines d'oiseaux. Le portrait symbolisant le Feu a une chevelure enflammée, mais est composé par ailleurs d'armes à feu et de briquets, étoupes et allumettes. Le visage de La Terre est composé de mammifères terrestres européens ou exotiques. Enfin, l'allégorie de l'Eau est une accumulation de créatures marines[3].

Interprétation

La série des Éléments est liée à celle des Saisons. Le poème de Giovanni Battista Fonteo qui accompagne ces séries décrit ainsi les liens entre les séries :

« L’Été est chaud et sec comme le Feu. L'Hiver est froid et humide comme l'Eau. L'Air et le Printemps sont tous deux chauds et humides et l'Automne et la Terre sont tous deux froids et sec[3]^,[4]. »

Les tableaux peuvent également être regardés avec un second niveau de lecture. Les œuvres d'Arcimboldo possèdent souvent une dimension allégorique ou un sens caché second[5]. Ainsi le Feu peut être considéré comme une allégorie de la puissance militaire du Saint-Empire romain germanique[2].

Galerie

L'air.
Le feu.
La terre.
L'eau.

Notes et références

Visites culturelles 2007, Introduction, p. 2.
Kèoprasith Souvannavong, « L’univers fantasmagorique d’Arcimboldo », RFI,‎ 16 septembre 2007 (lire en ligne).
Palagret, « Arcimboldo, les quatre éléments, portraits composés », Visites culturelles, 11 mars 2010 (consulté le 27 janvier 2020).
« Archimboldo (1526 – 1593) : un surréaliste de la Renaissance », Académie de Poitiers, 17 mai 2011 (consulté le 27 janvier 2020).
(it) Enrico Mirani, « Arcimboldo l’antibizzarro », Stile Arti,‎ 24 septembre 2015 (lire en ligne).

Liens externes

[Visites culturelles 2007] « L’exposition Arcimboldo au musée du Luxembourg », Visites culturelles, octobre 2007 (consulté le 27 janvier 2020)
Roland Barthes, « Arcimboldo ou Rhétoriqueur et Magicien », dans Roland Barthes, L’Obvie et l’obtus, Paris, Éditions du Seuil, 1982, 282 p. (ISBN 9782020062480, OCLC 461983325, lire en ligne), p. 122-138

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[L’exposition_Arcimboldo_au_musée_du_Luxembourg_page_2-1] Visites culturelles 2007, Introduction, p. 2.

[L’univers_fantasmagorique_d’Arcimboldo-2] Kèoprasith Souvannavong, « L’univers fantasmagorique d’Arcimboldo », RFI,‎ 16 septembre 2007 (lire en ligne).

[Arcimboldo,_les_quatre_éléments,_portraits_composés-3] Palagret, « Arcimboldo, les quatre éléments, portraits composés », Visites culturelles, 11 mars 2010 (consulté le 27 janvier 2020).

[Archimboldo_(1526_–_1593)_:_un_surréaliste_de_la_Renaissance-4] « Archimboldo (1526 – 1593) : un surréaliste de la Renaissance », Académie de Poitiers, 17 mai 2011 (consulté le 27 janvier 2020).

[Arcimboldo_l’antibizzarro-5] (it) Enrico Mirani, « Arcimboldo l’antibizzarro », Stile Arti,‎ 24 septembre 2015 (lire en ligne).