Lebel-sur-Quévillon

Lebel-sur-Quévillon est une ville du Québec (Canada) située en Jamésie, dans la région administrative du Nord-du-Québec[1]. Le recensement de 2016 y dénombre 2 187 habitants.

Pour les articles homonymes, voir Lebel.

Lebel-sur-Quévillon

Science et travail
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Nord-du-Québec
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Alain Poirier
2017-2021
Code postal J0Y 1X0
Constitution
Démographie
Gentilé Quévillonnais, aise
Population 2 187 hab. ()
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 03′ 00″ nord, 76° 59′ 00″ ouest
Superficie 4 260 ha = 42,6 km2
Divers
Fuseau horaire UTC−05:00
Code géographique 99005
Devise Science et travail
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Lebel-sur-Quévillon
Géolocalisation sur la carte : Nord-du-Québec
Lebel-sur-Quévillon
Géolocalisation sur la carte : Nord-du-Québec
Lebel-sur-Quévillon
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Lebel-sur-Quévillon est située à la limite sud de la région administrative du Nord-du-Québec, soit à 87 km au nord de Senneterre et à 151 km au nord-est de Val-d'Or. On y accède par la route 113 qui relie le Lac Saint-Jean à l'Abitibi en passant par Chapais et Chibougamau.

    Bien que les limites territoriales de Lac-Despinassy et de Senneterre ne soient situées qu'à moins de km de sa frontière sud, le village de Lebel-sur-Quévillon est enclavé entièrement par la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Le village est situé sur une presqu'île au sud-ouest du lac Quévillon. Ce lac de 12,6 km de longueur ressemble à un coeur. Le lac Quévillon s’approvisionne surtout par la rivière Wilson (lac Quévillon) laquelle se déverse sur la rive nord-est du lac.

    Municipalités limitrophes

    Toponymie

    Le nom « Lebel » est en l'honneur de Jean-Baptiste Lebel, un contracteur forestier, né en 1887 et décédé en 1966 qui a travaillé pendant des années pour l'implantation d'une papetière dans le nord de la province. Le lac donne la deuxième partie de son nom à la ville. Le lac Quévillon est nommé en l'honneur de Louis-Amable Quévillon (1749-1823), architecte et sculpteur d'objet religieux[2].

    Histoire

    Le , la ville de Lebel-sur-Quévillon est constituée à partir de territoires non-organisés[3]. La ville, bâtie sur la péninsule du lac Quévillon, a été érigée pour loger les employés de l'usine de pâte et de produit chimique de la Dominion Tar (Domtar). Fin , les premiers habitants arrivent dans le futur village qui selon les premiers plans devait compter 7 000 âmes dans 5 ans. En 1971, la population atteint 3 000 habitants et 4 300 avec les villages environnants. En 1974, Domtar installe un moulin a scie tout près de son usine de pâte. Un nouveau quartier est créé mais la population n'atteindra que 4 629 avec les agglomérations environnantes. La ville est un endroit mono-industriel qui survit grâce aux emplois bien rémunérés de la compagnie Domtar. Elle devient donc sensible à tout conflit de travail. En 1975, une grève de 6 mois est effectuée à la compagnie Domtar, suivie par une grève des forestiers à la Domtar en 1977. -, une grève de l'usine paralysera toute la ville. En 1988, une grève de 4 mois débute en début d'année. Début d'une période de 16 ans sans conflit entre employeur et employés. En 1994, un important investissement est fait à la compagnie Domtar et la mine Langlois est ouverte par la compagnie canadienne Cambior. Un nouveau quartier est créé dans la ville.

    En 2000, la mine Langlois est vendue à la compagnie Breakwater Ressources ltd. Le , Domtar met en lock-out son usine de papier kraft de Lebel-sur-Quévillon et sa scierie[4]. Depuis la fermeture de l'usine, une émigration importante est notée au sein des habitants de la ville de Lebel-sur-Quévillon[5]. Le , l'usine de pâte Domtar est définitivement fermée. Dans la même année, le , fermeture temporaire de la mine Langlois à cause de la baisse du prix du zinc.

    En , la mine Langlois rouvre. En été 2011, la compagnie Breakwater est rachetée par la compagnie Nyrstar. Le , on annonce l'achat de l'ancienne usine de Domtar par Fortress Paper. L'usine devait produire de la pâte qui servira à fabriquer des vêtements, à partir de la rayonne, un marché en expansion à travers le monde pour remplacer le coton. La réouverture de l'usine devait créer 333 emplois directs et 400 emplois indirects.

    En 2016, l'usine est vendue à Nexolia Bioénergie pour 15,3 M$[6]. Nexolia devait mettre sur pieds un projet de cogénération visant la production de l'énergie thermique et mécanique, ainsi que la construction de serres[7].

    En 2018, l'entreprise Chantiers Chibougamau a à son tour fait l'acquisition de l'usine[8]. Celle-ci doit maintenant servir à la production de pâte Kraft[9].

    Héraldique

    Science et travail[10]

    L'écu de Lebel-sur-Quévillon se blasonne ainsi :

    De gueules à la croix d'or chargée d'une fleur de lys d'azur et de quatre étoiles du premier; cantonée de deux épinettes d'or en 1 et en 4 et de deux fer du moulin d'argent en 2 et en 3; à une pointe ondée d'argent sur le tout.

    Attention : Ce blasonnement n'est pas officiel, il a été établi à partir d'une représentation graphique.

    Démographie

    Population

    Évolution démographique
    1966 1971 1976 1981 1986 1991 1996 2001
    3922 9363 5913 6813 4653 4143 4163 236
    2006 2011 2016 - - - - -
    2 7292 1592 187-----

    Langues

    À Lebel-sur-Quévillon, selon l'Institut de la statistique du Québec, la langue la plus parlée le plus souvent à la maison en 2011[13] sur une population de 2 155 habitants, est le français à 98,84 %, l'anglais à 0,23 % et une autre langue à 0,46 %.

    Administration

    Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[14].

    Lebel-sur-Quévillon
    Maires depuis 2002
    Élection Maire Qualité Résultat
    2002 Gérald Lemoyne Voir
    2005 Voir
    2009 Voir
    2013 Alain Poirier Voir
    2017 Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises


    Attraits

    Lebel-sur-Quévillon fait partie des rares municipalités québécoises possédant des panneaux « cédez le passage » plutôt que des arrêts à certains intersections à angle droit.

    Merveilleux endroit pour la pêche et pour la beauté de sa nature, de ses forêts, de la grandeur et de l'immensité dominante de son ciel, « Quévillon », comme on dit en Abitibi, est reconnue pour être l'endroit où la Saint-Jean est fêtée de façon mémorable et unique : son feu de joie est reconnu comme le plus gros feu de St-Jean Baptiste (229 T.M.).


    Notes et références

    1. Répertoire des municipalités : Ville de Lebel-sur-Quévillon (Hors MRC ) sur le site des Affaires municipales, régions et occupation du territoire.
    2. Commission de toponymie du Québec : Lebel-sur-Quévillon
    3. « Site officiel de la ville de Lebel-sur-Quévillon »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
    4. Communiqué de presse Domtar 18 décembre 2008
    5. Données de recensement 2006, Statistique Canada, page consultée le 28 octobre 2008
    6. Pierre Couture, « Usine de Lebel-sur-Quévillon: un passé très troublé », sur Le Journal de Québec (consulté le )
    7. Zone Économie- ICI.Radio-Canada.ca, « Lebel-sur-Quévillon : investissement de 9,8 millions pour le rachat de l'usine de Fortress Paper », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
    8. « Chantiers Chibougamau | chibou.com | Bois d'œuvre et bois d'ingénierie | Lebel-sur-Quévillon | Usine de pâte à Lebel-sur-Quévillon – état du projet, emplois et recrutement », sur www.chibou.com (consulté le )
    9. « Papier kraft: relance de l’usine de Lebel-sur-Quévillon », sur La Presse, (consulté le )
    10. « Logo et armoirie », sur Ville de Lebel-sur-Quévillon (consulté le )
    11. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Lawrenceville, VL » (consulté le )
    12. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Lawrenceville, VL » (consulté le )
    13. Institut de la statistique du Québec. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison, municipalités et TE du Nord-du-Québec et ensemble du Québec, 2011
    14. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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