Klaus Nomi

Klaus Nomi, né Klaus Sperber le à Immenstadt en Bavière et mort le à New York, est un chanteur allemand.

Pour les articles homonymes, voir Nomi et Sperber.

Klaus Nomi
Informations générales
Naissance
Immenstadt, Allemagne
Décès
New York, États-Unis
Activité principale chanteur
Genre musical opéra, new wave, musique expérimentale, musique électronique, synthpop
Années actives 1978 - 1983
Site officiel www.thenomisong.com

Icône de la scène new wave et synthpop du début des années 1980, il apparaît à la fois comme un chanteur d'opéra hors norme et comme un artiste de cabaret à l'apparence physique inclassable.

Klaus Nomi étonne ses contemporains par sa tessiture très étendue (sa voix de baryton-basse mêlée à celle de contreténor), son style musical new wave expérimental, son look extraterrestre et synthétique atypique.

Biographie

Klaus Sperber grandit à Berlin-Ouest, où il se passionne pour l'opéra mais aussi pour le rock (il racontera avoir pris en cachette de l'argent à sa mère pour s'acheter un disque d'Elvis Presley). Après des études de musique, notamment à la Deutsche Oper, il se produit en public pour la première fois à Berne (Suisse), dans Bastien und Bastienne de Wolfgang Amadeus Mozart. On retient de lui une large culture musicale.

Il s'installe en 1972 à New York, à l'âge de vingt-huit ans. Il évolue au sein de la scène artistique underground de l'East Village et se produit dans des cabarets, où il propose un spectacle inclassable mêlant opéra, musique expérimentale, musique électronique et new wave.

Repéré par David Bowie, Klaus Nomi est engagé par celui-ci comme choriste avec Joey Arias pour un passage à l'émission télévisée Saturday Night Live, le . Admirant le costume porté par Bowie pour cette émission et inspiré de Tristan Tzara, Nomi se fait faire son fameux costume d'extraterrestre. Par la suite, il signe son premier contrat avec le label RCA Records et publie deux albums de new wave/synthpop.

Son style original plaît à un public de tout âge. Son succès tient autant à son apparence physique hors du commun qu'à sa façon de chanter l'opéra. Sa voix extraordinaire peut passer du soprano au « général prussien ». De son premier album, à la grande surprise de son label, le public préfèrera ses morceaux « classiques » (notamment avec son premier grand succès, The Cold Song, extrait du semi-opéra baroque King Arthur de Henry Purcell) aux morceaux orientés vers la musique pop/rock, électronique.

Klaus Nomi sera très actif durant les années 1981-1982, ou il participera à de nombreux événements, car il se savait malade, et que ses jours étaient comptés. Durant cette période, il travaillera beaucoup, allant au-delà de ses forces.

Pour assurer ses dernières tournées, Klaus Nomi, physiquement très éprouvé, est obligé de se faire des injections[1].

Avec le temps, son personnage s'était étoffé, pour devenir une marque de fabrique charismatique, et il pouvait désormais se porter vers un travail beaucoup plus ambitieux. Cette ambition se reflète notamment à travers des compositions plus personnelles et l'utilisation du synthétiseur Fairlight (disponible à partir du début de l'année 1983 seulement, ce qui lui donne peu de temps pour l'exploiter).

Quelque temps avant de mourir, il reçoit à Paris un disque d'or.

Le , il meurt à New York à l'âge de trente-neuf ans, par suite de l'aggravation d'une maladie liée à sa séropositivité. C'est l'une des premières célébrités victimes de la pandémie de sida.

Klaus Nomi était au début de sa carrière et, avec sa mort, l'opéra perd l'un de ses rares porte-parole, surtout au sein du genre musical de la new wave, où il faisait la promotion de l'opéra auprès des plus jeunes, ce qui est assez rare pour être salué par les professionnels du monde lyrique.

Discographie

Albums

Singles

  • You Don't Own Me / Falling in Love Again (1981)
  • Nomi Song / Cold Song
  • Lightning Strikes / Falling in Love Again (1982)
  • Simple Man / Death (1982)
  • Ding Dong / ICUROK (1982)
  • Za Bak Daz / Silent Night (CD, 1998)

Vidéos

  • Urgh! A Music War (1982)
  • The Nomi Song de Andrew Horn ; documentaire[2] (2004)
  • Klaus Nomi laissa de nombreux clips et extraits de concerts.

Artistes influencés par Klaus Nomi

  • Nightwish, plus précisément Tuomas Holopainen fait référence à la chanson Total Eclipse dans Sleeping Sun : ces deux morceaux comportent une intro de synthétiseur, une guitare électrique et un chant d'opéra (novateur dans les années 1990) parlant d'une éclipse de soleil.
  • Iron Maiden a intitulé une de leurs chansons Total Eclipse.
  • Matthieu Chedid lui a également emprunté une version extrême de sa coiffure.
  • Dimitri (du groupe Urs Karpatz) a repris Simple man sous le titre Je ne suis qu'un homme.
  • Madonna s'est inspirée de l'univers de Klaus pour la réalisation de son premier album.
  • Lady Gaga s'en est inspirée pour ses tenues extravagantes dont une qui ressemble à la célèbre tenue triangle de Klaus.
  • Andreas Scholl, très grand admirateur de Klaus Nomi, lui a dédié sa version de The Cold Song (What Power Art Thou?) parue en 2010 sur son CD O Solitude (Decca).
  • Muse reprend dans son single I Belong to You (+Mon cœur s'ouvre à ta voix) le titre Samson and Delilah de Klaus Nomi.

Notes et références

  1. Documentaire The Nomi Song de Andrew Horn, diffusé sur Arte le 19 janvier 2013.
  2. (en) Site officiel du film The Nomi Song.

Liens externes

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