Léon Jallot

Léon Jallot, né le à Nantes[1] et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[2] est un sculpteur et ébéniste français.

Il s'essaye dès son plus jeune âge à la peinture, au vitrail, à la céramique et à la fabrication de meubles.

Biographie

Léon Albert Jallot naît le à Nantes, fils de Léon Édouard Jallot, marbrier, et de Jeanne Perraud, cigarière[3].

Il étudie à Paris mais ne fréquente aucune école d'art. Sans aucune formation formelle, à part un sens général raffiné de la culture, il ouvre son propre atelier en 1890 et commence à sculpter  le bois et à fabriquer ses propres  meubles. Très discipliné, il débute comme sculpteur sur bois. En , il devient directeur de l’atelier Art nouveau du collectionneur Siegfried Bing[4]. Il y resta jusqu'en , supervisant la production du magasin et l'installation de Bing à  l'Exposition universelle de 1900 à Paris. Il a participé à la création de certaines des œuvres les plus prisées du mouvement Art nouveau – celles conçues par le célèbre trio de la firme : Georges de Feure, Édouard Colonna et Eugène Gaillard.

En , devient l'un des membres fondateurs du premier Salon des artistes décorateurs, une organisation qui a produit des expositions annuelles très attendues au cours de la première moitié du XXe siècle. En , il fonde son propre atelier de décoration où il conçoit et fabrique des meubles, des tissus, des tapis, des tapisseries, de la verrerie.

Jallot est le premier des designers de l'Art nouveau à se détourner de l’ornementation florale et à poursuivre le linéarisme, qui le conduira plus tard ver l'Art déco.

L'œuvre de Jallot a été  présentée aux Salons de la Société nationale des  beaux-arts de et au Salon d’automne de .

Il crée des meubles pour le grand salon du pavillon de l'ambassade française et pour l'hôtel du Collectionneur à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de à Paris[5].

À partir de , Léon Jallot collabore avec son fils Maurice. Ensemble, ils  conçoivent une grande variété de meubles et d’ameublement. Ses meubles avaient des lignes simples et des surfaces plates qui étaient laquées, peintes ou recouvertes de galuchat ou de cuir. Dans les années 1920, ils ont commencé à incorporer des matériaux synthétiques et du métal dans leurs travaux.

Léon Jallot est un maître des bois sculptés et des laques. Sa longue maîtrise des deux supports a été citée et l'accent a été mis sur l’effet de préservation de la laque sur les bois non traités. Les panneaux décoratifs et les écrans ont été sculptés en bas-relief avec une variété de thèmes qui ont ensuite été définis dans des laques polychrome sur fond doré. Celles-ci ont été produites dans le milieu des années 1930.

Léon Jallot prend sa retraite dans les années années 1940, pendant que son fils Maurice Jallot poursuit l'activité familiale jusqu'en .

Il meurt le dans le 7e arrondissement de Paris[3].

Distinctions

Léon Jallot est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du puis promu officer, du même ordre, par décret du .

Notes et références

  1. data.bnf.fr.
  2. Relevé généalogique sur Filae
  3. « le dossier de Légion d'honneur de Léon Albert Jallot », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  4. Miller's Art Deco: Living with the Art Deco Style, Judith Miller, Hachette UK, 2016 (ISBN 9781784722784).
  5. Qui, quelques années plus tard, lancera le terme « Art déco ».

Annexes

Source

Bibliographie

  • (en) Jared Goss, French Art Deco, Metropolitan Museum of Art, 2014 p. 109 (en ligne).

Liens externes

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