La Couvertoirade

La Couvertoirade (La Cobertoirada en occitan) est une commune française, située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.

La Couvertoirade
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aveyron
Arrondissement Millau
Intercommunalité Communauté de communes Larzac et Vallées
Maire
Mandat
Maryse Roux
2020-2026
Code postal 12230
Code commune 12082
Démographie
Gentilé lacuperturadais(se)
Population
municipale
189 hab. (2018 )
Densité 3,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 50″ nord, 3° 19′ 02″ est
Altitude Min. 640 m
Max. 900 m
Superficie 61,91 km2
Élections
Départementales Canton des Causses-Rougiers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
La Couvertoirade
Géolocalisation sur la carte : Aveyron
La Couvertoirade
Géolocalisation sur la carte : France
La Couvertoirade
Géolocalisation sur la carte : France
La Couvertoirade
Liens
Site web lacouvertoirade.com

    Géographie

    Localisation

    Site

    La commune, située au sud du Massif central, sur une partie du causse du Larzac, est membre du parc naturel régional des Grands Causses.

    Histoire

    Rempart de la Couvertoirade.

    Le nom de Cubertoirata apparaît dès le XIe siècle lors de la délimitation des territoires appartenant à l’abbaye de Gellone, à Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) aujourd’hui. Depuis le XIIe siècle, les Templiers sont installés sur le Larzac et à La Couvertoirade. Leur implantation est due d’une part à la proximité de routes permettant de descendre vers la côte méditerranéenne pour s’embarquer vers l’Orient et la Terre sainte, d’autre part à des donations.

    La Couvertoirade constitue dès l’origine pour les Templiers un centre d’exploitation agricole. Sur ces terres, ils font cultiver aux paysans des céréales, élever des chevaux (pour la guerre) et des moutons (pour la viande, les peaux, le lait). Un bourg se développe autour du château, encore visible de nos jours. En 1312, l’ordre du Temple est dissous. L’ensemble de leurs biens revient aux Hospitaliers qui deviennent les nouveaux maîtres de La Couvertoirade. La bourgade compte 135 feux en 1328, soit environ 800 personnes. Au milieu du XIVe siècle, les « Routiers » (des compagnies de mercenaires vivant en bandes plus ou moins organisées et souvent peu disciplinées) pillent le Larzac. Par crainte de ces bandes armées, les habitants finissent par faire fortifier le bourg de 1439 à 1445. C'est Déodat d'Alaus, maître maçon de Saint-Beauzély, qui est chargé d'exécuter ces travaux. Malheureusement, ce territoire se sera déjà fortement dépeuplé.

    Panorama de La Couvertoirade

    À ce siècle de fléaux succède un siècle de repeuplement et de reconstruction dont témoignent de nombreuses maisons ayant conservé des éléments de la fin du XVe au début du XVIe siècle. En 1562, au début des guerres de religion, les Huguenots tentent de prendre la cité — en vain. En 1702 les habitants s’arment et restaurent les portes par crainte des Camisards, mais le bourg ne sera plus jamais attaqué. Malgré les épidémies et les disettes s’instaure une certaine prospérité. En 1768 le bourg est érigé en commanderie indépendante, octroyée au chevalier Riquetti, baron de Mirabeau, déjà commandeur de Sainte-Eulalie. La Révolution confisque toutes les possessions hospitalières qui reviennent aux paysans. Au XIXe siècle, la commune est touchée par l’exode rural mais maintient son activité économique agricole. Puis, à partir des dernières décennies du XXe siècle, la commune exploite aussi son passé templier à des fins touristiques.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1995 Jacques Dupont DVG Instituteur
    2001 2014 Marie José Laborie    
    mars 2014 en cours Maryse Roux[1],[2]   Agricultrice sur moyenne exploitation
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[4].

    En 2018, la commune comptait 189 habitants[Note 1], en augmentation de 6,18 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,55 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866
    6448159691 0281 0751 020939906847
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    790812750736792648519478409
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    329335286256188160142120107
    1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 -
    134148153173176179178189-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    L'économie de la commune est caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive basée sur l'élevage pour la production laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages de Roquefort, pérail, tome, et pour la production de veaux et agneaux destinés à l'engraissement. Une diversification existe tournée vers l'apiculture et la production de bois de chauffe et le tourisme rural. Les agriculteurs de la commune et des communes voisines vendent leurs productions transformées ou pas devant le bourg les dimanches de la saison estivale. Des artisans d'art et artistes créateurs vivent et travaillent dans la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Remparts

     Classé MH (1895)[7]

    Château

     Classé MH (1945)[8]

    Hôtel de Grailhe

     Inscrit MH (1934)[9]

    Hôtel de la Scipione

    Édifices religieux

    Église Saint-Christol

     Classé MH (1945)[10]

    Presbytère

     Classé MH (1945)[11]

    Cimetière

     Classé MH (1945)[10]

    Lavogne

    Moulin de Redounel

    Sentier de grande randonnée

    Un chemin rural qualifié de sentier de grande randonnée (GR 71C, 83 km) part de La Couvertoirade et permet, en quatre jours, de s'immerger dans les replis les plus reculés du causse et de faire connaissance avec sa population.

    Héraldique

    Blason
    De sable aux deux lions rampants d'or affrontés[12].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Bibliographie

    • Pierre Bouloc, La Couvertoirade : visites guidées (3e éd. modifiée), La Couvertoirade, les Amis de La Couvertoirade, , 56 p., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 22 cm (notice BnF no FRBNF42130929)
    • André Soutou, La Couvertoirade, La Couvertoirade, Association des amis de La Couvertoirade, , 40 p., ill., couv. ill. ; 19 cm (notice BnF no FRBNF34592987)
    • Alain Salasc et Jean-Pierre Amalvy, Guide de visite, La Couvertoirade, La Couvertoirade, Association des amis de La Couvertoirade, , 48 p.-[1] f. de carte dépl. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 21 cm (notice BnF no FRBNF34903752)
    • Michel Renaud, Yannick Zaballos et Sylvie Fournier (Collaboratrice) (ill. Laurence Stéfanon, photogr. Ivan Anger), Cité de La Couvertoirade : fondation templière et commanderie hospitalière du Larzac : guide aide-mémoire..., Gavaudun, Éd. Fragile, coll. « La mémoire des pierres », , 1 dépl. (8 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 29 cm (ISBN 2-910685-11-X (édité erroné), ISSN 1258-1445, notice BnF no FRBNF36695295)
    • Alphonse Caubel (préf. Jacques Bousquet ; Jean Delmas, ill. Robert Aussibal), L'"Écho des remparts" de La Couvertoirade (Recueil d'études précédemment parues dans "L'Echo des remparts", bulletin paroissial, de 1922 à 1925.), Rodez, Sauvegarde du Rouergue, , 132 p., ill., couv. ill. en coul. ; 25 cm (notice BnF no FRBNF37077823)
    • Institut géographique national (France) et Fédération française de la randonnée pédestre, Le Caylar : La Couvertoirade : Cirque du bout du monde (document cartographique, monographie), Paris, IGN, , 1 flle : en coul. ; 136 x 96 cm, pliée 23 x 12 cm (ISBN 978-2-7585-2591-2, notice BnF no FRBNF42561417)

    • (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. René Quatrefages), Nant : La Cavalariá, La Cobertoirada, L'Espitalet, Sauclièiras, Sent-Joan-del-Bruèlh / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de Nant, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-20-3, ISSN 1151-8375, notice BnF no FRBNF36685848)
    • (en) Michel Renaud, Yannick Zaballos et Sophie Fournier (Collaboratrice) (trad. Beryl Degans, ill. Laurence Stéfanon, photogr. Ivan Anger), City of La Couvertoirade : a templar foundation and hospitaller commandery on the Larzac : guide-book memento... [« Cité de La Couvertoirade : fondation templière et commanderie hospitalière du Larzac »], Gavaudun, Éd. Fragile, coll. « La mémoire des pierres », , 1 dépl. (8 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 29 cm (ISBN 2-910685-11-X (édité erroné), ISSN 1258-1445, notice BnF no FRBNF36695296)

    Filmographie

    • [vidéo] François Chayé La Couvertoirade - Villages de France - Arte - Mai 2012 sur YouTube
    • Jean-Louis Pieux (Réalisateur) et Jean-Paul Azam (Voix parlée ; photographe), La Couvertoirade ou le vrai trésor des Templiers (image animée, monographie), S.l., La Couvertoirade (Production), , 1 cass. vidéo (18 min) : coul., SECAM ; 1/2 pouce VHS (notice BnF no FRBNF38321771)
    • Alain Boyer (Réalisateur), La Couvertoirade : le don de l'eau (image animée, monographie), Paris, Fédération française de cinéma et vidéo, , 1 fichier vidéo numérique (18 min 07 s) : coul. (PAL), son. (notice BnF no FRBNF42102881)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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