Leon Brittan

Leon Brittan, baron Brittan de Spennithorne est un homme politique britannique conservateur, né le à North London et mort le à Londres.

Vice-président de la banque d'investissement UBS et membre du comité exécutif de la Commission Trilatérale, il fut également ministre sous Margaret Thatcher puis commissaire européen.

Biographie

Jeunesse et formation

Leon Brittan grandit dans une famille juive orthodoxe[1]. Son père, Joseph Brittan, est médecin[2],[3]. L'enfant est scolarisé à la Haberdashers' Aske's School[2]. Durant son adolescence, il adhère au Parti conservateur. À l'âge de seize ans, il obtient une bourse et entre au Trinity College de l'université de Cambridge. Il préside la Cambridge Union Society (en) et la Cambridge University Conservative Association (en). Brittan séjourne durant un an aux États-Unis afin de poursuivre ses études à l'université Yale[1],[2].

Carrière juridique

Brittan s'inscrit à l'Inner Temple, un des instituts de formation des barristers[2]. Admis au Barreau en 1962, il se spécialise dans les affaires de diffamation et accède au Conseil de la Reine en 1978[1],[2].

Carrière politique

En 1964 et 1965, Leon Brittan dirige le Bow Group, un think tank conservateur[4],[5]. Il se présente dans la circonscription parlementaire de Kensington North lors des élections générales britanniques de 1966 et 1970, et est battu par deux fois[3]. En 1974, il se présente dans la circonscription de Cleveland and Whitby, dans le Yorkshire, et est élu à la Chambre des communes[1]. En 1975, il est nommé porte-parole de l'opposition par Margaret Thatcher, qui vient de prendre la direction du Parti conservateur[4]. Brittan est réélu en 1983 dans la circonscription voisine de Richmond[2].

Après les élections générales de 1979, l'avocat entre au bureau de l'Intérieur. Il est nommé secrétaire en chef du Trésor du gouvernement Thatcher en , puis secrétaire d'État à l'Intérieur en 1983[1].

Brittan est nommé Commissaire européen en 1989[4].

Accusations de pédocriminalité

Il a été accusé d'avoir été lié à plusieurs dossiers concernant des abus sexuels d'enfants, notamment le dossier pédophile dit de Westminster[6],[7],[8], une allégation de viol[9], des allégations d'abus sexuels sur mineurs[10]. Ces différentes allégations sont amplement discutées dans la presse britannique après sa mort[11].

Vie privée et famille

Samuel, le frère aîné de Leon Brittan, est journaliste économique. Son cousin Malcolm Rifkind mène une carrière politique. Il fait partie du gouvernement Thatcher au cours des années 1980[4].

Carrière politique

Au Royaume-Uni

Dans l'Union européenne

Ouvrages

  • (en) A Diet of Brussels : the Changing Face of Europe, Little, Brown and Co., , 211 p. (ISBN 978-0-316-85402-3)
  • (en) Europe : the Europe We Need, Hamish Hamilton, , 247 p. (ISBN 978-0-241-00249-0)

Notes et références

  1. (en) « Sir Leon: Britain's old hand in Brussels », BBC News,
  2. (en) « Lord Brittan of Spennithorne - obituary », The Daily Telegraph,
  3. (en) « Crisis Commander », The New York Times,
  4. (en) Julia Langdon, « Lord Brittan of Spennithorne obituary », The Guardian,
  5. (en) Bernard A. Cook (dir.), Europe Since 1945 : An Encyclopedia, vol. 1, Taylor & Francis, , 1464 p. (ISBN 978-0-8153-4057-7, lire en ligne), p. 157-158
  6. Boffey, Daniel, « Tebbit hints at political cover-up over child abuse in 1980s », The Guardian, London, (lire en ligne, consulté le )
  7. Martin Hickman, « Police failings put dozens of children at risk from notorious paedophile ring », The Independent, London, (lire en ligne, consulté le )
  8. « Child abuse 'may well have been' covered up - Norman Tebbit », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  9. Jamie Merrill, « Exclusive: Lord Brittan questioned by police over rape allegation », The Independent on Sunday, London, (lire en ligne, consulté le )
  10. Dominiczak, Peter (26 October 2014). "Labour MP is condemned for linking Leon Brittan to child abuse". The Daily Telegraph (London).
  11. Cahal Millmo, « Leon Brittan sex abuse allegations: Two come forward to claim they were abused by former Home Secretary », The Independent on Sunday, London, (lire en ligne).

Liens externes

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