Léon Nicole

Léon Nicole, né le à Montcherand (canton de Vaud) et décédé le à Genève, est un homme politique suisse.

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Rue Léon Nicole aux Pâquis.

Il fréquente les écoles de son village natal et celle d'Orbe avant de partir à l'École d'administration de Saint-Gall. Fonctionnaire postal de 1905 à 1919 puis secrétaire syndical en 1920-1921, il devient rédacteur de plusieurs journaux socialistes dont Le Travail et La Voix ouvrière. En 1944, il devient le président du Parti suisse du Travail, le nouveau parti communiste suisse, mais il en est exclu par la suite.

Conquête du pouvoir

Il adhère au Parti socialiste suisse en 1909 et agit en tant que syndicaliste, notamment lors de la grève générale de 1918 à Genève. Brièvement emprisonné, il est acquitté en 1919 par un tribunal militaire[1].

Élu au Conseil national en 1919, il y siège jusqu'en 1941 puis à nouveau de 1947 à 1953. Il siège également au Grand Conseil genevois de 1919 à 1933 puis à nouveau de 1936 à 1941 et de 1945 à 1955.

Membre du Conseil administratif (1922-1927) puis conseiller municipal (1927-1931) du Petit-Saconnex, son rôle dans la dénonciation des scandales bancaires de 1931 et lors de la fusillade du 9 novembre 1932 au cours de laquelle l'armée suisse, appelée par le gouvernement genevois de droite, fait 13 morts lui assurent une grande popularité. En 1933, il est élu au Conseil d'État avec trois autres socialistes dans un contexte de crise économique. Il est placé à la tête du Département de justice et police et devient président du Conseil d'État. Aux élections suivantes (1936), la majorité change, et il n'est pas réélu[2].

Soutien à l'URSS

En 1937, après l'interdiction de leur parti, il accepta l'entrée collective des communistes genevois dans le PS cantonal, ce qui entraîne une longue crise avec les instances nationales du PS.

En outre, au début de l'année 1939, il voyage en URSS et en revient enthousiaste, il fait entre autres l'apologie de l'action de Joseph Staline. Favorable au Pacte germano-soviétique, il est exclu du Parti socialiste suisse en septembre 1939. Mais les sections de Vaud et de Genève le soutiennent et fondent la Fédération socialiste suisse. En 1941, cette formation est dissoute et Nicole est déchu de ses mandats législatifs fédéraux et cantonaux [réf. nécessaire] .

Durant la guerre, il est correspondant de l'agence soviétique Tass. Après l'interdiction du journal Le Travail en 1940 et la dissolution de la FSS en , il poursuit une activité politique semi-clandestine ; ce qui lui vaut d'être emprisonné avec son fils Pierre pendant trois semaines en [1].

Après la guerre

Léon Nicole est l'un des fondateurs du Parti suisse du Travail dont il prend la présidence le . En 1945, ce parti obtient 36 sièges au Grand Conseil genevois et, en 1947, 7 mandats au Conseil national. Léon Nicole prend également la direction du journal quotidien La Voix Ouvrière. Il quitte pourtant le Parti du Travail qu'il accuse de nationalisme et de sympathies pour le maréchal Tito, et dont il critique la défense de la neutralité de la Suisse. Exclu en , il fonde le Parti progressiste qui obtient 7 sièges au Grand Conseil genevois en 1954 [réf. nécessaire] . Toutefois, la maladie l'éloignera du combat politique pendant les dix dernières années de sa vie.

Il est enseveli au Cimetière des Rois à Genève.

Références

  1. Mauro Cerutti, « Léon Nicole », sur Dictionaire Historique de la Suisse dhs.ch, (consulté le )
  2. Olivier Perrin, « Genève, 9 novembre 1932, L'armée suisse tire sur la foule », sur letemps.ch, (consulté le )

Bibliographie

  • André Rauber, Léon Nicole, le franc tireur de la gauche suisse, Genève, Slatkine, 2007, 357 p.

Liens externes

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