La Boussole et l'Astrolabe

La Boussole (précédemment Le Portefaix) et L'Astrolabe (précédemment L'Autruche) sont les deux navires de l'expédition autour du monde entreprise par Jean-François de La Pérouse en 1785, à l'initiative du roi Louis XVI. Ce sont des navires de charge, des gabares, reclassées en frégates pour les besoins de l'expédition.

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L'Astrolabe et la Boussole au mouillage probablement en Alaska en 1786.

Équipage

Charles Gabriel d’Escures est lieutenant de vaisseau sur la flûte sous le commandement La Boussole lors du voyage de La Pérouse.

Le voyage d'exploration scientifique

Le roi Louis XVI est très intéressé par les voyages entrepris par les Britanniques, il confie alors au comte de La Pérouse la direction d'un voyage de circumnavigation. Les méthodes de Cook pour éradiquer le scorbut sont appliquées avec succès. Robert de Lamanon et douze autres membres de l'expédition sont massacrés sur l’île de Maouna à Tutuila alors qu'ils cherchaient de l'eau à terre. Les deux navires disparaissent dans les îles Salomon.

Trajet emprunté par l'expédition de La Pérouse jusqu'à Botany Bay, de 1785 à 1788.

Naufrage et épaves

Le naufrage de L’Astrolabe et de La Boussole sur les récifs de Vanikoro.
L'ancre de L'Astrolabe, exposée en ville de Port-Vila (Vanuatu).

Prises dans un cyclone, les frégates se brisent aux alentours de l’archipel des Îles Santa Cruz au milieu de juin 1788.

Les épaves retrouvées au large de Vanikoro (îles Salomon) en 1827 par le capitaine Dillon, puis en 1964, ont été formellement identifiées en mai 2005 comme étant La Boussole et L'Astrolabe[1]. Un sextant retrouvé dans l'une des épaves porte l'inscription « Mercier » sur une plaque en laiton ; or, la liste d'inventaire de La Boussole indiquait la présence d'un sextant confié par l'Académie royale de marine et fabriqué par le « sieur Mercier ». Des traces de campement ont été découvertes sur la côte sud-ouest de Banie, l'île principale de Vanikoro. Quant à la tradition orale autochtone, elle a conservé la mémoire de ce naufrage, ainsi que du séjour des marins français sur l'île.

En souvenir, l'un des bateaux de Jules Dumont d'Urville lors de son expédition pour retrouver la trace de La Pérouse a été rebaptisé du nom de La Coquille en L'Astrolabe.

Références

Bibliographie

  • Plongée magazine, no 16, « Vanikoro », sous-titré « Dernières nouvelles de La Pérouse », par Pierre Larue, p. 52
  • Le Mystère Lapérouse, ou le Rêve inachevé d'un roi, par l'association Salomon, éditions de Conti,
  • Pierre Bérard, Le voyage de La Pérouse : Itinéraire et aspects singuliers, Albi, Un Autre Reg’Art, , 175 p. (ISBN 978-2-916534-60-2, lire en ligne)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, notice BnF no FRBNF35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
  • Étienne Taillemite, Marins français à la découverte du monde : De Jacques Cartier à Dumont d'Urville, Paris, éditions Fayard, , 725 p.
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)

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