Laurent Hénart

Laurent Hénart, né le à Laxou (Meurthe-et-Moselle), est un homme politique français.

Laurent Hénart

Laurent Hénart en 2014.
Fonctions
Président du Mouvement radical
En fonction depuis le
(3 ans, 8 mois et 29 jours)
Avec Sylvia Pinel
(2017-2019)
Élection
Prédécesseur Création du parti
Maire de Nancy

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection
Prédécesseur André Rossinot
Successeur Mathieu Klein
Président du Parti radical
[N 1]
(3 ans, 5 mois et 17 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Jean-Louis Borloo
Successeur Mise en sommeil du parti
Député

(6 ans, 9 mois et 7 jours)
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 1re de Meurthe-et-Moselle
Législature XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Corinne Marchal-Tarnus
Successeur Chaynesse Khirouni

(1 an, 10 mois et 11 jours)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 1re de Meurthe-et-Moselle
Législature XIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Jean-Jacques Denis
Successeur Corinne Marchal-Tarnus
Secrétaire d'État chargé de l'Insertion
professionnelle des jeunes

(1 an et 2 mois)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin III
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Gérard Larcher (ministre délégué)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Laxou (Meurthe-et-Moselle)
Nationalité Française
Parti politique UDF-PRV (jusqu’en 2002)
UMP-PRV (2002-2011)
UDI-PRV (2011-2017)
MR (depuis 2017)
Diplômé de IEP de Paris

Maire de Nancy

Élu député de Meurthe-et-Moselle en 2002, il est secrétaire d'État chargé de l'Insertion professionnelle des jeunes de 2004 à 2005. Il est maire de Nancy et vice-président de la métropole du Grand Nancy de 2014 à 2020.

Membre de l’UMP puis de l’UDI, il préside le Parti radical de 2014 à 2017 et le Mouvement radical depuis 2017.

Biographie

Études et carrière professionnelle

Laurent Hénart a étudié à la faculté de droit de Nancy[1], et est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris. En 1993, après son service militaire, il devient collaborateur du groupe UDF à l’Assemblée nationale. Il rejoint ensuite, en 1998, comme juriste d’entreprise, la banque SNVB[2].

En 2012, il bénéficie de la procédure[3] permettant aux anciens ministres d'exercer la profession d'avocat et prête serment au barreau de Nancy[2]. Après sa défaite aux élections municipales de 2020 à Nancy, il rejoint le cabinet GB2A Avocats en tant qu’avocat associé[4].

Débuts

Laurent Hénart fusionne les deux mouvements de jeunes du Parti radical pour former le mouvement des Jeunes Radicaux en 1991, alors qu’il est étudiant à Sciences-Po.

Il est élu en 1995 conseiller municipal de Nancy sur la liste d'André Rossinot, puis obtient la délégation de la jeunesse et du monde associatif. En 2001, il devient adjoint au maire, chargé de la culture et de la jeunesse. Il revalorise l'opéra de la ville en le faisant inscrire comme « scène nationale »[réf. nécessaire]. Il pilote également le chantier du centre régional des musiques actuelles, baptisé L'Autre Canal, qui ouvre ses portes en 2007.

Élections législatives de 2002

Laurent Hénart dans les années 2000.

Laurent Hénart se présente aux élections législatives de 2002 dans la 1re circonscription de Meurthe-et-Moselle et est élu avec 54 % des suffrages face au député sortant, Jean-Jacques Denis (PS). Parmi les plus jeunes députés de l’Assemblée nationale, il est membre de la commission des Finances, et se fait connaître notamment pour son rapport sur le budget de l'enseignement supérieur, sur le mécénat et sur les lois de décentralisation.

Secrétaire d'État sous Chirac

Lors de la formation du gouvernement Jean-Pierre Raffarin III à la suite des élections régionales, il intègre le pôle « cohésion sociale » de Jean-Louis Borloo, en tant que secrétaire d'État à l'Insertion professionnelle des jeunes. Benjamin du gouvernement, il participe à l'élaboration du plan de cohésion sociale, et porte l'accent sur la revalorisation de l'apprentissage et de l’ensemble des formations en alternance, convaincu qu’il est nécessaire de renforcer les passerelles entre formation et monde du travail.

Retour à l’Assemblée nationale

À la suite de son éviction du gouvernement Dominique de Villepin en , il provoque une élection législative partielle en septembre 2005 et est réélu, intégrant cette fois la commission des affaires sociales.

En , il est désigné comme rapporteur du projet de loi pour l'égalité des chances. Face à la crise provoquée par l’amendement gouvernemental sur le contrat première embauche, il est choisi avec trois autres parlementaires pour trouver une sortie de crise en négociation avec l’ensemble des partenaires sociaux, dont les représentants des organisations étudiantes.

Il est, à partir d’, et jusqu'à sa dissolution en 2014, président de l'Agence nationale des services à la personne. À sa tête, il lance avec Jean-Louis Borloo le chèque emploi service universel[5].

En , Laurent Hénart est réélu député de la 1re circonscription de Meurthe-et-Moselle, en battant Mathieu Klein avec 50,80 % des suffrages[6]. Il est membre du groupe d'études sur le problème du Tibet de Assemblée nationale[7].

Élections régionales de 2010

Laurent Hénart entouré des trois autres têtes de liste départementales de l’UMP en 2010 (Gérard Longuet, Gérard Cherpion et Anne Grommerch).

Laurent Hénart est désigné, le , par les militants UMP pour conduire la liste du parti majoritaire en Lorraine lors des élections régionales de 2010[8].

Il parvient à réunir autour de lui les personnalités UMP locales et sa liste, qui s'ouvre au Mouvement démocrate et au Nouveau Centre, reçoit le soutien du Parti radical de gauche, un cas unique en France[9]. Pour ces élections, les têtes de listes départementales seront lui-même en Meurthe-et-Moselle, Anne Grommerch en Moselle, Gérard Cherpion dans les Vosges, et Gérard Longuet en Meuse.

Au second tour, la liste de Laurent Hénart se place en deuxième position avec 31,55 % des voix, contre 50,01 % pour la liste socialiste du président sortant Jean-Pierre Masseret et 18,44 % à la liste FN[10].

Défaite aux législatives de 2012

Lors du second tour des élections législatives de 2012, il perd son mandat face à la socialiste Chaynesse Khirouni, qui obtient 52,2 % des suffrages exprimés face à lui.

Maire de Nancy et vice-président du Grand Nancy

Laurent Hénart en 2014.

Le maire sortant de Nancy, André Rossinot, ne se représentant pas, Laurent Hénart se déclare candidat en vue de l'élection municipale de 2014. Il conduit une liste UDI-UMP-MoDeM, associant 29 personnalités issues de la société civile (sur 55 candidats) et du monde socio-économique[11]. Sa liste l'emporte avec 52,91 % des voix face à celle de la gauche, conduite par Mathieu Klein. Il est élu maire de Nancy par le conseil municipal le .

Le , il devient troisième vice-président de la Métropole du Grand Nancy[12], délégué à l'attractivité et rayonnement du territoire, à l'accueil des entreprises[13].

Candidat à sa succession lors des élections municipales de 2020, sa liste obtient 45,5 % des voix, étant devancée par celle de Mathieu Klein dans un contexte de forte abstention (58 %)[14].

Président du Parti radical puis du MR

Il devient secrétaire général du Parti radical en 2006[15], puis secrétaire général de l'UDI conjointement avec Jean-Christophe Lagarde[16].

Après la démission de Jean-Louis Borloo, en , il devient président du Parti radical par intérim. Candidat face à Rama Yade, il est élu président du parti le . Peu de temps après son élection, il est accusé par son adversaire de votes truqués. Rama Yade dénonce des irrégularités dans la liste des adhérents, gonflée, selon elle, en faveur du maire de Nancy[N 2]. En , le tribunal de grande instance de Paris déboute Rama Yade de sa plainte et la condamne à verser 51 000 euros de frais de justice à son parti et à Laurent Hénart[17].

Il soutient Alain Juppé pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[18]. En , dans le cadre de l'affaire Fillon, il appelle le candidat LR François Fillon à se retirer au profit d'Alain Juppé en vue de l'élection présidentielle[19],[20].

En , il se déclare favorable à la réunification du Parti radical et du Parti radical de gauche[21]. Le , il est réélu président du parti avec 79 % des voix, dans le contexte de la fusion du parti avec le PRG à venir en décembre[22].

Fervent défenseur d'une réunification des deux partis radicaux (Parti radical et Parti radical de gauche), il déclare le à la tribune du congrès de Paris sur la réunification : « nos valeurs et notre analyse du monde sont les mêmes. Nos anciennes alliances sont obsolètes. Notre division n'a plus de sens. L'heure est venue d'être un mouvement politique indépendant, qui a vocation à se présenter à tous les scrutins sous ses couleurs ».

Par la suite, il copréside le Mouvement radical, issu de cette fusion, avec Sylvia Pinel. Début , le PRG quitte le mouvement. Le , Laurent Hénart devient seul président du MR.

Détail des mandats et fonctions

Décoration

Notes et références

Notes

  1. Par intérim du au .
  2. Selon l'assignation à la demande de Rama Yade, plus de 8600 irrégularités ont été relevées, concernant 1104 votes. Il est notamment fait état de dates de naissance comme 2027, de « 113 personnes âgées de 114 ans », de « 36 bébés de moins de deux ans », d'adhésions hors délai, de « l'apparition soudaine de centaines d'adhérents » notamment en Martinique. Cf. Ghislain de Violet, « Le rififi continue au Parti radical, sur fond de guérilla entre Rama Yade et Laurent Hénart » sur Le Lab (Europe 1), 13 mars 2015.

Références

  1. « Histoire de la faculté | fac-droit.univ-lorraine.fr », sur fac-droit.univ-lorraine.fr (consulté le )
  2. Biographie de Laurent Hénart
  3. « De député à avocat, la "passerelle" directe de Laurent Hénart », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. Charlotte Divet, « L’ancien maire de Nancy a rejoint un cabinet d’avocats », Acteurs publics, (lire en ligne)
  5. « Le chèque emploi service universel aide au développement de ce secteur qui doit encore se structurer, au profit des clients comme des salariés », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. Élections législatives de 2007 - résultats dans la 1re circonscription de Meurthe-et-Moselle sur le site du ministère de l'Intérieur
  7. Groupe d'études sur le problème du Tibet
  8. Les résultats aux primaires régionales UMP
  9. Nicolas Bastuck, « Élections régionales : en Lorraine, la droite mise sur l'union » », sur Le Monde, (consulté le )
  10. Site officiel du ministère de l'Intérieur, « Résultat des élections Régionales 2010 en Lorraine » (consulté le )
  11. L'article du site Ici-c-Nancy.fr à la suite de la présentation de la liste de Laurent Hénart
  12. Pascal Salciarini, « Grand Nancy : André Rossinot élu président de la Communauté urbaine », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le )
  13. « Grand-Nancy : Les élus », sur www.grandnancy.eu (consulté le )
  14. « Élections municipales de 2020 : Nancy », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  15. Laurent Hénart (UDI), le dauphin devenu maire sur lemonde.fr
  16. Le bureau de l'Union des Démocrates et Indépendants - UDI sur son site internet
  17. Parti radical : Rama Yade, déboutée en justice, devra rembourser 51 000 euros, Metronews, 19 mai 2015.
  18. Caroline Vigoureux, « Laurent Hénart, nouveau soutien centriste d’Alain Juppé », lopinion.fr, 12 octobre 2016.
  19. Amandine Réaux, « Des élus de la droite et du centre lâchent en masse François Fillon », lelab.europe1.fr, 2 mars 2017.
  20. Philippe Rivet, « Laurent Hénart : l’appel à Juppé », L'Est Républicain, (lire en ligne, consulté le )
  21. Jean-Christophe Dupuis-Remond, « Hénart: "Construire un grand parti radical avec le PRG. Indépendant des Républicains et d'En Marche" », France 3 Grand Est, (lire en ligne, consulté le )
  22. Élection à la Présidence du Parti Radical
  23. « Election à la Présidence du Parti Radical », Parti Radical, (lire en ligne, consulté le )
  24. « Election à la Présidence du Mouvement radical, social et libéral », Parti Radical, (lire en ligne)
  25. Décret du 17 juillet 2019 portant nomination du président du conseil d'administration de Voies navigables de France - M. HÉNART (Laurent) (lire en ligne)
  26. « Décret du 31 décembre 2020 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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