Le nom du monde est forêt

Le nom du monde est forêt (titre original : The Word for World is Forest) est un roman court de science-fiction écrit par Ursula K. Le Guin, publié en 1972[1] puis traduit en français et publié en 1979[2]. Il fait partie d'un cycle intitulé le Cycle de l'Ekumen.

Le nom du monde est Forêt
Auteur Ursula K. Le Guin
Pays États-Unis
Genre Roman court
Science-fiction
Version originale
Langue Anglais américain
Titre The Word for World is Forest
Éditeur G. P. Putnam's Sons
Lieu de parution New York
Date de parution
Version française
Traducteur Henry-Luc Planchat
Éditeur Robert Laffont
Collection Ailleurs et Demain
Lieu de parution Paris
Date de parution
Type de média Livre papier
Nombre de pages 248
ISBN 2-221-00159-1
Série Cycle de l'Ekumen
Chronologie

Cet ouvrage offre un point de vue très anti-colonialiste et anti-militariste vis-à-vis de l'annexion d'un territoire d'une espèce sur l'autre. L'œuvre explore les thèmes du rapport à l'environnement et à la relation entre les langues et la culture. On retrouve également le thème du rêve qui est commun à d'autres ouvrages de Ursula Le Guin.

Résumé

Athshe, planète située à 27 années-lumière de la Terre, a été une première fois colonisée, il y a un million d'années, par le peuple de Hain. Redécouverte par les Terriens, elle est recouverte alors d'eau et de forêts, les essences d'arbres étant terriennes (frêne, chêne, ...). Elle est habitée par une race humanoïde, d'un mètre de haut, et couvert d'une fourrure verte. Sa population est estimée à 3 millions.

La Terre, planète indépendante au moment de la coloniser, y voit une ressource en bois inépuisable, et commence des coupes gigantesques dans la forêt, au point de rendre inhabitable une île, Rendlep (l'Ile du Dépotoir), victime de la déforestation.

Les indigènes, peu organisés, apathiques, rêveurs, sont traités quasi comme des esclaves, voire du bétail, mais une première révolte de leur part, la destruction d'un camp de bûcherons et le massacre de ceux-ci, marque un tournant dans leur perception du monde.

Un vaisseau, alors en orbite, intervient et installe un "ansible", qui permet à la colonie terrienne de dialoguer directement avec la Terre, qui leur apprend la création de la Ligue des Mondes, désormais au pouvoir, et leur enjoint de libérer tous les Athshéens se trouvant dans les camps de travail. Ce vaisseau part alors pour une planète proche, ne revenant que 3 ans plus tard.

Un capitaine terrien commence, malgré les ordres, une destruction systématique de différents villages indigènes, ce qui provoque la 2e révolte des Athshéens et la destruction de la colonie principale et de l'ansible. Les femmes sont entre autres systématiquement tuées pour éviter que les humains ne puissent se reproduire, les hommes étant en partie épargnés.

Comme accord de paix, il est décidé que les humains pourront continuer à vivre dans la partie déboisée, et les Ashthéens dans la forêt, plus aucune coupe n'étant autorisée.

Un dernier poste éloigné, refusant les ordres, continue à massacrer les Athshéens, ce qui provoquera le 3e et dernier massacre d'humains. La paix finale est alors conclue par le retour du vaisseau, le départ de tous les humains, et la promesse de la Ligue de ne plus intervenir sur cette planète pendant 5 générations, après quoi, peut-être, quelques ethnologues reprendront contact.

Prix littéraire

Le nom du monde est forêt a reçu le prix Hugo du meilleur roman court 1973.

Éditions

Adaptation

  • 2009 : Avatar, film de James Cameron, reprend l'univers, la trame et la plupart des thèmes du livre (destruction et protection de la forêt, colonisation inter-planétaire, ethnologie, spiritualité, rêve, combats) et de nombreux personnages (Davidson devient Quaritch).

Références

  1. (en) « Bibliography: The Word for World is Forest », sur Internet Speculative Fiction Database (consulté le )
  2. Ursula K. Le Guin, «  Le nom du monde est forêt » () sur le site NooSFere (consulté le ).

Liens externes

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