Le Landin

Le Landin est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

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Le Landin

Le château du Landin.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Roumois Seine
Maire
Mandat
Michel Dezellus
2020-2026
Code postal 27350
Code commune 27363
Démographie
Gentilé Landinois
Population
municipale
215 hab. (2018 )
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 24′ 11″ nord, 0° 47′ 58″ est
Altitude Min. 1 m
Max. 144 m
Superficie 3,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourg-Achard
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Le Landin
Géolocalisation sur la carte : Eure
Le Landin
Géolocalisation sur la carte : France
Le Landin
Géolocalisation sur la carte : France
Le Landin

    Géographie

    Localisation

    La commune du Landin est située sur la rive gauche de la Seine à la naissance du méandre de Brotonne, dans un vallon, dont le sommet est appelé le Câtelier, qui permet d'accéder au fleuve. Elle est bordée par la forêt de Brotonne qui est située dans le département de la Seine-Maritime. Elle fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande.

    Hydrographie

    La commune est riveraine de la Seine.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 886 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumieges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 29 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Landin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Routot, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[19] et 3 088 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,8 %), terres arables (25,1 %), eaux continentales[Note 7] (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), prairies (7,9 %), zones urbanisées (6,3 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes [La Haie-du-]Lendin en 1135; Lendinum en 1175; [Haia de] Lendinc en 1208; Lendinc, Lendincum, Lendencum au XIIIe siècle[26],[27].

    La forme de 1135, si elle est juste, montre que l'on articulait plus le -c final au début du XIIe siècle. Cette forme semble cependant avoir été refaite à l'époque moderne, et est donc suspecte, c'est sans doute la raison pour laquelle François de Beaurepaire n'en tient pas compte[27]. En revanche les formes latinisées, trouvées dans des textes rédigés en latin médiéval, ont conservé le c.

    Il s'agit vraisemblablement du vieil anglais landing ou plutôt de son correspondant vieux norrois lending qui signifient tous deux « lieu d'abordage, lieu d'accostage, lieu de débarquement, débarcadère »[27], cf. islandais lenda « aborder, accoster, débarquer », lending « abordage, accostage, débarquement » (Le durcissement [g] > [c] est régulier dans cette position et s'observe souvent dans d'autres contextes phonétiques en Normandie orientale). En revanche, il n'existe pas de rapport direct avec le français lande comme le laisserait penser la graphie moderne (-an- au lieu de -en-). Le mot lande est d'ailleurs peu utilisé dans la toponymie ancienne en Normandie orientale.

    D'un point de vue topographique, l'appellation lendinc est justifiée : le Landin possède en effet un large accès à la Seine par la rue de la Foulerie et une aire de débarquement devait se trouver en contrebas, au point de départ de la voie. C'est, sur cette rive de la Seine, l'accès le plus direct au plateau à partir du fleuve entre Yville-sur-Seine et Heurteauville.

    Remarque : le microtoponyme québécois le Landing est de structure similaire et de même signification. Il est aujourd'hui intégré à la municipalité des Coteaux.

    Histoire

    Le territoire dépendait des seigneurs de Pont-Audemer.

    Vers 1757, il est établi que Nicolas Thyrel de Boismont, abbé commendataire de Grestain, achète à la duchesse de Chaulnes la seigneurie du Landin.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Michel Dezellus UMP puis LR Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].

    En 2018, la commune comptait 215 habitants[Note 8], en augmentation de 13,16 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    260254261227246254245493270
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    334271284240238210190192176
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1671391441221259096115121
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    11610896103160151160180193
    2018 - - - - - - - -
    215--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Croix[32], reconstruite en 1862 à l'initiative de la comtesse de Quitry, selon les plans de l'architecte Edmond de Joly[33] (1834-1892, fils de Jules de Joly, lui-même architecte).
    • Le château du Landin est  Inscrit MH (2002)[34],[35]. L'abbé de Boismont a fait planter un parc et bâtir un château qui constitue l'origine du château actuel. Son apparence contemporaine remonte au XVIIIe siècle. En dernier lieu, c'est au conseiller général de Routot Odon de Chaumont-Quitry que sont dus l'avant-corps arrondi couvert d'un dôme et l'ensemble des décors intérieurs. Il a fait remanier le parc et construire la plupart des dépendances.

    Personnalités liées à la commune

    Site Natura 2000

    La commune fait partie du réseau Natura 2000 au titre des Boucles de la Seine aval[36].

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Jumieges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Le Landin et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Jumieges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Le Landin et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Unité urbaine 2020 de Routot », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, 1877, p. 122
    27. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 134.
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. « Église Sainte-Croix », notice no IA00018640, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Cote LH/1371/51 ».
    34. « Château du Landin », notice no PA27000044, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Site internet Château du Landin.
    36. FR2300123 Boucles de la Seine aval.

    Liens externes

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