Langues sawabantu

Les langues sawabantu ou parlers bantous côtiers constituent un groupe de langues bantoues comprenant les zones A.20, A.30, et très vraisemblablement une partie de la zone A.10, de la classification de Guthrie. Selon Nurse & Philippson (2003), les langues A.20 and A.30 en dehors du Bubi forment un nœud valide.

Bantou côtier
Sawabantu
Pays Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale
Classification par famille

Étymologie

Le mot sawabantu est formé du mot sawa qui signifie « littoral » en langue duala et du mot bantou qui désigne une grande famille de langues africaines.

Les sous-groupes

Le groupe A.20

Carte des ethnies douala.

Le groupe A.20 dit « groupe duala » comprend la langue duala et ses dialectes (malimba, pongo, ewodi...) parlée à Douala et dans la région de l'estuaire du Cameroun ; ainsi que la langue bakweri et ses dialectes (isubu, wumboko, bakole...) parlée dans la région anglophone du Mont Cameroun.

Le groupe A.30

Le groupe A.30 aussi appelé groupe « bube-benga » recouvre les langues et dialectes benga, yasa et batanga parlés sur la côte atlantique du sud du Cameroun jusqu'au nord du Gabon ; ainsi que la langue bube parlée dans l'île de Bioko (Guinée équatoriale). Cette dernière, en dehors du fait qu'il s'agit d'une langue bantoue, n'a pas d'affinités particulières avec les autres langues de ce groupe. À titre d'exemple, pour donner une idée de la parenté entre les groupes A.20 et A.30 ; les locuteurs du malimba (A.26), signalent un certain degré d'intercompréhension avec les locuteurs du batanga (A.32) qu'ils nomment « vieux malimba »[1].

Le groupe A.10

Une partie du groupe A.10 semble pouvoir être rattachée à l'ensemble : il s'agit des parlers dits oroko (bakundu, balondo, mbonge...) parlés dans les départements Ndian et Meme de la province du Sud-Ouest du Cameroun. En effet, selon Lisa et Dan Friesen : « En dépit de la proximité géographique et de la classification linguistique de ces groupes, l'oroko semble finalement partager davantage de ressemblances avec les langues A.20 comme le duala (Jacquot and Richardson 1956:20-23, Richardson 1955:7-28) »[2]. L'oroko paraît particulièrement proche du bakweri avec lequel une certaine intercompréhension est peut-être possible [3]. En revanche — en dehors des langues manengouba (akoose, bassossi, mbo...) qui en semblent définitivement exclues — une étude est nécessaire pour déterminer si les autres langues du groupe A.10 (bafaw, balong, bonkeng...) sont génétiquement liées au groupe au groupe « sawabantu ».

Situation

La langue duala étant le langage véhiculaire de la superethnie sawa, elle est parlée et comprise dans l'ensemble de la région considérée y compris par un certain nombre de tribus de parler non-côtier comme les Bakokos, les Yabassis, les Bankons, les Bonkengs, les peuples des Monts Manengouba, Loupés et Nlonakos...

Notes et références

  1. (en) M. Lamberty, A rapid appraisal survey of Malimba in Cameroon.
  2. (en) L. Friesen, Valence change and Oroko verb morphology.
  3. (en) E. Monikang, Phonology of Mokpwe.

Bibliographie

  • (en) Nurse et Philippson, The Bantu Languages, .

Voir aussi

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