Le Pont de Villeneuve-la-Garenne

Le Pont de Villeneuve-la-Garenne (Daulte 37[1]) est un tableau réalisé en été 1872 par le peintre impressionniste Alfred Sisley, actuellement conservé au Metropolitan Museum of Art (Met) à New York.

Contexte

Petit village en bord de Seine, Villeneuve-la-Garenne est situé en amont d'Argenteuil du côté opposé à l'île Saint-Denis. Il constituait un simple port fluvial à Gennevilliers, alors une presqu'île localisée entre deux boucles de la Seine. Le pont suspendu en fonte et en pierre est ouvert en 1844 dans le but d'établir un lien routier entre Gennevilliers, Saint-Denis (via l'île Saint-Denis ) et Paris[1].

En outre, la gare de Saint-Denis ouvre en 1846, contribuant à attirer les Parisiens dans la région[2].

En 1872, Alfred Sisley rejoint Claude Monet, installé à Argenteuil depuis son retour de Hollande en [3]. En 1872, Sisley réalise trois campagne de peinture à Argenteuil et à Villeneuve-la-Garenne[4] 

Alfred Sisley fait une exploration exhaustive de Villeneuve-la-Garenne, du lien créé par la route de son pont vers Paris, des berges de la Seine, des chemins vers l'île Saint-Denis, et de son rôle de port de pêche qui débouche sur un ensemble de toiles peintes au printemps et en été 1872[1].

Au printemps, il réalise trois toiles : Le Pont à Villeneuve-la-Garenne (Daulte 38, Fogg Art Museum) figurant le même pont d'un point de vue plus éloigné ; Pêcheurs étendant leurs filets et une vue de l'île Saint-Denis (Daulte 47, musée d'Orsay, Paris (appartenant au « Triptyque May »). En été, il en réalise trois autres : Villeneuve-la-Garenne, La Route de Gennevilliers (Daulte 36, collection particulière ) et la toile décrite ici[1].

Provenance

Il a été acheté à l'artiste le par le marchand d'art Durand-Ruel (200 francs), qui l'a revendu à Jean-Baptiste Faure le (360 francs). Il est passé à l'épouse de son fils Louis Maurice, qui l'a revendu au galeriste Georges Petit et à Durand-Ruel en 1919. Acquis par Alfred Bergaud, Paris, il est vendu par la Galerie Georges Petit, Paris, 1–, 1920, no. 56[5], pour 37200 francs à Gérard Frères, avant d'être acquis par le politicien Fernand Bouisson en 1930. Sous le titre La Seine à Bougival, il a ensuite été vendu à Sam Salz (en), New York, où il a été acquis en 1957 par Henry Ittleson Junior et sa femme, qui en ont fait don au Met en 1964[6].

Références

  1. MaryAnne Stevens (en), in Sisley: Royal Academy of Arts, Londres, 3 juillet-18 octobre 1992, Musée d'Orsay, Paris, 28 octobre 1992-31 janvier 1993, Walters Art Gallery, Baltimore, 14 mars-13 juin 1993, Réunion des musées nationaux, 1992, p. 118
  2. Évelyne Perrin, Michel Bourgain, José Bové, Maire vert en banlieue populaire, Les Petits matins, 2010, p. 20
  3. MaryAnne Stevens (en), in Sisley: Royal Academy of Arts, Londres, 3 juillet-18 octobre 1992, Musée d'Orsay, Paris, 28 octobre 1992-31 janvier 1993, Walters Art Gallery, Baltimore, 14 mars-13 juin 1993, Réunion des musées nationaux, 1992, p. 112
  4. MaryAnne Stevens (en), Alfred Sisley, Sisley l'impressionniste, Hazan Eds, 2017, (ISBN 2754109846), p. 66
  5. « Catalogue des tableaux modernes... aquarelles, pastel, dessins... collection importante de bronzes de Barye, objets d'art et d'ameublement... provenant de la collection de feu M. A. B... dont la vente aura lieu... les 1 et... 2 mars 1920 », sur Gallica, (consulté le ).
  6. « TOAH entry »

Bibliographie

  • Robert L. Herbert L'Impressionnisme, les plaisirs et les jours, traduit de l'américain par Antoine Jaccottet. Paris, Flammarion, 1988. 322 p. (ISBN 2080107704 et 978-2080107701)
  • Gustave Geffroy, Sisley, Crès & Cie (1923, et nouvelle édition en 1927).

Liens externes

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