Le Calife de Bagdad

Le Calife de Bagdad est un opéra comique en un acte de François-Adrien Boieldieu sur un livret de Claude de Saint-Just. Dédié à un peintre paysagiste Jean-Joseph-Xavier Bidauld. La première eut lieu à l'Opéra-Comique le [1] et sa popularité gagna bientôt toute l'Europe. Ce fut le premier grand triomphe de Boieldieu. Toutefois, on rapporte que l'un des spectateurs, Luigi Cherubini, aurait dit à Boieldieu, « N'avez-vous pas honte d'un tel succès, et si peu mérité ? » Boieldieu aurait demandé aussitôt à Cherubini de lui donner des cours de composition.

Le Calife de Bagdad fut créé alors que les opéras sur des sujets orientaux étaient en vogue et la musique cherche à donner une couleur locale, en particulier l'ouverture qui accorde une grande place aux percussions « orientales ». L'aria de Késie, De tous pays, est un morceau de bravoure qui illustre les styles musicaux de plusieurs pays européens dont l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, l'Écosse et l'Angleterre. Le Calife de Bagdad aurait influencé Carl Maria von Weber, particulièrement ses opéras Abu Hassan et Oberon.

Rôles

Distribution Voix Première, [1]
Isaoun le caliphe ténor Jean Elleviou
Zétulbé une jeune femme de Baghdad soprano Alexandrine-Marie-Agathe Gavaudan-Ducamel (Mme Gavaudan)
Késie son amie soprano Philis
Lémaïde mère de Zétulbé mezzo-soprano Louise Dugazon
Un juge ténor

Synopsis

Isaoun, le calife de Baghdad, s'est déguisé pour pouvoir parcourir les rues de la ville librement, sous le pseudonyme de Il Bondocani. Deux mois avant le début de l'action, il a arraché Zétulbé à une bande de brigands et Zétulbé est tombée amoureuse de lui. Mais la mère de Zétulbé, Lémaïde, n'est guère convaincue par son aspect miteux, et refuse de le laisser épouser sa fille. Elle n'en revient pas quand Il Bondocani donne l'ordre d'apporter des cadeaux, y compris un coffret de bijoux. Prenant Il Bondocani pour un brigand, la voisine de Lémaïde a dénoncé celui-ci à la police qui s'efforce alors de fracturer la porte. Après bien d'autres rebondissements, Isaoun finit par révéler sa vraie identité à Zétulbé et ils peuvent alors se marier.

Enregistrements

Sources

Références

  1. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 145

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