Le Vignoble gaspillé

Le Vignoble gaspillé est une parabole de l'Ancien Testament qui se trouve dans le Livre d'Isaïe. Elle parle des efforts que déploie Dieu pour aider son peuple, et de l'ingratitude de celui-ci.

Texte

Isaïe, par Michel-Ange, (c. 1508-1512, Chapelle Sixtine, Cité du Vatican).

Livre d'Isaïe, chapitre 5, versets 1 à 7 :

« Je chanterai à mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux; Il bâtit une tour au milieu d'elle, et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu'elle produirait de bons raisins, mais elle en a produit de mauvais. Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, Soyez juges entre moi et ma vigne ! Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n'aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de mauvais ? Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma vigne. J'en arracherai la haie, pour qu'elle soit broutée ; j'en abattrai la clôture, pour qu'elle soit foulée aux pieds. Je la réduirai en ruine ; elle ne sera plus taillée, ni cultivée ; Les ronces et les épines y croîtront ; Et je donnerai mes ordres aux nuées, Afin qu'elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. La vigne de l'Éternel des armées, c'est la maison d'Israël, Et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé ! De la justice, et voici des cris de détresse ! »

Traduction d'après la Bible Louis Segond.

Interprétation chrétienne

Comme dans d'autres livres de l'Ancien Testament, Dieu s'en prend à Israël et à Juda car ces deux peuples ne respectent pas ses commandements, et sacrifient aux idoles. Ainsi, cette parabole sur la vigne, qui n'est pas la seule à parler de ce fruit, fait comprendre au croyant de l'époque qu'il est devenu trop païen aux yeux du Seigneur. Thomas d'Aquin amène une analyse qu'ont suivie les exégètes modernes. Dans les chapitres 1 à 39, Dieu menace son peuple d"une punition divine, puis le livre traite du réconfort de la miséricorde (chapitre 40 à 66). Le docteur de l'église explicite que la maison d'Israël a succombé aux tentations des biens temporels. Et Yahweh se plaint de ces péchés.

Jean Chrysostome écrit que la maison d'Israël est une vigne stérile et cela malgré les bienfaits apportés. Yahweh menace donc son peuple, et lui promet le malheur[1].

Références

  1. Commentaires sur Isaïe par saint Jean Chrysostome, chapitre cinquième

Articles connexes

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