Le Sumo qui ne pouvait pas grossir

Le Sumo qui ne pouvait pas grossir est un récit d'Éric-Emmanuel Schmitt, la cinquième partie du Cycle de l'invisible, paru en 2009.

Le Sumo qui ne pouvait pas grossir
Auteur Éric-Emmanuel Schmitt
Pays France
Genre Roman
Éditeur Albin Michel
Lieu de parution Paris
Date de parution
Nombre de pages 101
ISBN 978-2-226-19090-1
Série Le Cycle de l'invisible
Chronologie

Résumé

Jun est un adolescent de 15 ans (ou 10 ans selon les éditions), il s'est enfui de chez lui, car il refuse de parler à sa famille. Son père s'est jeté du dixième étage et sa mère est, quant à elle un pure ange, c'est une femme généreuse, attentionnée et qui aime tout le monde. Tout le monde sauf Jun, son fils, pense-t-il.

Jun vend de petites bricoles dans les rues de Tokyo que les habitants appellent « cochonneries », mais sa rencontre avec un maître de sumo nommé Shomintsu va littéralement changer sa vie. Ce dernier va le harceler en lui disant qu'il voit un « gros en lui », mais Jun en fait abstraction et se fiche de ce que lui dit Shomintsu. Pourtant, un jour, il accepte de se rendre à un combat de sumo dont il avait obtenu une place grâce au maître de sumo. À la suite de ce combat, il rejoint l'école de Shomintsu.

Alors, Jun découvre le monde insoupçonné de la force, de l'intelligence et de l'acceptation de soi. Il finit par grossir (95 kg) mais il perd toujours les combats. Le maître lui propose alors de faire du zen. Mais Jun refuse car il dit que c'est une religion et qu'il lui sera impossible d'atteindre le zen alors qu'il est plein de douleur et de violence. Il se laisse finalement convaincre et entre dans un autre monde : son esprit. Il apprend alors à se contrôler, à rester calme, à observer… Il apprend ce qu'est la maîtrise de soi-même.

Grâce à cette transformation intérieure, Jun gagne beaucoup de combats, il devient très heureux et rencontre une fille, Reiko, petite sœur du champion des champions de sumos Ashoryu formé à l'école de Shomintsu, qu'il admire et qu'il retrouve pour aller au cinéma et au restaurant.

Un jour, Jun décide de partir de l'école de Shomintsu, il explique à Reiko qu'il souhaite fonder une famille, qu'il ne recherche pas le succès et qu'il a été heureux d'apprendre la maîtrise de soi-même. Dans ses derniers instants, Shomintsu fait une déclaration très émouvante à Jun : il est son grand-oncle, le frère de sa grand-mère, l'oncle de sa mère. Sa mère l'avait chargé de veiller sur lui. Il lui explique alors que sa mère ne fait pas exprès d'être comme ça avec lui, qu'elle l'aime de tout son cœur et qu'elle est affreusement triste d'avoir vu son fils partir de chez elle. Illettrée, sa mère lui envoyait des lettres avec un objet, ou un signe qui disait beaucoup de choses, qui montrait sa souffrance du départ de son fils.

Très ému, Jun décida de partir voir sa mère avec son grand-oncle Shomintsu. Mais d'abord il passa chez Reiko et lui dit : « Je vois une grosse en toi ».

Conséquences de l'écriture

Un an après sa parution, Eric-Emmanuel Schmitt a eu la surprise et la joie d’apprendre que Le Sumo qui ne pouvait pas grossir servait aux éducateurs et professeurs qui s’occupaient d’adolescents anorexiques (Maison de Solenn, Maison des adolescents, Cochin, Paris, http://www.mda.aphp.fr). Ce livre présente en effet le portrait d’un jeune anorexique lié à un deuil, mais aussi une image positive de la rondeur, du poids, dans un monde où, au contraire, on matraque les gens avec les diktats de la maigreur.

Éditions

Édition imprimée originale
Édition imprimée au format de poche
Livre audio

Traductions

Le récit a été traduit en allemand, bulgare, chinois, coréen, géorgien, italien, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, russe, tchèque, turc et vietnamien[1].

Notes et références

Références

  1. Page « Le sumo qui ne pouvait pas grossir », sur le site d'Éric-Emmanuel Schmitt, consultée le 6 juin 2017.

Liens externes

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