Kwanliso
Un kwanliso (관리소) est un centre de rétention pour les travaux forcés en Corée du Nord. Il représente l’une des trois formes d’emprisonnement pour des raisons politiques dans le pays, les deux autres étant le jipkyulso pour les délits mineurs et le kyohwaso pour les crimes. Contrairement à ces autres systèmes, les condamnés y sont envoyés sans autre forme de jugement et sont accompagnés par les membres de leur famille sur trois générations. Au total, le nombre de prisonniers politiques en Corée du Nord est estimé entre 150 000 et 200 000.
La durée de l’emprisonnement est variable mais beaucoup sont condamnés à perpétuité. Les tâches peuvent consister en travail dans les mines, la métallurgie, la coupe des arbres ou l’agriculture.
Les « camps de travail » (kwanliso (ko)) sont en dehors du système judiciaire nord-coréen[1].
Découverte des camps de travail
Les camps de travail ont été découvert par les renseignements américain et sud-coréens depuis au moins les années 1990[2].
Amnesty International a fait un rapport en mai 2011 montrant l’étendu de ses camps[2].
Localisation
Au début de 2007, le nombre de centres en service est estimé à six :
- le centre no 14 à Kaechon dans la province du Pyongan du Sud,
- le centre no 15 à Yodok dans le Hamgyong du Sud,
- le centre no 16 à Hwasong dans le Hamgyong du Nord,
- le centre no 18 à Pukchang dans le Pyongan du Sud,
- le centre no 22 à Hoeryong dans le Hamgyong du Nord,
- le centre no 25 à Chongjin dans le Hamgyong du Nord.
De nombreux camps ont été fermés : en 1989, le centre no 11 à Kyongsong a fermé ses portes. Environ 20 000 prisonniers ont été transférés vers d’autres camps. Le centre no 12 à Onsong a aussi été fermé en 1989 car il était trop près de la frontière chinoise tout comme le centre no 13 de Jongsong entraînant le déplacement de 30 000 prisonniers. La fermeture du centre no 27 de Chonma et du centre no 26 à Pyongyang date de 1990 et de respectivement.
Le centre no 25 est probablement utilisé pour les détenus d’une haute importance[3].
Organisation
Les kwanliso sont régis par une agence de la police et ne sont pas directement soumis aux lois et aux tribunaux de l’État nord-coréen. Cependant, chaque camp se doit de se conformer au Juche, l’idéologie nationale.
Lien externe
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kwalliso » (voir la liste des auteurs).
- Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 720 p. (ISBN 978-2-07-014249-1), page 400
- Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 720 p. (ISBN 978-2-07-014249-1), page 398 + note de bas de page numéro 2
- Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 720 p. (ISBN 978-2-07-014249-1), page 401
- Portail de la Corée du Nord
- Portail du droit
- Portail de la prison
- Portail du communisme