Le Plancher de Jeannot

Le Plancher de Jeannot est un morceau de parquet de 15 mètres carrés, gravé de 80 lignes de lettres capitales et poinçonnées réalisé en 1971 par Jeannot le Béarnais (1939-1972).

Jeune paysan béarnais, Jeannot effectue son service militaire en Algérie en 1959. À son retour, il apprend le suicide de son père, un homme violent. À la mort de sa mère en 1971, il l'enterre sous l'escalier familial, arrête de s'alimenter et commence à graver le plancher de sa chambre d'un long texte. Il meurt quelques semaines plus tard à 33 ans[1].

Ce plancher gravé est découvert en 1993 et un psychiatre retraité, le Dr Roux, en fait l'acquisition. Il y voit un exemple de « psychose brute »[2]. Quelques années plus tard, il le vend au laboratoire Bristol-Myers-Squibb. Dès lors, le plancher va être considéré également comme un témoignage d'art brut. Par la suite, le plancher est régulièrement exposé, notamment en à la Bibliothèque nationale de France et finalement cédé au Centre hospitalier Sainte-Anne à Paris, en grande partie grâce à l'insistance du professeur Jean-Pierre Olié, chef du service hospitalo-universitaire, qui souhaite l'exposer pour combattre la honte et les préjugés qui pèsent sur les maladies mentales.

Depuis le , le plancher est exposé face au bâtiment de l'hôpital, au no 7 de la rue Cabanis dans le 14e arrondissement de Paris.

Ce fait divers a inspiré plusieurs romans : Le Plancher de Perrine Le Querrec (Les Doigts dans la prose, 2013 - Rééd. L'Éveilleur, 2018), Nous tous sommes innocents de Cathy Jurado-Lécina (Aux forges de Vulcain, 2015) et Le Plancher de Jeannot[3]d'Ingrid Thobois (Buchet Chastel, 2015).

Références

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