La merienda a orillas del Manzanares

Le Goûter au bord du Manzanares

La merienda a orillas del Manzanares Le Goûter au bord du Manzanares » ; ou La Merienda — « Le Pique-nique[1] ») est une peinture de Francisco de Goya réalisée en 1776 qui fait partie de la deuxième série de cartons pour tapisserie destinée à la salle à manger du Prince des Asturies au palais du Pardo. Elle est inspirée d'une saynète homonyme de Ramón de la Cruz.

Contexte de l'œuvre

Tous les tableaux de la deuxième série sont destinés à la salle à manger du Prince des Asturies, c'est-à-dire de celui qui allait devenir Charles IV et de son épouse Marie Louise de Parme, au palais du Pardo. Le tableau fut livré à la Fabrique royale de tapisserie le [2].

Il fut considéré perdu jusqu'en 1869, lorsque la toile fut découverte dans le sous-sol du palais royal de Madrid par Gregorio Cruzada Villaamil, et fut remise au musée du Prado en 1870 par les ordonnances du et du , où elle est exposée dans la salle 85[2]. La toile est citée pour la première fois dans le catalogue du musée du Prado en 1876[3].

La série était composée de La Merienda a orillas del Manzanares, Baile a orillas del Manzanares, La Riña en la Venta Nueva, La Riña en el Mesón del Gallo, El paseo de Andalucía, El Bebedor, El Quitasol, La cometa, Jugadores de naipes, Niños inflando una vejiga, Muchachos cogiendo frutas et El Atraco.

Analyse

C'est une scène populaire sur la rive du Manzanares à Madrid. Au fond, caché par des arbustes, on observe l'érmitage de la Vierge du Port. La scène de genre possède des caractéristiques propres de la jeunesse de Goya. Le flirt entre la marchande d'oranges et les majos détonne dans les thèmes demandés par la princesse Marie Louise de Parme. La seconde série de Goya possède des thèmes champêtres et est composée d'environ 10 cartons.

Goya reçu un peu plus de 7000 réaux pour cette œuvre, qu'il demanda au premier jour et reçut le . Ces thèmes populaires imprègnent toute la série. Goya était alors influencé par son beau-frère Francisco Bayeu et par Agustin Esteve. La noblesse, en particulier Marie Louise, demandait à ressembler au peuple et demandait des scènes populaires de Madrid.

Aureliano de Beruete y Moret montre l'intérêt de Goya pour des personnages réaliste et son attention sur les objets, vêtements et bouteilles. Il montra également l’intérêt du peintre pour représenter la gaîté sur les visages des majos. De couleurs vives, ceux-ci sont joyeux et libérés. La couleur semble par moments s'éloigner et Goya efface certains éléments pour augmenter ses effets.

Notes et références

  1. Rita de Angelis (trad. de l'italien par Simone Darses), Tout l'œuvre peint de Goya, Paris, Flammarion, , 144 p. (ISBN 2-08-011202-3), p. 93
  2. (es) « Fiche de La merienda », sur museodelprado.es (consulté le )
  3. Collectif Prado 1996, p. 286-287

Annexes

Bibliographie

  • (es) Gregorio Cruzada Villaamil, Los tapices de Goya, Rivadeneyra, , 148 p. (OCLC 27205287), p. 18, 105, 111-112
  • (es) V. de Sambricio, Tapices de Goya, Madrid, Patrimonio Nacional, , p. 66, 85, 89-92, 203-204
  • (es) José Manuel Arnaiz, Francisco de Goya : cartones y tapices, Madrid, Espasa Calpe, , p. 65-86, 247
  • (es) Janis Tomlinson, Francisco de Goya : los cartones para tapices y los comienzos de su carrera en la corte de Madrid, Madrid, Cátedra, , 302 p. (ISBN 978-84-376-0392-6), p. 24, 44-63, 76, 89, 116
  • (es) Valeriano Bozal, Francisco Goya : vida y obra, vol. 1, TF Editores & Interactiva, (ISBN 978-84-96209-39-8), p. 56-57 (vol. 1)
  • Jean Laurent, Catalogue illustré des tableaux du Musée du Prado à Madrid, Madrid, J. Laurent et Cie, , p. 15
  • (es) Juan J. Luna et al, Goya, 250 aniversario, Madrid, Musée du Prado, , 436 p. (ISBN 84-87317-48-0 et 84-87317-49-9)

Articles connexes

Liens externes


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