Le Thil-Riberpré

Le Thil-Riberpré est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Thil.

Le Thil-Riberpré
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des 4 rivières
Maire
Mandat
Francis Bourguignon
2020-2026
Code postal 76440
Code commune 76691
Démographie
Gentilé Thillais, Thillaises
Population
municipale
224 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 38′ 38″ nord, 1° 34′ 47″ est
Altitude Min. 143 m
Max. 239 m
Superficie 10,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gournay-en-Bray
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Le Thil-Riberpré
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Le Thil-Riberpré
Géolocalisation sur la carte : France
Le Thil-Riberpré
Géolocalisation sur la carte : France
Le Thil-Riberpré

    Géographie

    Communes limitrophes de Le Thil-Riberpré
    Compainville Gaillefontaine
    Serqueux Longmesnil
    Forges-les-Eaux

    Le territoire communal, relativement accidenté, est traversé par la voie de chemin de fer Amiens-Rouen.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 9,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 867 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Forges », sur la commune de Forges-les-Eaux, mise en service en 1959[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 827,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 39 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Thil-Riberpré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (85,4 %), terres arables (14,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Commune formée par la réunion des communes de Le Thil-en-Bray et de Riberpré par ordonnance royale du .

    Le Thil : est attesté sous les formes Apud Tilliam en 1152, Ecclesiam de Tyl en 1198, Ecclesiam de Thil en 1249, Ecclesia de Tilia vers 1240, Tilia en 1337, Le Til en 1431, Notre Dame du Til en 1362 et 1365, Au Thil en Bray en 1393[21], Lethil en Bray en 1793, Le Thil en 1801, Le Thil-Riberpré en 1825[22].

    De la langue d'oïl til « tilleul »[23].

    Riberpré : est attesté sous les formes Apud Raimberti Pratum en 1152, Riberpré en 1456, Ribertpré hameau de Thil en Bray en 1458, Ribert a Til en Bray en 1458, Riberpré en 1466[24].

    Histoire

    Le patronage de l'église du Thil et celui de sa succursale Riberpré dépendait de l'abbaye de Bellozanne. L'abbaye fait reconstruire l'église du Thil en [1245]. En 1480, Jean Leclerc, prieur-curé du Thil, devient abbé de Bellozanne[25].

    En 1824, la commune du Thil a fusionné avec celle de Riberpré, pour former Le Thil-Riberpré.

    L'église du Thil subsiste encore aujourd'hui. Celle de Riberpré « renfermait un admirable tombeau du XVIIe siècle, dont Gaignières a conservé le dessin, représentant, sous une arcade, une statue de femme couchée sur ie dos, les mains jointes et la tête sur un oreiller. L'inscription, gravée sur une tablette, indiquait madame Claude de Montigny, épouse de Nicolas de Mouy, seigneur de Riberpré, morte le [26] », a disparu au début du XIXe siècle [27].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Forges-les-Eaux[22]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Gournay-en-Bray.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du canton de Forges-les-Eaux, créée fin 2001.

    Dans le cadre de l'approfondissement de la coopération intercommunale prévu par la Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , le projet de schéma départemental de coopération intercommunale présenté par le préfet de Seine-Maritime le prévoit la fusion des « communautés de communes du canton de Forges-les-Eaux (10 991 habitants), des Monts et de l’Andelle (5 814 habitants) et de Bray Normand (13 175 habitants)[28] »,[29], la nouvelle intercommunalité, dénommée communauté de communes des Quatre Rivières et dont la commune est désormais membre, est créée le .

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989[30] En cours
    (au 10 août 2020)
    Francis Bourguignon   Réélu pour le mandat 2020-2026[31]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].

    En 2018, la commune comptait 224 habitants[Note 6], en diminution de 1,32 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    260259260276393375332337342
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    325302384307338339379356362
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    342376326305302303292303250
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    256229202192204183198228222
    2018 - - - - - - - -
    224--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-du-Thil (le Thil-en-Bray), du XIIIe siècle. Selon l'Abbé Cochet, « Le clocher, formant un corps carré, est placé à l'entrée. Le fond de la nef a été très modifié au XVIIIe siècle dans ses portes, ses fenêtres et ses corniches. Le chœur est intact, ainsi que l'autel, qui se compose d'une dalle de pierre posée sur une maçonnerie. La contre-table en bois , à colonnes cannelées, de 1700 ou environ, vient de l'ancienne abbaye de Clair-Ruissel, près de Gaillefontaine[26] »
    • Monument en partie disparu : l'ancien château de Riberpré, élevé en brique et pierre sur trois niveaux, surmontés d'un comble à la française. Il était précédé de deux pavillons surmontés d'une lucarne à fronton et de hauts combles à la française. Il en subsiste des vestiges, inclus dans une exploitation agricole (propriété privée) : les murs à hauteur du rez de chaussée, ceux d'un des deux pavillons, deux petites dépendances. Cette demeure située sur un terre-plein entouré de fossés en eaux, appartint aux familles de Mouy, Leclerc de Grandmaison, de La Barberie de Reffuveille, d'Aubusson La Feuillade, de Beauvau et de Blacas.

    Personnalités liées à la commune

    Arnaud du Thil alias Martin Guerre.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Forges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Le Thil-Riberpré et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Forges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Le Thil-Riberpré et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 972.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1266.
    24. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Dictionnaire du département : Seine-Maritime, page 842.
    25. J. Fournée, O. Le Bertre-Turban, L'abbaye de Bellozanne, Association de l'Année des abbayes normandes, Rouen, 1979.
    26. Abbé Cochet, Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Répertoire archéologique de la France », , 652 p. (lire en ligne), p. 104, lire en ligne sur Gallica.
    27. Michel Coffin, Promenade géographique, historique, touristique au coeur du Pays de Bray, (tome 1), Forges les Eaux, Syndicat d'initiative de Forges les Eaux, , 252 p., p. 207-209.
    28. « Projet de schéma départemental de coopération intercommunale 2015 » [PDF], Préfecture de Seine-Maritime (consulté le ), p. 6.
    29. « Gournay-en-Bray : la fusion des communautés de communes inquiète les élus », Paris Normandie, (lire en ligne).
    30. « Francis Bourguignon est partant pour un nouveau mandat », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3644, , p. 41 « Francis Bourguignon a d'abord été conseiller municipal en 1983. Dès 1989, ol a été chois par ses pairs comme premier magistrat ».
    31. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    • Portail de la Seine-Maritime
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.