Leone Leoni

Leone Leoni dit Leone Aretino[1] (Menaggio, env. 1509Milan, ) est un sculpteur maniériste italien qui fut également collectionneur d'art. Il est crédité pour avoir importé dans la péninsule ibérique le maniérisme de Florence[2].

Ne doit pas être confondu avec Leone Leoni (roman).
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Biographie

S'il naît en Lombardie, sa famille est originaire d'Arezzo (patrie de Vasari). Il se forme à Venise comme sculpteur, graveur et ciseleur de gemmes en s'imprégnant de l'art de Jacopo Sansovino, mais son œuvre traduit le maniérisme toscan.

Grâce à Pietro Aretino, il entre dans le cercle du Titien. Après l'arrestation de Benvenuto Cellini en 1538, il est nommé joaillier de la cour pontificale[3], mais en 1540, convaincu d'une conspiration contre un concurrent, il perd son titre et est emprisonné. André Dofia le sort cet imbroglio[4].

En 1542, il s'établit à Milan, obtient la charge de graveur auprès de la cour impériale et travaille pour Charles Quint, pour qui il crée plusieurs statues de bronze[3], le suivant en Flandre et en Bavière. En 1551, il est reçu par Antoine Perrenot de Granvelle et lui grave plusieurs médailles le représentant en Neptune calmant les flots irrités[5]. À la demande de Pie IV, il réalise le tombeau de Gian Giacomo Medici (Giacomo Medechino) au dôme de Milan[6].

En 1550, son fils Pompeo rejoint son atelier[3].

Casa degli Omenoni.

Il fonde à Milan une école de sculpture perpétuée par son fils Pompeo et constitue une riche collection d'art dans son habitation, la Casa degli Omenoni qu'il se fit construire.

Œuvres

Statues et sculptures
Photo Nom Lieu Description
Statue de Charles Quint Musée du Prado
Charles Quint et la fureur Musée du Prado 1551-1564
Maître-autel de l'Escurial Escurial Tombeaux de Charles Quint et Philippe II, fontes effectuées à Milan 1582-1587[3]
Tombeau du marquis de Marignano, Gian Giacomo Medici[6] Dôme de Milan
Tombeau de Vespasiano Gonzaga Sabbioneta
Il Ferrante Gonzaga domina l'Invidia Guastalla
La Calunnia Milan Sculpture d'un satyre dévoré par les lions sur la façade de la Casa degli Omenoni.

Leone Leoni réalise de nombreuses médailles au style chargé mais révélateur des goûts de la société arisctocratique milanaise d'alors[4].

Notes et références

  1. Vasari dans Le Vite
  2. Dictionnaire des Idées : Les Dictionnaires d'Universalis, Encyclopaedia Universalis, , 2317 p. (ISBN 978-2-85229-934-4, lire en ligne)
  3. « La Renaissance en Espagne », sur Atthalin
  4. Jean de Foville, « Pisanello et les médailleurs italiens : étude critique », sur Archive.org,
  5. Jean-Pierre Jacquemart, Architectures comtoises de la Renaissance, 1525-1636, Besançon, Presse université France-Comté, , 318 p. (ISBN 978-2-84867-163-5, lire en ligne), p.121
  6. Sylvia Preyssoure, L'italianisme de Germain Pilon, Bulletin Monumental, , p.264

Voir aussi

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