La Calamine

La Calamine (en allemand Kelmis, en francique ripuaire Kelmes et en wallon Li Calmène[2]) est une commune belge située dans la province de Liège, en Région wallonne.

La Calamine
(de) Kelmis

Photo prise à La Calamine

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté germanophone
Province  Province de Liège
Arrondissement Verviers
Bourgmestre Luc Frank (CSP/cdH)
Majorité CSP/cdH - SP/PS
Sièges
CSP/cdH
PFF/MR
SP/PS
Ecolo
21
8
5
5
3
Section Code postal
La Calamine
Neu-Moresnet
Hergenrath
4720
4721
4728
Code INS 63040
Zone téléphonique 087
Démographie
Gentilé Calaminois(e)[1]
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
11 061 ()
48,92 %
51,08 %
610 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
19,26 %
63,61 %
17,13 %
Étrangers 36,71 % ()
Taux de chômage 11,70 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 11 411 €/hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 50° 43′ nord, 6° 00′ est
Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers
18,12 km2 (2005)
32,11 %
44,76 %
19,14 %
3,99 %
Localisation

Situation de la commune dans l’arrondissement de Verviers et la province de Liège.
Géolocalisation sur la carte : Belgique
La Calamine
Géolocalisation sur la carte : Belgique
La Calamine
Liens
Site officiel lacalamine.be

    Elle fait partie de la Communauté germanophone de Belgique et constitue de ce fait l'une des 9 communes de langue allemande de Belgique. La Calamine est d'ailleurs située à km d'Aix-la-Chapelle, en Allemagne. Il s'agit d'une commune à facilités linguistiques pour les francophones[3].

    Héraldique

    La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 29 avril 1996. La moitié supérieure symbolise l’exploitation historique du zinc dans la région qui était l’une des plus riches mines de zinc en Europe. Au XIXe siècle, une grande compagnie minière a été formée. Elle utilisait les outils de la mine et les trois étoiles dans son logo. Ils sont repris dans le chef de ces armoiries.

    La base montre un lion et un aigle qui font référence au statut spécial de la région de Moresnet maintenant section de la commune. Moresnet était un état indépendante gouverné comme un condominium entre les Pays-Bas et la Prusse et plus tard de facto entre la Belgique et la Prusse. La Belgique avait pris son indépendance mais les Pays-Bas n'ont jamais cédé la souveraineté sur ce territoire. La situation a persisté de 1816 à 1920.

    Le lion représente les lions hollandais et belges, l'aigle est l'aigle prussien.
    Blasonnement : Parti, au premier d'azur au lion d'argent armé d'or, et au second d'argent à l'aigle éployée de sable armée d'or ; au chef de sable, chargé d'un maillet et d'un marteau d'argent posés en sautoir, accompagnés de trois étoiles d'or.
    Source du blasonnement : Heraldy of the World[4].

    Démographie

    Elle compte au , 11 225 habitants, 5 501 hommes et 5 724 femmes[5][source insuffisante], pour une superficie de 18,12 km2, soit une densité de 619,48 habitants au km2.

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au de chaque année.

    Le chiffre de l'année 1947 tient compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'à 1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[6]

    Histoire

    Plaque commémorative placée sur le côté droit dans le portail principal de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption. Elle répertorie les fils belges et allemands du village, qui sont tombés sur les deux fronts pendant la Première Guerre mondiale, ce qui est probablement un cas unique de présentation[7].

    Le territoire autour de Vieille Montagne (mine de zinc) était une zone neutre entre 1816 et 1919 sous le nom de Moresnet neutre. En effet, lors du traité de limites d'Aix-la-Chapelle de 1816, la Prusse et les Pays-Bas ne purent se départager sur l'appartenance de ce territoire et créèrent sous leur autorité commune un condominium connu sous le nom de Moresnet neutre[8]. Bien que plusieurs tentatives locales furent faites pour transformer ce territoire en micro-État indépendant, aucune ne fut couronnée de succès et Moresnet neutre ne fut jamais autonome, ni même semi-autonome. Il sera finalement rattaché en 1919 à la Belgique, au même titre que les Cantons de l'Est, accaparé par la Belgique par le Traité de Versailles, art. 32, en compensation des pertes subies lors de la Première Guerre mondiale. En effet, ces territoires avaient été exigés par la Prusse en dette de guerre lors des Traités de Paris (1814), de Vienne (1815) et d'Aix-la-Chapelle (1818).

    Toponymie

    La Calamine tire son nom d'un minerai de zinc, appelé calamine, jadis abondant dans le sous-sol et exploité jusqu'à la fin du XIXe siècle.

    Commune de La Calamine

    La commune de La Calamine est composée des trois anciennes communes suivantes : La Calamine, Neu-Moresnet et Hergenrath.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de La Calamine
    Allemagne
    Plombières Raeren
    Lontzen

    Sécurité et secours

    En ce qui concerne les services de police, la commune dépend de la zone de police Weser-Göhl. Quant au service des pompiers, elle dépend de la zone de secours Liège 6 et dispose d'une caserne sur son territoire : à Neu-Moresnet.

    Éducation

    La Calamine possède une école secondaire : l'Athénée Royal César-Franck. L'établissement possède des classes germanophones et bilingues (en allemand et en français). Elle relève de la Communauté germanophone de Belgique et non de la Communauté française.

    Elle dispose également deux écoles communales : l'École Communale de La Calamine et l'École Communale d´Hergenrath. Celles-ci possèdent deux types de classes : l'école maternelle et l'école primaire.

    Bibliographie

    • Roger Collinet, L'annexion d'Eupen et Malmedy à la Belgique en 1920 ; 1986.
    • (en) Randall Baker & Roger Mallion, Moresnet - The Curious Complexities of a Neutral Zone ; 2010.
    • (de) Philip Dröge, Niemandsland - Die unglaubliche Geschichte von Moresnet, einem Ort, den es eigentlich gar nicht geben durfte ; Munich & Berlin (éd. Piper), 2017 ; 285 pages.
    • (de) David van Reybrouck, Zink ; Francfort/Main (éd. Suhrkamp), 2017 ; 86 pages.

    Notes et références

    1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 94.
    2. Le plus souvent, dans une phrase, Al Calmène (Jean Haust, Enquête dialectale sur la toponymie wallonne, Vaillant-Carmanne, Liège, 1940-1941, p. 11.)
    3. « La base territoriale de la Communauté germanophone », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
    4. https://www.heraldry-wiki.com/heraldrywiki/index.php?title=Kelmis
    5. [PDF].
    6. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
    7. (de) « Die Mariä-Himmelfahrtskirche », sur Commune de La Calamine (consulté le ).
    8. K. R. Simmonds, « The Consolidated Treaty Series, 1648–1918. Compiled by Clive Parry. [Dobbs Ferry, New York: Oceana Publications Inc.1969. Vol. Ilviii and 468 pp.; Vol. IIvii and 514 pp.; Vol. IIIx and 518 pp. $37.50 (per volume, until June 1, 1970.)] », International and Comparative Law Quarterly, vol. 19, no 1, , p. 168–169 (ISSN 0020-5893 et 1471-6895, DOI 10.1093/iclqaj/19.1.168-a, lire en ligne, consulté le )

    Voir aussi

    Liens externes

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