La Lande-de-Goult

La Lande-de-Goult est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 191 habitants[Note 1]

La Lande-de-Goult

L’église Notre-Dame-de-la-Nativité.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Alençon
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Fertois et du Bocage Carrougien
Maire
Mandat
Jean-Marc Bisson
2020-2026
Code postal 61320
Code commune 61216
Démographie
Population
municipale
191 hab. (2018 )
Densité 6,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 06″ nord, 0° 02′ 51″ ouest
Altitude Min. 217 m
Max. 413 m
Superficie 28,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Alençon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Magny-le-Désert
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
La Lande-de-Goult
Géolocalisation sur la carte : Orne
La Lande-de-Goult
Géolocalisation sur la carte : France
La Lande-de-Goult
Géolocalisation sur la carte : France
La Lande-de-Goult

    Géographie

    La commune fait partie du parc naturel régional Normandie-Maine et est entourée par la forêt d'Écouves au sud et le bois de Goult au nord. La Cance y prend sa source à 1,5 km au sud-est du bourg.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 9,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 843 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sees », sur la commune de Sées, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 810 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 20 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    La Lande-de-Goult est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,7 %), prairies (26,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), terres arables (0,3 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le vieux français lande, issu du gaulois landa, désigne un vaste espace non cultivé (Dauzat et Rostaing. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France).

    Le nom de Goult est attesté sous la forme Gul en 1148[23],[24].

    La forme Gul est encore mentionnée de manière sporadique au XVIIIe siècle[23]. Gul est difficilement analysable en l'état des sources et semble suspecte. Aucun nom de famille ne correspond[23]. Peut-être s'agit-il d'une altération précoce de l'ancien français gaut « bois, forêt, bocage, terre inculte où poussent des broussailles », puisque ce mot est attesté sous diverses formes dont gal, jout et joulx[25], même si très au sud de la ligne Joret, on attendrait plutôt *Jou(l)t. Ce terme d'ancien français est issu du vieux bas francique *wald « bois, forêt » cf. allemand Wald « forêt ». La lande de Goult serait une sorte de tautologie, phénomène répandu dans la toponymie.

    Une autre hypothèse pourrait être l'anthroponyme germanique Ingulf qui est à l'origine du nom de la commune de Landigou, située à une trentaine de kilomètres (cf. Dauzat et Rostaing. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France).

    Le gentilé est Landon[réf. nécessaire].

    Histoire

    Le , le territoire est séparé par l'évêque Girard II avec l'accord de l'abbé de Saint-Pierre-sur-Dives, de Guillaume et Henri archidiacres de l'Église de Séez ce qui met fin aux contestations entre l'abbaye Saint-Martin de Sées et l'abbaye de Lonlay, la partie gauche de la Cance (rivière faisant office de frontière) ira à l'abbaye de Lonlay (Goult parroisse Saint-Pierre, justice dépendant d'Argentan-Falaise), la partie droite à l'abbaye Saint-Martin de Sées (justice dépendant d'Alençon)[26].

    En 1198, l'abbaye Saint-Martin de Sées, possédant deux paroisses, « la Lande » se trouve dans l'obligation d'ajouter de Goult (l'autre étant de Lougé).

    Le , à la suite de la loi faite par Napoléon de supprimer ou de réunir les communes de moins de 100 habitants, Goult (118 habitants, 99 en 1800)[27] est rattaché à La Lande-de-Goult (401 habitants)[28].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 En cours Jean-Marc Bisson[29] SE Directeur de Maison familiale rurale
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2018, la commune comptait 191 habitants[Note 8], en augmentation de 3,8 % par rapport à 2013 (Orne : −2,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    374372368401542535544527597
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    575541507503450444425375354
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    347327276239250228206198186
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    15512112010198130135139184
    2018 - - - - - - - -
    191--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Notre-Dame-de-la-Nativité de La Lande-de-Goult, base du XIIe siècle, avant 1148.
    • Vestiges romains, dit camp de Goult, classés aux Monuments historiques par arrêté du [33].
    • Église Saint-Pierre, appelée également chapelle Saint-Pierre, à Goult (origines XIIe siècle, rénovée à diverses reprises, la dernière au XXe siècle). Le porche roman est classé monument historique pour ses colonnes et chapiteaux le , la chapelle et ses fresques murales sont inscrites depuis le de même que les façades et les toitures (charpentes sur poteaux bois[réf. nécessaire]) de l'ancien logis prioral du XIIe siècle qui est sur le côté droit de l'église[34]. Les moines de l'abbaye de Lonlay gardent les biens, mais sont renvoyés à Lonlay en 1651. La propriété est privée en 2019.
    • Chapelle Saint-Michel à Goult, origine XIIe siècle, reconstruite au XIXe siècle.
    • Village perché de Goult, dominant la vallée de la Cance.
    • 80 bornes de la forêt d'Écouves, inscrites au titre des monuments historiques le [35]. Celles concernant La Lande-de-Goult sont au carrefour de l'Aumône et au carrefour de la Croix Rouge ou Bois Mallet.

    Personnalités liées à la commune

    • Anne-Lise Stern avait une maison de campagne de La Lande-de-Goult, qui était l'ancienne école et Mairie.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Sees - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre La Lande-de-Goult et Sées », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Sees - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre La Lande-de-Goult et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Guy Chartier, De l'étymologie de certains noms de communes normandes, vol. 2, Annales de Normandie, (), p. 107.
    24. Archives de l'Orne, Inventaire sommaire, série H 478.
    25. Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902, vol. 4, p. 247 (lire en ligne)
    26. Pilatre T3 ex cartul. sti-MARTINI? Folio 26.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Goult », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Réélection 2014 : « La Lande-de-Goult (61320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. « Vestiges du camp antique de Goult », notice no PA00110832, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. « Prieuré de Goult », notice no PA00110833, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « 80 bornes de la forêt d'Écouves », notice no PA00110831, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Liens externes

    • Portail de l’Orne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.