Kurt Vonnegut

Kurt Vonnegut, Jr., né le à Indianapolis dans l'Indiana et mort le à New York, est un écrivain américain.

Biographie

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (novembre 2016). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Jeunesse

Né de parents d'origine allemande (troisième génération), il fait ses études à la Shortridge High School d'Indianapolis. Là, il écrit pour le premier quotidien scolaire The Daily Echo. Il fréquente un temps la Butler University mais la quitte quand un professeur lui dit que ses histoires ne sont pas à la hauteur. De 1941 à 1942, il suit les cours de biochimie de l'université Cornell[1], tout en collaborant au journal étudiant le Cornell Daily Sun (la seule occupation intéressante de cette période selon lui), et il s'affilie, comme son père avant lui, à la Delta Upsilon Fraternity. Puis il entre au Carnegie Institute of Technology (devenu l'université Carnegie-Mellon) en 1943.

Le , jour de la Fête des mères, sa mère, Edith Lieber Vonnegut, se suicide.

Engagé dans l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à l'offensive des Ardennes et est fait prisonnier de guerre à Dresde.

1944-1945

Les moments vécus comme soldat et prisonnier de guerre ont influencé son œuvre.

Le , durant la bataille des Ardennes, le soldat Vonnegut, de la 106e division d'infanterie américaine, se retrouve isolé et, après quelques jours d'errance solitaire derrière les lignes ennemies, est fait prisonnier par l'armée allemande.

En , le prisonnier de guerre Vonnegut est à Dresde et travaille dans un abattoir. Du 13 au a lieu le bombardement de Dresde par les Alliés. C'est l’un des plus grands carnages de civils de la Seconde Guerre mondiale : 7 000 tonnes de bombes (dont des bombes au phosphore) sont déversées en trois vagues qui feront plus de 35 000 morts[2],[3]..

Il fut l'un des sept rescapés américains, sauvés pour s'être enfermés dans une cave d'abattoir qu'il nomme Slaughterhouse Five (abattoir 5). Les autorités nazies l'affectèrent à la récupération des cadavres pour la fosse commune. Mais il y en avait tellement que l'on dut terminer au lance-flamme l'ouvrage des bombes. (« But there were too many corpses to bury. So instead the Nazis sent in guys with flamethrowers. All these civilians' remains were burned to ashes. »)

Cette expérience traumatisante, décrite dans son roman Abattoir 5 ou la Croisade des enfants, est mentionnée dans pas moins de six de ses autres ouvrages.

Libéré en par les troupes soviétiques, il revient aux États-Unis, et reçoit la Purple Heart pour une blessure sans importance (« ludicrously negligible wound »).

Après-guerre

Après la guerre, Vonnegut fréquente l'université de Chicago où il suit des cours d'anthropologie. Il travaille également pour le City News Bureau de Chicago comme correspondant judiciaire. D'après Vonnegut, l'université rejeta sa thèse sur les ressemblances entre la peinture cubiste et les soulèvements des Indiens d'Amérique au XIXe siècle pour « manque de professionnalisme ». En 1947, il quitte Chicago pour Schenectady où il travaille au service des relations publiques de General Electric[4]. L'université de Chicago accepte finalement son roman Le Berceau du chat comme thèse en raison de son contenu anthropologique. Il est ainsi diplômé en 1971.

Sur le point d'abandonner l'écriture, Vonnegut se voit offrir un poste d'enseignant à l'université de l'Iowa. Durant son séjour, Le Berceau du chat devient un succès commercial et il commence la rédaction d'Abattoir 5 ou la Croisade des enfants, maintenant considéré comme l'un des meilleurs romans américains du XXe siècle[5].

Il épouse Jane Mary Cox, une amie d'enfance.

Kilgore Trout

Il crée alors le personnage de Kilgore Trout, auteur de science-fiction raté, allusion parodique à l'auteur Theodore Sturgeon[6]. Il apparaît dans plusieurs romans et finira par obtenir les plus grands honneurs dans Breakfast of Champions (Le Petit Déjeuner des champions (en) tout d'abord publié en français sous le titre Le Breakfast du champion). L'écrivain Philip José Farmer l'introduira dans le monde réel en publiant sous ce pseudonyme le roman Venus on the Half-Shell (Le Privé du cosmos).

Décès

Kurt Vonnegut est mort le à New York des suites d'une blessure crânienne consécutive à une chute dans sa maison à Manhattan[7]. Sa ville natale venait de déclarer l'année 2007 « année Vonnegut ».

Œuvres

Romans

Recueils de nouvelles

  • (en) Canary in a Cathouse (en), 1961
  • (en) Welcome to the Monkey House (en), 1968
    Contient en particulier la nouvelle Pauvre Surhomme
  • (en) Bagombo Snuff Box (en), 1999
  • Le petit oiseau va sortir, 2011 ((en) Look at the Birdie, 2009)

Recueils d'essais

  • (en) Wampeters, Foma and Granfalloons (en), 1974
  • (en) Palm Sunday, 1981
  • (en) Fates Worse than Death, 1991
  • (en) God Bless You, Dr. Kevorkian (en), 1999
  • Un homme sans patrie, Denoël, 2005 ((en) A Man Without a Country, 2005)
  • Elle est pas belle, la vie ?, Denoël, 2015 ((en) If This Isn't Nice, What Is?: Advice to the Young, 2013)

Pièces de théâtre

  • (en) Happy Birthday, Wanda June (en), 1970
  • (en) Between Time and Timbuktu (en), 1972
  • (en) Make Up Your Mind, 1993
  • (en) Miss Temptation (en), 1993
  • L'Histoire du soldat ((en) The Soldier's Tale, 1993)

Adaptations au cinéma

Nuit mère

Cette œuvre de fiction se présente comme l'édition américaine des confessions de Howard W. Campbell Jr : Je suis américain de naissance, nazi de réputation et apatride par inclination (p. 25).

Notes et références

  1. D'après Gregory Sumner, « Vonnegut, Kurt Jr », sur American National Biography Online, (consulté le ).
  2. « Dresde réduite en cendres », sur Herodote.net
  3. (de) Matthias Neutzner, Abschlussbericht der Historikerkommission zu den Luftangriffen auf Dresden zwischen dem 13. und 15. Februar 1945, Landeshauptstadt Dresden, (lire en ligne), p. 17.
  4. D'après Evan Kindley, « Kurt Vonnegut’s Electric Literature », New Republic, (lire en ligne).
  5. (en) « 100 Best Novels "Modern Library" », sur Modern Library (consulté le ).
  6. Voir par exemple l'article de Norman Spinrad intitulé Sturgeon, Vonnegut et Trout, in revue Phénix no 20, février 1990, page 74.
  7. Universalia 2008 - La politique, les connaissances, la culture en 2007.

Liens externes

  • Portail de la littérature américaine
  • Portail de la science-fiction
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail des forces armées des États-Unis
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.