Leopoldo Parodi Delfino

Leopoldo Parodi Delfino, né le à Milan et décédé le à Arcinazzo Romano, est un homme d'affaires, un scientifique et homme politique italien, sénateur du Royaume d'Italie de 1939 à 1944.

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Biographie

Origines et formation

Leopoldo Parodi Delfino est le second des six enfants de Carlo Giuseppe Delfino et Marina Parodi. Marina, issue de la noblesse d'Ovada[1], dans la province piémontaise d'Alexandrie, hérita de la fortune de son oncle, Federico Leopoldo Parodi, un riche commerçant, et de l'épouse de celui-ci, fille d'un banquier de Gênes, qui sans enfants les adoptèrent[réf. nécessaire], elle et son époux.

Leopoldo, qui parlait couramment allemand, suit des études supérieures de chimie industrielle à l'école Polytechnique de Zurich et poursuit à l'université de Leipzig, puis à l'université de Breslau en Allemagne (aujourd'hui Wrocław en Pologne).

Carrière professionnelle

En 1902, à seulement 27 ans, il commence sa carrière professionnelle en créant sa distillerie, la société "Fabbrica Nazionale Alcoli Leopoldo Parodi Delfino", dont le siège était implanté à Milan et les ateliers à Savone. Il réussit fort bien dans les affaires au point de créer, en 1904, dans la province de Ferrare, la "Società Anonima Distilleria Nazionale" pour l’alcool de mélasse et, en 1905, à Milan, la "Società Distillerie Italiane" qui rachètera plus de 20 établissements dans toute l'Italie. Leopoldo Parodi Delfino en sera le président pendant presque 10 ans.

Il fonde également une usine d'explosifs dans les Monts Lépins en anticipation des conflits avec la France autour de la question libyenne[2]. En 1907, le jeune entrepreneur rachète les établissements vinicoles "Florio" de Marsala, en Sicile et en 1909, participe activement à la création de la société d'émaillage "Smalterie Italiane", dont il fut longtemps le président.

En 1912, avec Giovanni Bombrini, sénateur et homme d'affaires comme lui, il crée à Colleferro, près de Rome, la société Bombrini Parodi Delfino-BPD, entreprise spécialisée dans la chimie et la défense (poudres et explosifs). La société contribuera de manière très marquée au développement de cette commune essentiellement rurale. Lorsque son associé décède en 1924, il rachète à ses héritiers la totalité de leurs parts et en devient le seul actionnaire.

En 1924, il crée la "Società Mediterranea di Elettricità" et rachète la "Société des Mines de Selenitza" en Albanie où il apporte les techniques modernes d'exploitation des mines de bitume, produit qui connaîtra, grâce à lui, une large diffusion mondiale pour la construction des routes et les étanchéités en asphalte.

Dans le cadre de la forte présence italienne en Equateur, il crée en 1921 le "Banco Italiano de Guadajaquil" dont il sera le président, ainsi qu'une trentaine de sociétés industrielles et commerciales dans le but de développer le pays. Tous ses efforts sont brutalement arrêtés en 1937 avec l'intervention américaine dans le pays.

1939 : Sénateur

Le , il est nommé sénateur, sous le régime fasciste de Mussolini. Il est membre de la commission des finances du au . Il quitte définitivement l'Assemblée le . Il lui sera fait un procès, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour avoir, "par son action et ses votes au Sénat, maintenu le fascisme au pouvoir et rendu possible le déclenchement de la guerre..."[3].

Leopoldo Parodi Delfino décède le , sans commémoration. Car il fut décidé, après la libération, que tout sénateur italien décédé après le , et toujours en activité à partir de cette date, n'aurait pas droit à une commémoration à l'Assemblée[3].

Prix et honneurs

Vie privée

En 1907, Leopoldo Parodi Delfino épouse Lucie Henny, fille de Taco Henny, avocat néerlandais réputé d'Amsterdam puis gouverneur de l'île de Java. Ils résideront d'abord à Milan puis à Rome et auront ensemble cinq enfants : Paolo, Carla, Gerardo, Elena et Marina[3].

Bibliographie

Antonella d'Orléans-Bourbon (petite-fille par alliance du sénateur Parodi-Delfino) rédige son premier livre sur Leopoldo Parodi Delfino et son empreinte dans l'industrialisation de l'Italie au début du XXe siècle[4].

Notes & Références

  1. (it) Enrico Ottonello, « Gli Stemmi di Cittadinanza della Magnifica Comunità di Ovada », sur www.archiviostorico.net, ACCADEMIA URBENSE, (consulté le )
  2. (it) Filippomaria Pontan, Buon anno da Colleferro, www.ilpost.it, 31 décembre 2012 (consulté le 18 mai 2018)
  3. (it) Indice dell'Attività Parlamentare, Fascicolo personale, www.senato.it (consulté le 18 mai 2018)
  4. (it) Principesse moderne: Antonella d'Orleans-Bourbon , www.royalmonaco.net (consulté le 18 mai 2018)

Liens externes

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