Lapte

Lapte est une commune française située à l'est du Velay, dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Lapte
Église Saint-Jean et son clocher
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Yssingeaux
Intercommunalité Communauté de communes des Sucs
Maire
Mandat
Yohann Fanget
2020-2026
Code postal 43200
Code commune 43114
Démographie
Population
municipale
1 721 hab. (2018 )
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 11′ 11″ nord, 4° 13′ 04″ est
Altitude Min. 600 m
Max. 914 m
Superficie 30,75 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Yssingeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Yssingeaux
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Lapte
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Lapte
Géolocalisation sur la carte : France
Lapte
Géolocalisation sur la carte : France
Lapte
Liens
Site web lapte43.fr

    Géographie

    Lapte et les communes environnantes :

    Lapte est à 14 km d'Yssingeaux et à 45 km de Saint-Etienne.

    Urbanisme

    Typologie

    Lapte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Yssingeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (47 %), forêts (35,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), zones urbanisées (1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 095, alors qu'il était de 1 059 en 2013 et de 979 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 67 % étaient des résidences principales, 20,1 % des résidences secondaires et 12,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 93,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 6,3 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Lapte en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (20,1 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 80,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,6 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Lapte en 2018.
    Typologie Lapte[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 67 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 20,1 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 12,9 12,4 8,2

    Voies de communication

    Lapte est traversé par la route départementale 65 (RD65), la route départementale 105 (RD105) qui relie Montfaucon-en-Velay à Yssingeaux et la route départementale 47 (RD47).

    Histoire

    Selon une légende locale, le site actuel du bourg de Lapte était l'emplacement d'un dolmen (à comprendre dans le sens large de lieu de culte antérieur à la christianisation de la Gaule) dont les pierres auraient été brisées et intégrées dans les fondations de la première église de Lapte[8]. Dédiée à saint Jean Baptiste, cet édifice peut tout à fait avoir installé pendant les temps tardo-antiques ou mérovingiens[9].

    Le trésor de Lapte : le le cultivateur Jean Maisonnial découvre un vase de terre gris rougeâtre brisé qui contient environ 170 statères[10]. Ce trésor fut partiellement dispersé. Il s'agit probablement de pièces arvernes d'une époque proche de celle de Vercingétorix.

    Le trésor de Lapte, au musée Crozatier

    La plus ancienne mention connue de Lapte[11] est issue d'une charte du monastère de Chamalières rédigée entre 1021 et 1028[12],[13] qui relate la donation réalisée alors par dame Godolène et ses deux fils d'un domaine agricole probablement situé dans le secteur du village actuel de La Chaud. On apprend alors que Lapte est le centre d'une paroisse et d'une seigneurie, ce qui veut dire qu'un château et une église existent déjà à cette date à Lapte. L'évêque du Puy est coseigneur du château de Lapte au moins dès le milieu du XIIIe siècle, il dispose sur place d'un grande tour quadrangulaire et d'un représentant local de son autorité qui prend le titre de bailli. Une famille des seigneurs de Lapte existe entre le XIIe et le XIIIe siècle [14].

    En 1789 Lapte est comprise dans la province du Velay, la subdélégation et sénéchaussée du Puy. La paroisse appartient alors au diocèse du Puy et à l’archiprêtré de Monistrol-sur-Loire[15].

    La commune fut desservie, de 1902 à 1952, par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique exploitée par les CFD Réseau du Vivarais qui la reliait à Raucoules-Brossettes et Lavoûte-sur-Loire.

    Carte postale ancienne éditée par MB, collection Le Velay Illustré, n°1461. Vue générale et passage d'un train

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 Jean Liogier DVG  
    2014 2020 André Defour[16]    
    2020 En cours Yohann Fanget [17]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

    En 2018, la commune comptait 1 721 habitants[Note 4], en augmentation de 2,75 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 1551 7952 3692 5352 5032 6562 7122 8933 041
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 0973 0483 0302 8752 8832 8542 7972 7662 705
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8133 0053 0622 6192 6032 3702 2281 8141 509
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 2981 2601 2741 1631 1071 2531 4321 4581 484
    2013 2018 - - - - - - -
    1 6751 721-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Deux tableaux publiés par l'INSEE synthétisent l'activité économique[22] : le premier décrit le nombre d'établissement existants au 31 décembre 1975, il montre qu'il existe 104 établissements dont 7 ont entre 10 et 19 salariés, aucun n'a une taille plus importante ; le second décrit le nombre de postes salariés existants dans les établissements de la commune. Au total ceux-ci emploient 119 salariés, dont 39 sont dans l'industrie et 47 appartiennent à l'administration publique, à l'enseignement, à la santé et à l'action sociale.

    Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015

    Total % 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 104 100,0 77 23 4 0 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 13 12,5 12 1 0 0 0
    Industrie 17 16,3 12 4 1 0 0
    Construction 15 14,4 7 8 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 49 47,1 40 9 0 0 0
    dont commerce et réparation automobile 14 13,5 12 2 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 10 9,6 6 1 3 0 0

    Postes salariés par secteur d'activité au 31 décembre 2015

    Total % 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 à 99 salariés 100 salariés ou plus
    Ensemble 119 100,0 58 61 0 0 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 1 0,8 1 0 0 0 0
    Industrie 39 32,8 20 19 0 0 0
    Construction 19 16,0 19 0 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 13 10,9 13 0 0 0 0
    dont commerce et réparation automobile 2 1,7 2 0 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 47 39,5 5 42 0 0 0

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Jean et son clocher historique.
    • Barrage de la Valette.
    • Château de la Rochette

    Bibliographie

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Jean Arsac, Toponymie du Velay, Le Puy, Cahiers de la Haute-Loire, , n°112, p. 67..
    9. Michel Aubrun, L'ancien diocèse de Limoges des origines au milieu du XIe siècle, Clermont-Ferrand, , p.294-299..
    10. A. Blanchet Chronique de numismatique celtique, in Revue celtique, 1910, vol. 31, lire en ligne sur Gallica ark:/12148/bpt6k6425053d p. 49
    11. Augustin Chassaing et Antoine Jacotin, Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, Paris, (lire en ligne), p. 153..
    12. H. Fraisse, Cartularium conventus Sti Egidii Camaleriarum ordinis Sti Benedicti, Le Puy, Desbenoit, , charte n°56, p. 24.
    13. Augustin Chassaing, Cartulaire de Chamalières-sur-Loire en Velay, prieuré conventuel dépendant de l'abbaye de Saint-Chaffre, Paris, Alphonse Picard et Fils, , charte n° 62, p. 29.
    14. Pierre-Eric Poble, Le château de Lapte et ses seigneurs (XIe-XVIe s.), dans Cahiers de la Haute-Loire,, Le Puy, (lire en ligne), p. 69-82.
    15. Société de la Diana, Institut des études régionales et des patrimoines Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire Collection IERP et La Diana Saint-Etienne, édition réimprimée par Université de Saint-Etienne en 2003, 393 p. p.153
    16. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    17. « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « Dossier complet Commune de Lapte », sur insee.fr, .

    Liens externes

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