Lac sous Fourvière

Le lac sous Fourvière est une rumeur concernant l'existence d'un lac souterrain, à Lyon, sous la colline de Fourvière.

Lac sous Fourvière

La catastrophe de Fourvière à Lyon
Administration
Pays France
Subdivision 5e_arrondissement_de_Lyon
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 40″ N, 4° 49′ 32″ E
Type rumeur
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Lyon

Pourquoi la rumeur

La colline de Fourvière est en effet percée de nombreuses galeries de drainage, issues de l'époque romaine. D'anciennes citernes existent, sous la piste de la Sara et sous l'esplanade du lycée Saint-Just.

La rumeur a pour origine l'éboulement de 1930, dû à d'importantes infiltrations d'eau. À la suite de la catastrophe, la mairie de Lyon reçut de nombreux courriers attestant l'existence d'un lac.

La plus célèbre de ces lettres, datée de , provient d'une personne qui se désigne comme Veuve Richard, demeurant à Satillieu en Ardèche. Elle affirme avoir traversé, en bateau, le lac sous Fourvière.

Le sujet est cependant pris au sérieux par les autorités de l'époque. Le 13 janvier 1931, le Salut Public relate les recherches diligentées par le juge d'instruction Vinas, chargé d'enquêter sur la "catastrophe de Saint-Jean". Le maire de Lyon, Edouard Herriot, avait en effet reçu, quelques jours plus tôt, un rapport signé d'un ancien ingénieur du PLM. Son auteur, M.Roulet, était persuadé de l'existence d'une "poche d'eau, une sorte de lac" sous la cimetière de Loyasse. Il l'aurait même trouvé, lors d'une exploration de galerie, en compagnie de M.Gebhard, commissaire aux délégations judiciaires[1].

Quelques jours plus tard, dans son édition du 21 janvier, le Salut Public dément finalement la présence d'un lac. Le propriétaire du terrain menant à la galerie, aurait en effet indiqué au juge que la galerie menait à un mur retenant des eaux de captage, mais en aucun cas à un lac[2].

Dans son édition du 19 février, le Salut Public, ayant interrogé le professeur de minéralogie Henri Longchambon, finit par conclure : "Quant au lac souterrain qui aurait été découvert sous Loyasse, c'est une légende, disent les savants. De fait, personne ne peut assurer avoir canoté, péché ou jouté sur cette pièce d'eau."[3]

La fermeture au public des souterrains de Lyon a certainement amplifié la curiosité des Lyonnais.

Sources

  • Christian Barbier, Les souterrains de Lyon, Ahun, Verso, , 221 p. (ISBN 2-903870-72-1)
  • Christian Barbier, Voyage au ventre de Lyon, Lyon, J.-M. Laffont, coll. « Variations », , 266 p. (ISBN 2-86368-032-3)

Notes et références

Voir aussi

Lien externe

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