Kick-boxing

Le kick-boxing est une discipline sportive appartenant au groupe des boxes pieds-poings[1] (BPP) développée au début des années 1960 par les Américains, ou « kick-boxing américain » (avec coup de pied circulaire en ligne basse – uniquement sur la cuisse) et parallèlement à la même époque par les Japonais, appelé « kick-boxing japonais » (avec tout type de coup de pied sur le membre inférieur, coups de genou direct, coups de coude et projections de judo). Cette dernière forme a pris un envol international dans les années 1990 et dénommée « kickboxing K1 » (avec la suppression des coups de coude et projections de lutte). Ce type de boxe, notamment de compétition, a été influencé par de nombreuses pratiques de combat extrême-orientales et également par les boxes occidentales, notamment la boxe anglaise et la boxe française. Pour version japonaise, depuis les années 1990, la forme la plus médiatique est le tournoi des plus de 93 kg (poids lourds) du K-1 World Grand Prix et le tournoi des moins de 70 kg (super-welters ou en français, super mi-moyens), le K-1 World MAX. Cette pratique peut être assimilée à un art martial (art de combat) compte tenu de ses origines et notamment très pratiquée par les artistes martiaux en compétition multi-style.

Pour les articles homonymes, voir Kick-boxing japonais et Kick-boxing américain.

Kick-boxing

Coup de pied circulaire en ligne moyenne (middle roundhouse-kick en anglais)

Autres noms
Low-kick (American kickboxing)
K-1 Style (Japanese kickboxing)
Domaine Percussion – Appartenant à la catégorie dite des « boxes pieds-poings »
Forme de combat
light-contact : techniques non appuyées – dénommé « light-contact français »
médium-contact : techniques légèrement appuyées – dénommé « light-contact international »
précombat à partir de « junior 1 » (15-17 ans) : techniques appuyées sans recherche de hors combat
plein-contact en catégorie « junior 2 » (18-20 ans) et senior : rencontre au K.-O.-System)
Pays d’origine États-Unis + Japon
Fondateur
États-Unis : Comte Dante, Ray Scarica et Maung Gyi (1959)
Japon : Osamu Noguchi (1964), Kazuyoshi Ishii (K-1 : 1993)
Dérive de Arts martiaux asiatiques (karaté, Taekwondo, etc.) et boxes pieds-poings de l’Asie du Sud-Est (boxe birmane et boxe thaïe, etc.)
Pratiquants renommés
Sport olympique Membre du SportAccord ou association générale des fédérations internationales de sports non olympiques organisant les Jeux mondiaux (GAISF ou AGFIS)
Fédération mondiale lien
lien
lien
lien

Un combattant de kick-boxing se nomme un « kick-boxeur » (au féminin, une « kick-boxeuse »). Cette dénomination n’est pas à confondre avec le terme « kickeur », qui a contrario de « boxeur » (rencontre avec les poings uniquement) est un combattant qui utilise en grande quantité les coups de pied. La discipline s’écrit le plus couramment, en français, « kick-boxing » et, en anglais, « kickboxing ».

Il n’existe pas à proprement parler d’organisme international majeur gérant la discipline, mais plutôt un ensemble de fédérations mondiales développant cette pratique en compétition. On trouve notamment, depuis les années 1970, la World Kickboxing Association (W.K.A.) créée par Howard Hanson en 1976 aux États-Unis à l’origine du kick-boxing américain, puis la World Association of KickBoxing Organizations (W.A.K.O.)[2] crée en 1976 (Allemagne) par Georg F. Bruckner initialement une structure de point-fighting et full-contact, et la Fighting and Entertainment Group (F.E.G.) créée au Japon en 2003 par Sadaharu Tanikawa, société de promotion des grands tournois de kick-boxing japonais (tournoi annuel du K-1 World Grand Prix et du tournoi biannuel du K-1 World MAX).

En outre, le kick-boxing désigne outre-Atlantique l'ensemble des pratiques de combat utilisant les coups de pied et coups de poing. Il existe de nombreuses formes de kick-boxing notamment : les boxes américaines (full-contact ou kick-boxing américain sans low-kick, kick-boxing américain avec low-kick et kick-boxing américain aux points ou point-fighting), la boxe européenne (boxe française), les boxes de l’Asie centrale (boxe indienne, sambo, sanda), les boxes du Sud-est asiatique (boxe birmane, boxe khmère, boxe lao, boxe thaï, boxe malaise (Tomoi), boxe vietnamienne), les boxes d’Extrême-Orient (kick-boxing japonais, shoot-boxing), etc.

Histoire du kick-boxing du 20e siècle

Naissance au Japon et États-Unis

Nombreux sont ceux qui pensent que le kick-boxing est un sport originaire de Thaïlande[3]. Au Japon, à la fin des années 1950, des experts de karaté et d'autres arts martiaux organisent des rencontres de plein-contact sur tapis et sur ring, ainsi naît le kick-boxing japonais[4]. C’est au milieu des années 1960, que le kick-boxing japonais prend réellement son envol grâce au promoteur de boxe Osamu Noguchi. À la même époque aux États-Unis, de nombreuses écoles d'arts martiaux organisent des rencontres de plein contact notamment des disciplines comme le bando, le karaté, le taekwondo, le kempo, etc.[5]. Dès 1962, un des pionniers du kick-boxing américain, le birman Maung Gyi, organise des opens de tous styles sur ring. Puis une sorte de révolution s'opère dès le début des années 1970 dans le milieu du karaté de haut-niveau. De nombreux pratiquants de bon niveau point-fighting karaté à la touche freinée ») évoluant dans les compétitions se sentent frustrés par les réglementations en vigueur privilégiant le contrôle des touches. Alors, ces derniers cherchent un sport dans lequel on utilise la puissance des coups de pied et de coups de poing, plutôt qu'en les arrêtant avant de toucher l'adversaire. Le full-contact karaté kick-boxing américain sans low-kick ») et le « kick-boxing américain avec low-kick » étaient nés.

Low kick (roundhouse kick) ou « coup de pied circulaire en ligne basse »

Kick-boxing, un terme générique[6]

Le terme « kick » signifie « coup de pied » en anglais, les anglophones ont tendance à appeler « kick-boxing » toutes les disciplines associant des coups de pied à des coups de poing. Ce terme est l'équivalent de l'appellation française « boxe pieds-poings » proposée par Alain Delmas[7] en 1976.

Le full-contact est appelé dans de nombreux pays « kick-boxing sans low-kick » (car les coups de pied dans les jambes sont interdits dans la forme moderne pratiquée dans les fédérations internationales). Également, on a longtemps appelé par erreur « kick-boxing », la boxe thaïlandaise (muay-thaï). Ce qui n’est pas une erreur mais plutôt un amalgame, car par définition le muaythaï est une forme de « kick-boxing » au même titre que de nombreuses boxes notamment celles du Sud-est asiatique (boxe birmane, boxe khmère ou Kun Khmer, boxe laotienne et boxe vietnamienne). En 2008, en France, la Fédération Française de Full Contact (FFFCDA) devenue en 2013, la « Fédération de Fighting Full Contact kickboxing (FFFCKDA) » a relancé de « full-contact avec low-kick » des années 1960 aux États-Unis, pratique originelle du kick-boxing américain avec pantalon d’art martial, protections de jambes et de pieds (chaussons en mousse expansée).

Le kick-boxing américain

Les pionniers du kick-boxing américain avec low-kick et du full-contact américain sans low-kick aux États-Unis dans les 1970, sont trois personnalités du monde des arts martiaux américains, le comte Dante (karaté), Ray Scarica et Maung Gyi (Bando et boxe birmane)[8]. En particulier en France, le terme « kick-boxing » désigne ce que l'on appelle une boxe pieds-poings dans laquelle tout type de coup de pied est autorisé au-dessus de la ceinture ; et pour les cibles en dessous du bassin, exclusivement les coups de pied circulaires sur le membre inférieur et tout type de balayages « uniquement sur le pied » et le bas de la jambe). Aux États-Unis, le terme « kick-boxing » est une appellation « générique » désignant les rencontres de boxe dans lesquelles les protagonistes portent des coups de pied et désigne certaines pratiques martiales d'origines asiatiques (telle le bando-kickboxing ou boxe birmane, la boxe thaï, etc.). Il faut savoir qu’aux États-Unis, depuis le milieu du XXe siècle, de nombreuses écoles d'arts martiaux, en plus de promouvoir leurs propres disciplines, participent à des opens de tous styles dits de « kick-boxing » pour se confronter à d’autres disciplines de combat. Ce qui n’est pas toujours le cas des clubs dit de « kick-boxing » notamment en Europe à la fin du XXe siècle se contentant d’enseigner et de participer en compétition uniquement dans cette discipline. Outre le cas de quelques pays européen comme la France où il existe une fédération nationale regroupant exclusivement les clubs dits de « kick-boxing », dans la plupart des pays, le kick-boxing ne se présente pas en sport à part entière, mais en discipline de compétition (c’est-à-dire en tant qu’un règlement de rencontre) réunissant différents disciplines de sports de combat et d’arts martiaux. Ainsi, dans de nombreux pays, les combattants sont polyvalents et évoluent durant leur carrière dans différentes disciplines pugilistiques.

Sur le continent nord-américain, d'après les écrits de champions américains, les premiers combats sportifs sur ring et sur tatamis, dateraient de 1962 (notamment les tournois sur ring de bando-kickboxing)[9], développés par des styles variés comme le bando, le karaté, le taekwondo, le kempo, etc. Mais c'est en 1976 que nait officiellement le kick-boxing américain à la suite de la mise en place d'une fédération de champions professionnels de karaté full-contact, la World Kickboxing Association (WKA). Ceux-ci, souhaitaient rencontrer les combattants asiatiques dans une forme de rencontre avec percussion sur les membres inférieurs pour montrer leur supériorité, notamment dans un style de type boxe pieds-poings complète, associant les techniques de poing (boxe anglaise) et de pied des arts martiaux (karaté, taekwondo, boxe birmane, muaythaï, etc.). Pour des raisons de différenciation d'activité, en Europe comme sur le continent américain, on distingue deux formes de rencontre de kick-boxing : la version « kick-boxing avec coup de pied circulaire dans les jambes » et le « kick boxing sans coup de pied dans les jambes » appelé en Europe « full-contact » (ou par erreur dénommé, « boxe américaine »[10]). Cette dernière, est gérée en France, dès la fin des années 1970, par la Fédération Française de Full Contact (FFFCDA) alors qu'un autre organisme, la Fédération (Française) de « Boxe Américaine » (FBADA) a également rassemblé de nombreux pratiquants jusqu’en 2008 (malgré l’obtention de la délégation de pouvoirs ministérielle en 2007 par la FFFCDA). En début de saison 2008, la Fédération de Boxe Américaine (FBADA) rejoint une nouvelle structure parallèle, la Fédération Française de Sports de Contact (FFSCDA) dans le « Comité Français de K-1-rules »[11]. À la rentrée sportive 2009, la boxe américaine a retrouvé sa pleine représentativité au sein de la FFSCDA en s’organisant en Comité français de boxe américaine (CFBA) et en obtenant la Délégation de pouvoirs ministérielle.

Esquive sur un crochet du poing droit

Le kick-boxing japonais

Kickboxing (en japonais, キックボクシング kikkubokushingu). Cette forme japonaise issue du muay-thaï et de la boxe birmane est développée après les Jeux olympiques de 1964 notamment dans la ville d’Osaka et dans laquelle le règlement permettait de frapper à coup de pied, de poing, de genou et de coude, agrémenté de projections de judo. Au début, de nombreux combattants étaient issus du karaté style kyokushinkai et des boxes du Sud-est asiatique. Cette forme existe toujours et s’appelle aujourd’hui shoot-boxing dont l’événement majeur est le Shoot Boxing World Tournament.

Dans les années 1950, un karatéka japonais, Tatsuo Yamada, créateur du Nihon Kempō Karaté-do établi une nouvelle pratique, un « art martial hybride », qui combine le karaté, la boxe thaïlandaise et les autres boxes du Sud-est asiatique. À une époque où les pratiquants ne sont pas autorisés à frapper réellement dans les rencontres de karaté, Tatsuo Yamada, a le projet de mettre en place un nouveau sport et de faire sa promotion. En , il donne un nom provisoire à cette pratique, le « karaté-boxing ». Tatsuo Yamada invite un champion thaïlandais, partenaire d’entraînement de son fils, Kan et commence à étudier le muay-thaï. À cette époque, ce combattant thaïlandais est en contact avec Osamu Noguchi, promoteur de boxe et intéressé par le muay-thaï. Le portrait de ce combattant thaïlandais apparaît, notamment, sur « L'abécédaire du Nihon Kempo Karaté-do », premier numéro du magazine publié par Tatsuo Yamada. Le , un premier combat de muay-thaï a eu lieu à Tokyo.

Puis, le au Stadium du Lumpinee à Bangkok (Thaïlande) est organisée une rencontre opposant des karatékas à des combattants de muay-thaï. L’équipe de combattants japonais de l’Oyama-dojo (style de karaté Kyokushinkai), Tadashi Nakamura, Kenji Kurosaki et Akio Fujihira remporte le tournoi, deux victoires à une : Tadashi Nakamura et Akio Fujihira par K-O technique tandis que Kenji Kurosaki est mis hors-combat sur un coup de coude. Il est à noter que Kenji Kurosaki, alors instructeur de karaté du style « kyokushinkai » plutôt que combattant, a remplacé au pied levé le combattant prévu.

Le promoteur de combats, Osamu Noguchi, a étudié le muay-thaï, l’a introduit au Japon en 1958, et a développé un art martial hybride appelé « kick boxing ». Cette nouvelle pratique s’est inspirée des règles du muay-thaï. Par contre, les principales techniques du kickboxing japonais sont dérivées du karaté, notamment du style kyokushinkai. À l’époque, les techniques de projections du judo sont autorisées lors des premières rencontres afin de différencier le kickboxing japonais du muay-thai, puis progressivement les projections ont été supprimées du règlement. La première fédération japonaise de kickboxing a été fondée par Osamu Noguchi en 1966. Ensuite, le premier événement de kickboxing eu lieu à Osaka le , deux ans après les Jeux olympiques de Tokyo.

Tatsuo Yamada (à gauche) et son professeur, Chōki Motobu (à droite)

Tatsu Yamada est décédé en 1967, son école (dojo) a changé son nom, et se nomme Suginami Gym. Son école a perpétué la tradition, en envoyant des participants aux événements de kick-boxing.

Puis le kick-boxing devient populaire. Il est diffusé à la télévision japonaise dès 1970, sur trois chaînes et trois fois par semaine. Les chaînes programment des rencontres entre les combattants japonais et thaïlandais. À l’époque, le champion Tadashi Sawamura est un kick-boxeur très populaire. En 1971, l'Association Kickboxing All Japan (A.J.K.A.) est créée et enregistre environ sept cents combattants. Le premier président de l’AJKA est Shintaro Ishihara, gouverneur de Tokyo. Les catégories représentées aux tournois vont des poids mouches jusqu’aux poids moyens. Un des combattants les plus célèbres est le poids coq, Noboru Osawa, avec plusieurs titres de l’AJKA a son actif. Les étudiants étrangers s’illustrent également. Raymond Edler, un étudiant américain de l'Université Sophia de Tokyo, a remporté le titre des poids moyens de l’AJKC en 1972. Ce dernier fut le premier non-Thaïlandais à être officiellement classé au stadium du Rajadamnern, cela en 1972 dans la catégorie des poids moyens. Il a également défendu sa ceinture de l’AJKC à plusieurs reprises.

Parmi les autres champions populaires de l’époque, on trouve Toshio Fujiwara et Mitsuo Shima. Toshio Fujiwara est le premier non Thaïlandais à remporter un titre au stadium du Rajadamnern en 1978 dans la catégorie des poids légers, et cela face à un champion thaïlandais.

À partir de 1980, en raison d’une mauvaise presse, la couverture télévisuelle se fait rare, ainsi l'âge d'or de kickboxing au Japon s’est provisoirement arrêté. Il faudra attendre l’année 1993, avec la création du tournoi des poids lourds du K-1 World Grand Prix pour que la télévision japonaise s’empare de l’événement international. Cet événement est mis en place par Kazuyoshi Ishii, fondateur du style karaté seidokaikan. Il nomme ce tournoi « K-1 », en référence au « K » de plusieurs arts martiaux (le karaté-do, le kung-fu, le tae-kwon-do et le kick-boxing), et adopte les règles de kick-boxing sans coup de coude et temps de lutte (judo), règles dénommées « K-1 rules ».

Depuis 1993, le kick-boxing japonais reprend son envol grâce au grand tournoi annuel des poids lourds, le K-1 World Grand Prix puis du tournoi des poids moyens, le K-1 World MAX depuis 2003. La forme de rencontre a évolué depuis ses origines et aujourd’hui le règlement autorise seulement : les coups de pied, les coups de poing, les coups de genou directs[12] et les saisies de courte durée.

Rating

L’élaboration d’un classement indépendant (« rating » ou « top-ten »), inventé par Paul Maslak aide à y voir plus clair dès l’année 1979. Cela permet aux combattants de tous les styles pieds-poings de pouvoir se situer en dehors de tout « star-system », une cohérence émergeait enfin. Désormais, les organisateurs doivent respecter un véritable classement mondial. Seuls les vrais champions et leurs challengeurs peuvent monter sur le ring pour disputer un titre.

Développement international

Dans la plupart des pays, un seul organisme associe les différentes disciplines de combat et d'arts martiaux notamment les boxes pieds-poings (full-contact, kick boxing et thaï-boxing), ce qui n'est pas le cas de la France où les dirigeants des différentes fédérations de boxes pieds-poings ont du mal à s'entendre pour mutualiser leurs politiques sportives et donner aux pratiquants une diversification des pratiques (exceptée certaines antennes de fédérations internationales, comme la WKA-France qui propose dès 2002 avec une seule licence la pratique toutes les disciplines : sports pieds-poings, sports pieds-poings-sol, submission-wrestling, kata, activités martiales de mise en forme (fitness), activités martiales de défense personnelle (self-défense), activités martiales du sport adapté (handisport) etc. Les fédérations internationales de kick-boxing les plus anciennes dans le monde sont :

Ces organisations développent à travers le monde le semi-contact, full-contact, kick-boxing, muay-thaï, le MMA et bien d’autres disciplines de combat et arts martiaux.

Développement en Europe

Le kick-boxing américain s’est développé en Allemagne depuis la création en 1976 de la WAKO par Georg F. Bruckner. Le terme « kick-boxing » utilisé dans l'Europe germanophone est la plupart du temps synonyme de « kick-boxing américain ». À cette époque, le kick-boxing japonais est très peu développé en Europe germanophone avant le lancement du K-1 World Grand Prix au Japon en 1993.

Pour le kick-boxing japonais, au début des années 1980, les premières organisations eurent lieu aux Pays-Bas et firent rentrer l’Europe dans le grand cercle mondial du kick-boxing.

Les Pays-Bas

Le kick-boxing a été introduit sous sa forme japonaise, par Jan Plas et Thom Harinck. Tous deux ont fondé le NKBB (Association néerlandaise de Kickboxing) en 1976. Harinck a également fondé le MTBN (Nederland Muay Thai Association) en 1983, la WMTA (Association mondiale de Muay Thai) et l'EMTA (Association européenne de Muay Thai) en 1984. Aux Pays-Bas, dans les années 1970 et 1980, les écoles de kick-boxing les plus importantes sont : le Mejiro Gym, le Gym Chakuriki et le Golden Glory. Ces trois écoles ont été influencées par le kick-boxing japonais et le karaté kyokushinkaï.

Les Pays-Bas, berceau européen du kick-boxing, brillèrent avec leurs grands champions tels : Lucien Carbin, André Brilleman, Ivan Hippolyte et surtout les désormais légendaires Fred Royers surnommé « le gladiateur » (superstar des rings avec plusieurs titres mondiaux dans différentes boxes pieds-poings) et Rob Kaman (à l’efficacité et longévité exceptionnelle). Ce pays très ouvert aux nouvelles disciplines de combat accueillit conjointement, dès la fin des années 1970, le kick-boxing d’origine japonaise (grâce à Jas Plas et son club, le Mejiro-gym et le kick-boxing d’origine américaine (dont le représentant officiel de la WKA des années 1980 est le champion hollandais, Fred Royers).

Les combattants néerlandais ont eu beaucoup de succès dans les compétitions du K-1 World Grand Prix. Sur les 18 éditions, 15 titres de champion sont revenus aux Néerlandais. De 1993 à 2010, on trouve : Peter Aerts, Ernesto Hoost, Remy Bonjasky, Semmy Schilt et Alistair Overeem. Les trois titres restants ont été remportés par des non Néerlandais : le Croate, Branko Cikatic en 1993, le Suisse, Andy Hug en 1996, et le Néo-Zélandais, Mark Hunt en 2001.

L’entrée en France du kick-boxing « made in U.S.A. »

L’arrivée officielle en France du kick-boxing américain (avec low-kick) dite « version WKA », aura lieu sous l’impulsion de Jean-Marc Vieille, représentant la France pour la WKA-Monde, en 1984. Ce dernier, fut mandaté à l’époque par son ami, le grand champion néerlandais, Fred Royers (vice-président mondial WKA et représentant officiel pour l’Europe). Le développement de cette pratique, malgré l’aide des pouvoirs publics et l’hostilité de la boxe américaine (ou full-contact précurseur du pied-poing américain en France), a été possible grâce au travail de la fédération WKA-France.

Plusieurs championnats du monde furent organisés en France, le plus prestigieux fut celui de Richard Sylla contre Pete Cunningham. Aux Pays-Bas, dans les galas de l’époque, une partie des combats se déroulent en version « kick-boxing » et pour les autres, en « boxe thaïe ». Ce sont souvent les mêmes combattants qui évoluent, sans difficulté, d'un style à l'autre.

En 1987, à la suite de la pression du Ministère de la jeunesse et des sports souhaitant unir les trois fédérations françaises de l’époque (boxe américaine, full contact et WKA-France) en une seule entité (et qui ne vit jamais le jour), un protocole fut signé entre la Fédération française de boxe américaine (FFBADA) et la WKA-France. Cette décision critiquée par la WKA-Europe amena la création en France d'une nouvelle structure française, l’IFO[13] sous la houlette de Jean-Paul Maillet (commentateur de la Télévision française). Puis à la fin d’années 1980, elle devient la FKB/WKA qui perdure jusqu’au départ de Fred Royers de la vice-présidence de la WKA-Monde.

Dès le départ du kick-boxing « made in U.S.A. » en 1976, la plupart des pays européens reconnaissent la WKA comme structure originelle, ce qui est le cas pour la France. D’ailleurs dans les années 1980, les compétiteurs français disent couramment : « je boxe en WKA » (pour signifier, du « kick-boxing avec low-kick ») et en PKA (pour préciser, du « kick-boxing sans low-kick » c’est-à-dire du « full-contact »).

Ensuite, les responsables de grandes fédérations mondiales proposent des titres dans l’ensemble des disciplines pieds-poings (full-contact, muay-thaï, et kick-boxing) ce qui a pour effet, à côté des fédérations internationales d’origine (PKA, WKA, WAKO) de faire éclore rapidement de nouvelles structures dites « mondiales ».

Le kick-boxing français dans la tourmente de certaines fédérations françaises de boxes pieds-poings

À leur arrivée en France, au milieu des années 1970, des disciplines américaines (« full-contact kick-boxing sans low-kick » et « kick-boxing avec low-kick ») voient tout d’abord leur rejet dans l’Hexagone, par certaines fédérations d’arts martiaux. Le kick-boxing américain avec low-kick (et sans coups de genou) s’impose progressivement sur le territoire français comme une discipline d’avenir. Parallèlement pour les autres boxes pieds-poings, la boxe thaïlandaise (muay-thaï) à l’époque est peu implantée contrairement à la boxe française (savate) qui a pris un essor important depuis le milieu des années 1960.

À la fin des années 1980 et durant les années 1990, de nombreuses péripéties propres à la mise en place de ces nouveaux sports américains et orientaux déstabilisent le milieu des boxes pieds-poings.

À peine arrivé en France pour le « kick-boxing sans low-kick » (appelé aujourd’hui full-contact), une mésentente de dirigeants entraîne une scission du groupement en 1982 : Fédération Française de Boxe Américaine (FFBADA) d’un côté et Fédération Nationale de Boxe Américaine (FNBA) de l’autre. Ainsi, dès la fin des années 1980, le « kick-boxing avec low-kick » va vivre de grandes tourmentes. De 1984 à 1987, il est géré par la « WKA-France » notamment par Jean-Marc Vieille. Puis, la situation se gâte. En 1987, le premier essai de regroupement des « boxes américaines »[14] s’effectuera au sein de la FFUBADA (Fédération Française Unifiée de Boxe Américaine et Disciplines Assimilées). Le kickboxing français est organisé provisoirement sous l’égide de l’IFO (International Fighting Organisation)[15], car la fédération mondiale WKA n’accepte pas l’alliance avec les autres structures.

Il faut attendre la constitution de la FFKBFCDA en 1994 (Fédération Française de Kick-Boxing, Full-Contact et Disciplines Associées présidée par Pascal Tiffreau) pour rassembler réellement les trois boxes pieds-poings (muay-thaï, kick-boxing et full-contact).

Rapidement naissent des divergences de vue. Le kick-boxing n’est pas autonome au sein de la FFKBFCDA et un certain fonctionnement antidémocratique provoque une scission de la discipline. Ainsi une partie des dirigeants du kick-boxing, de la boxe américaine (full-contact), et de la boxe thaïlandaise (muay-thaï), se regroupent en au sein de la FFBADA (Fédération Française de Boxe Américaine et disciplines Associées), structure bénéficiant de l’agrément ministériel. Durant trois saisons deux comités nationaux de kick-boxing distincts (La Commission Nationale de Kick-Boxing de la FFBADA et le Comité National de Kick-Boxing de la FFKBFCDA présidé par Ludovic Brion.

Un agrément ministériel provisoire fut accordé aux deux fédérations (Fédération française de kick-boxing full-contact et disciplines associées (FFKBFCDA) et Fédération française de boxe américaine et disciplines associées (FFBADA) jusqu’en . À l’issue de cette échéance, et durant la saison 1998-1999, le ministère chargé des sports, après un audit dans chacune des structures, demanda à la « Commission nationale de kick-boxing » de la Fédération française de full contact et disciplines associées (CNKB de la FFBADA) de proposer un regroupement, afin d’accueillir en son sein le « Comité national de kick-boxing » de la Fédération française de kick-boxing full-contact et disciplines associées (CNKB de la FFKBFCDA). Cette unification donna naissance à la FKBDA (Fédération de Kick-Boxing et Disciplines Associées) en - agrément ministériel du . Elle deviendra FFKBDA (Fédération « Française » de Kick-Boxing et Disciplines Associées) à l’obtention de la délégation de pouvoirs du ministère chargé des sports en 2002. L’agrément séparé pour les trois disciplines (full-contact, muay-thaï et kick-boxing) a d’après les dires du ministère pour but « l’auto-assainissement des structures ». D’autre part, l’interdiction du ministère d’organiser des titres internationaux et des ceintures professionnelles sur le territoire français[16] imposée aux fédérations agréées dans l’intention d’éloigner un éventuel profit de certains dirigeants fédéraux au détriment des licenciés, handicapera radicalement les combattants « élites » (professionnels), les obligeant à disputer des titres à l’étranger !? Début des années 2000, une reprise d’organisation de titres « élites » revoit le jour sur le territoire français sans qu’une quelconque autorisation soit formulée par le ministère chargé des sports.

À la suite de la décision ministérielle au sujet de l’interdiction d’organiser des titres internationaux sur le territoire français, la structure ayant promu le kick-boxing au milieu des années 1980, la « WKA-France », se met en suspens jusqu’à ce que Thierry Muccini (ancien athlète élite et entraîneur), en 2002, relance la dynamique de cette antenne française en conduisant une sélection française à des événements internationaux (notamment au mondial amateur WKA). Au regard du succès rencontré par l’équipe française aux championnats du Monde WKA de 2002 à 2005, Alain Delmas (président de fédération, ancien athlète élite et professeur d’EPS en université) et Thierry Muccini, décident de redorer le blason des deux fédérations les plus populaires au Monde, la WKA et l’ISKA. L’été 2006, ils relancent officiellement la WKA-France et en l’ISKA-France. Ainsi, ils vont permettre à la France de retrouver la représentativité internationale qui lui manquait depuis la fin des années 1990.

En début de saison sportive 2008-2009, à la suite de la « crise sportive » qui traverse les boxes pieds-poings avec l’arrivée d’une nouvelle structure imposée par le ministère (FFSCDA/Sports de contact), ces deux organes, la WKA-France et l’ISKA-France, rejoignent la Fédération Française de Full Contact (FFFCDA) dans le cadre de la « Commission pugilistique ».

Au printemps 2008, à l’annonce de la naissance d’une « fédération parallèle », la fédération de sports de contact (FFSCDA), un vent de panique traverse le « paysage du pieds-poings français ». En effet, cette « nouvelle fédération dite gouvernementale » obtient de l’État l’agrément ministériel en , avant son démarrage !? Et surpasse ainsi les « fédérations en place ». Dès la rentrée sportive de , il s’opère un « mouvement de population » vers cette nouvelle structure pour les disciplines suivantes : kick-boxing, muaythaï, kung-fu de contact (wushu), boxe américaine, pancrase, bando et quelques autres sports de combat mineurs. En , la délégation de pouvoirs vient renforcer le projet implicite de regrouper dans une même entité les disciplines de contact afin de mutualiser les moyens (d’ailleurs, ce projet ne fera l’objet d’aucun communiqué de presse de la part du ministère chargé des sports). Ainsi, une majorité de pratiquants feront comprendre leur désapprobation. Par conséquent, les trois « fédérations en place » depuis des décennies, Fédération Française de Full Contact (FFFCDA) devenue en 2013, la Fédération de Fighting Full Contact Kickboxing (FFFCKDA), Fédération Française de Muaythaï (FFMDA) et Fédération Française de Wushu (FFWaemc), a qui l’État avait accordé jusqu’alors sa confiance, se retrouvent exclues des aides publiques (subventions de fonctionnement et cadres techniques à disposition), sans qu’aucune raison soit évoquée par le ministère.

Rebondissement en , l’agrément ministériel est retiré par le Conseil d'État à la Fédération Française de Sports de Contact (FFSCDA) pour une constitution associative non conforme. Par voie de conséquence, les « fédérations en place » retrouvent leurs statuts légitimes sur la scène des boxes pieds-poings. Mais quelques jours plus tard, l’agrément est redonné à la hâte à cette « nouvelle fédération » juste après le remaniement ministériel ; et sachant que de l’examen de la délégation de pouvoirs doit être reconduite pour trois autres fédérations en place dans les jours à venir (Fédération de wushu, fédération de full-contact et fédération de muaythaï).

Durant l’été 2009, le nouveau cabinet ministériel chargé des sports confie le « dossier épineux » de l’attribution de la délégation de pouvoir au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour un avis consultatif. Dès la rentrée 2009 au CNOSF, une commission d’examen constituée des représentants des plusieurs fédérations de sports de combat et d’arts martiaux auditionne les présidents des quatre structures concernées (La nouvelle fédération de sports de contact et les anciennes, fédération de wushu, fédération de full-contact et fédération de muay-thaï). Nouveau rebondissement un mois plus tard (), la Fédération Française de Sports de Contact (FFSCDA) obtient, au grand étonnement des « anciennes fédérations », la délégation de pouvoirs pour toutes les disciplines à l’exception du wushu (accordé à la fédération française de WUSHU-aemc). Par la même occasion, le ministère rajoute à la liste d’activités de la précédente délégation de la FFSCDA/Sports de contact, la « boxe américaine », auparavant attribuée à la fédération de full-contact (FFFCDA). Encore une fois, il s’agit d’un « fait unique dans l’histoire du sport français » où une « nouvelle structure » s’approprie une faveur ministérielle. Quelque temps après, les présidents des vieilles fédérations (muaythaï et full-contact) apprennent que leurs dossiers de demande de délégation n’ont pas été transmis par le ministère au Comité national olympique et sportif français pour que ce dernier donne son avis. Les anciennes fédérations n’en resteront pas là, notamment en faisant appel auprès du Conseil d’État pour exprimer encore une fois l’aspect non conforme de la procédure et non légitime cette décision.

se constitue une confédération d’arts martiaux et de sports de combat regroupant des sports olympiques et non olympiques, afin de s’opposer aux avantages accordés par le ministère chargé des sports à la nouvelle structure, la fédération française de sports de contact, et surtout contrebalancer les actions de prosélytisme en direction des clubs des autres fédérations de cette dernière. Courant 2010, le Conseil d’État a débouté les vieilles fédérations de leur recours au sujet de leur perte de la délégation de pouvoirs. À la suite de dysfonctionnements au sein de la nouvelle fédération parallèle (FFSCDA/sports de contact), la structure de kick-boxing (WKA-France) en début de saison 2008 rejoint la fédération française de Full-contact. Puis en octobre 2010, la FBADA (Fédération de Boxe américaine) rejoindra la FFFCDA puis en septembre 2011, le groupement K1 K1-rules.Ainsi, les pratiquants seront partagés dans deux structures différentes pour l’espace d’un cycle olympique.

En octobre 2010, une partie de la commission nationale de K-1 (FBADA/Fédération de boxe américaine) quitte la FFSCDA/Sports de contact pour se constituer en comité national de K-1 au sein de la FFFCDA/Full-contact ; puis en septembre 2011 sera le tour du groupement K1 K1-rules et de la commission nationale de chauss’fight.

En 2012, au sein de la FFFCDA/Full-contact, la commission nationale des activités pugilistiques (WKA-France) devient la commission nationale de low-kick (CNLK).

En 2013, la délégation de pouvoirs est reconduite pour la Fédération Française de Sports de Contact (FFSCDA) pour les disciplines « kick-boxing » et « muay-thai ». Fait étrange aucune délégation n’est accordée pour le « full-contact ». Ainsi les fédérations historiques, Fédération Française de Full Contact (FFFCDA) et Fédération Française de Muaythaï (FMDA) sont exclues des aides de l’État encore une fois pour une période inter-olympiades.

En début de saison 2013-2014, une partie de la commission nationale de kick-boxing de la Fédération Française de Sports de Contact (FFSCDA) rejoint la Fédération de Fighting Full Contact (FFFCDA) pour constituer le « comité national de kick-boxing » qui se substitue à la précédente « commission nationale de low-kick ».

Courant 2013-2014, la fédération de full contact et disciplines associées (FFCDA) devient la Fédération de fighting full contact kickboxing et disciplines associées (FFFCKDA).

En fin de saison 2013-2014, la fédération historique, la Fédération de fighting full contact kickboxing et disciplines associées (FFFCKDA), après des années de tentative de reconquête de la délégation de pouvoirs[17], inquiétée constamment par la jeune fédération parallèle, la fédération de sports de contact (surveillance sans relâche, ingérence dans leurs affaires, entraves dans leurs démarches, interventions au ministère, etc.) voit sans raison valable son agrément ministériel retiré et à la même époque celui de la Fédération Française de Muaythaï (FMDA), fait étrange !? Ainsi, la FFFCKDA et la FMDA, perdent totalement leurs capacités de fonctionnement[18].

Le , pour conforter une situation d’exclusivité le ministère chargé des sports décrète que toute demande d’organisation pour sports de combat pour lesquels la mise hors de combat à la suite d’un coup porté est autorisée[19] passera par les mains de la Fédération Française de Sports de Contact (FFSCDA). Ainsi toute concurrence fédérale envisageable est réduite à néant[20].

En 2015, la Fédération Française de Sports de Contact (FFSCDA) est devenue, la Fédération Française de Kick Boxing et Muay Thaï (FFKMDA). Cette dernière obtient en 2018, la Délégation de pouvoirs ministérielle pour trois disciplines : kickboxing, muaythaï et pancrace.

En 2019, le Comité National de Kick-Boxing (CNKB) de la Fédération de Fighting Full Contact Kickboxing (FFFCKDA) devient la Fédération de sports de combat (et arts martiaux) – France (FSC) : arts martiaux traditionnels et modernes, activités martiales de défense personnelle, activités martiales de mise en forme (fitness-martial), boxes pieds-poings, sports pieds-poings-sol, luttes sportives au corps-à-corps et activités martiales du sport adapté (handisport).


Sigles :

  • FFFCDA : Fédération française de full-contact née en 1978 - devenue en 2014 la Fédération de fighting full-contact kickboxing et disciplines associées (FFFCKDA)
  • FMDA : Fédération française de muaythaï née en 1977
  • CNKB : Comité national de kick-boxing née en 1984 sous l’égide de l’IFO (International Fighting Organisation), représentant la plus ancienne fédération internationale de kickboxing, la W.K.A. et rattaché en tant que Comité national jusqu’en fin de saison 2013-2014 à la FFFCKDA. Devient en 2019, la FSC, Fédération de sports de combat et arts martiaux.
  • FFKMDA : Fédération française de kick boxing, muay thaï et pancrace née en 2008, et dénommée jusqu’en 2015, fédération française de sports de contact (FFSCDA).
Blocage d’un coup de pied circulaire en ligne haute (high-kick)

Pratique

Les techniques offensives de percussion de bras (coups de poing) sont reprises de la boxe anglaise, pour les techniques offensives de percussion de jambe (coups de pied) elles sont identiques à celles des arts martiaux et peuvent être portés sur l'ensemble du corps (aux trois niveaux : tête, buste et cuisses). Également pour le kick-boxing japonais les coups de genou sont portés aux trois niveaux.

Coups de poing usuels

Article détaillé : coup de poing

  • Straight-punch, direct en français : coup de poing direct « long ». Le jab (coup de poing direct du bras avant) et cross (coup de poing direct du bras arrière) – Fig. 1.1 et 1.2.
  • Short straight-punch : coup de poing direct « court » utilisé à distance rapprochée - Fig. 1.3.
  • Hook-punch, crochet en français : coup de poing circulaire « court » et le swing (appelé également stick-punch en anglais) : coup de poing circulaire long - Fig. 2.1. et 2.2.
  • Uppercut (ou undercut en anglais) : coup de poing remontant - Fig. 3.1.
  • Overcut (ou overhand-punch et également drop en anglais) : coup de poing descendant - Fig. 3.2 et 3.3.

Coups de poing moins usuels

  • Back-fist* (ou reverse en anglais) : coup de poing en revers – Fig. 4.
  • Spinning back-fist* (ou turning back-fist) : coup de poing en revers retourné.
  • Jump-punch (ou superman-punch) : coup de poing en sautant – Fig. 5.

(*) Autorisé en kick-boxing japonais et uniquement chez les professionnels en kick-boxing américain mais pas dans tous les pays et fédérations internationales
N.B. : Cross-counter : se présente comme un contre qui croise le bras adverse. Il tient du cross (coup de poing direct du bras arrière) voire du half-hook (semi-crochet) ou de l’overcut.

Coups de poing hybrides

  • Half-hook : semi-crochet en français, coup de poing circulaire à mi-chemin entre un direct et un crochet – Fig. 6.
  • Half-uppercut : semi-uppercut en français, coup de poing rectiligne à mi-chemin entre un direct et un uppercut – Fig. 7.
  • Bolo-punch: coup de poing circulaire et remontant (mi-crochet mi-uppercut).

Techniques de jambe

Article détaillé : coup de pied

Coups de pied usuels

  • Front-kick : coup de pied direct. Il est de forme « pistonnée », push-kick (pushing-kick) ou de forme « fouettée » (front snap-kick) – Fig. 1.
  • Side-kick : coup de pied de côté – Fig. 2.
  • Semi-circular-kick : coup de pied circulaire en diagonale remontante. Appelé également « diagonal-kick » et « forty-five degree roundhouse-kick » s’il est rotatif – Fig. 3.
  • Round-kick : coup de pied circulaire. Si ce coup est rotatif, il se nomme « forty-five degree roundhouse-kick ». Comme tous les coups de pied, on distingue trois hauteurs de frappe : le coup de pied bas circulaire - en ligne basse (low-kick), le coup de pied médian (middle-kick) et le coup de pied en ligne haute (high-kick)* – Fig. 4.1 et 4.2.
  • Reverse-kick : coup de pied circulaire inversé. Il peut être balancé avec une circumduction de hanche ou crocheté avec le genou (hook-kick) – Fig. 5.1 et 5.2.
  • Back-kick : coup de pied en arrière – Fig. 6.
  • Sweeping ou footsweep : coup de pied de balayage. Il existe différentes formes de coups de pied de balayage – Fig. 7.

(*) Usuellement, les coups de pied circulaires (roundhouse-kick) portent les noms suivants :

  • (*) Usuellement, les coups de pied circulaires (roundhouse-kick) portent les noms suivants :
  • (*) Usuellement, les coups de pied circulaires (roundhouse-kick) portent les noms suivants :
  • (*) Usuellement, les coups de pied circulaires (roundhouse-kick) portent les noms suivants :

Ces vocables précédents sont des erreurs de langage car les techniques de jambe portent chacune une appellation propre à sa forme de réalisation (ex. : pour le coup de pied en ligne haute (« high-kick ») : on trouve le front kick, le hammer-kick, le hook-kick, etc., et pas seulement le roundhouse-kick comme on l’indique très souvent.

Coups de pied moins usuels

Catégorie des coups de pied dit « en bâton » (stick-kick). Ces techniques sont dites balancées à partir d’une circumduction de hanche. Ils sont les suivants :

Coups de pied retournés et volants

  • Spinning hook-kick (ou turning hook-kick): coup de pied crocheté et retourné – Fig. 10
  • Spinning side-kick : coup de pied latéral et retourné – Fig. 11.
  • Spinning back-kick (ou turning back-kick) : coup de pied en arrière et retourné – Fig. 12.
  • Jumping front-kick (ou flying-kick) : coup de pied frontal et sauté
  • Jumping roundhouse-kick : coup de pied circulaire sauté
  • Jumping side-kick : coup de pied latéral et sauté
  • Jumping back-kick : coup de pied en arrière sauté.

(*) Certaines techniques-gestuelles peuvent être retournées et sautées à la fois

Coups de genou usuels

Article détaillé : coup de genou

  • Rising knee-strike (ou knee-bomb) : coup de genou remontant (réalisé le plus souvent au corps à corps) – Fig. 1.
  • Straight knee-thrust : coup de genou direct – Fig. 2.
  • Long-range knee-kick (ou diagonal knee-strike) : coup de genou oblique remontant – Fig. 3.

Coups de genou sautés et doubles

  • Jumping knee-kick ou flying knee kick : coup de genou de face sauté – Fig. 4.
  • Double knee-kick : coup simultané des deux genoux (en sautant bien entendu).

(3) Ces techniques peuvent être données les hanches de face ou de profil, et emprunter différentes trajectoires (directe, remontante et descendante). Elles peuvent être sautées.

Actions offensives

L’attaque est une « activité destinée à imposer un état corporel à l’adversaire dans le but de prendre l’ascendant sur l’adversaire (voire le contrôle adverse) pour remporter l’opposition. Elle consiste, en toute logique, à utiliser les faiblesses adverses voire de les révéler cela par la mise en place d’un ensemble d’opérations de manœuvre » (Delmas, 1975). Pour simplifier, elle se définit par un « mouvement offensif destiné à atteindre des cibles adverses ». On distingue plusieurs formes d’attaque :

  • simple, faite d’un mouvement unique,
  • doublée ou renouvelée (redoublement du même mouvement),
  • fausse, attaque simple ou composée, incomplètement réalisée, destinée à tromper l’opposant voire à le faire réagir pour tirer parti de ses réactions,
  • indirecte : différée, composée, simulée (comprenant appel, feinte, provocation, etc.),
  • progressive (organisée autour de différentes actions pour s’approcher de la cible),
  • cachée (masquée),
  • en aveugle,
  • sur préparation adverse, lancée alors que l’adversaire a entrepris une préparation d’attaque. Il s’agit ici plus précisément d’un coup d’arrêt voire d’un coup de contre (attaque dans l’attaque adverse),
  • juste après l’attaque adverse. On parle ainsi de contre-attaque ou plutôt de riposte en sport de combat.

Actions défensives

Article détaillé : défense

La défense en boxe se résume par un ensemble d’actions destiné à faire échec à l’offensive adverse, comprenant les blocages de coups (Fig. 1.1 à 1.4), les esquives de coups (Fig. 2.1 à et 2.4), les déviations de coups (Fig. 3.1 à 3.3), la mobilité pour ne pas être atteint (les déplacements) et les actions de neutralisation par contrôle et saisie (Fig. 4).

Se garantir contre les attaques adverses se présente comme un des trois objectifs principaux à atteindre dans les sports de combat de percussion à côté d’attaquer les cible adverses et d’utiliser l’action adverse à son propre avantage.

On distingue trois catégories de défense :

  1. La défense dite « classique » ayant pour but d’annihiler l’action adverse. C’est-à-dire, la simple mise en sécurité de ses propres cibles, quelquefois réalisée en urgence (dite défense passive : « blocage passif » c’est-à-dire une couverture des cibles corporelles (action dite neutre ou d’encaissement du coup). Cette façon de faire ne permet pas toujours une riposte instantanée car il peut y avoir un effet d’ébranlement lors de l’impact.
  2. La défense dite « active » favorisant l’utilisation de l’action adverse. C’est-à-dire, la réalisation d’actions destinées à ne pas subir l’activité adverse voire à l’utiliser à son avantage (appelée par certains auteurs, défense active) : le « blocage absorbant » le coup adverse, le « blocage déviant » ou « déviation » de l’arme adverse appelée au XIXe siècle, « parade chassée » dans le but de déséquilibrer l’opposant, et l’« esquive » (dérobade sur place ou avec un déplacement, dégagement du coin, contournement de l’opposant). Ces trois formes permettent des ripostes instantanées. Puis le « coup d'arrêt » de l’action adverse qui peut être suivi avantageusement d’une riposte.
  3. Activité d’anticipation ayant pour but d’empêcher le déclenchement de l’offensive ou la mise en difficulté de réalisations offensives adverses dites de neutralisation : la « dissuasion » d’attaquer obtenu par le biais de techniques de déstabilisation (menace et fausse information), la « gêne de loin » (par mouvement de battement, de contact et d’écran), la « gêne de près » (diminution ou l’augmentation de la distance, saisie de l’opposant et verrouillage des armes adverses).

Ces deux derniers objectifs nécessitent des qualités d’initiative, d’anticipation et d’à-propos. Pour dépasser le cliché de la maxime suivante : « la meilleure défense c'est l'attaque », on dira : « Le but à atteindre serait d’être capable de défendre, de contre-attaquer (riposter) et contrer (attaque dans l’attaque) dans toutes les positions de corps et quelle que soit la place dans l’aire de combat avec le moindre risque ».

Contre-attaque

Synonyme de riposte. Offensive déclenchée après une attaque adverse et généralement après avoir effectué une défense. On parle aussi de « réponse » à l’attaque adverse : « Coup ou enchaînement de coups déclenchés après avoir annihilé l’attaque adverse par une technique de défense ». Ex. : blocage (ou déviation ou esquive) suivi d’une riposte du bras avant ou du bras arrière. En position de défense, on prend l’initiative de contre-attaquer juste au moment même où l’adversaire a terminé son attaque (on parle également de remise lorsque la riposte est identique à l’attaque adverse).

Attitude, garde et style

Kick-boxeur photographié par l'artiste Peter Klashorst

Article détaillé : posture en sport de combat

L’attitude désigne deux notions principales. D'abord la façon de se tenir en situation d'opposition (Façon d’être positionné, de se tenir, de s’orienter, d’être protégé ou en garde, etc., dans le combat - posture, garde, positionnement…) et d'autre part, la façon de se comporter sur le plan du comportement d'opposition (style utilisé, stratégie globale employée…). Ex. : on recense différentes attitudes de combat en boxe : garde de trois-quarts de face, garde de profil, garde dite en « crouch » (ramassée), garde basse, garde avec la charge principale sur jambe avant, garde le poids sur jambe arrière, garde avec les appuis très écartés, etc. Quelquefois, la position du corps peut indiquer les intentions d’un combattant à l’égard de son adversaire et même le signe d’un type de tromperie (contre-information). Ex. : une attitude de profil peut être le signe d’un travail d’esquive et riposte du bras avant ainsi que de contre.

Les anglophones parlent plutôt de « position » que de « garde » à proprement parler (ex : « side-step » pour la garde latérale utilisé plutôt en full-contact et point-fighting). La garde pour ces premiers c’est le haut du corps et également les appuis au sol, ainsi ils utilisent le terme « upright-stance » pour une position verticale de buste et « full crouch » pour une attitude recroquevillée. Pour nous, on utilise l’expression d’attitude de combat lorsqu’on désigne l’ensemble. Donc lorsqu’on parle de « garde » dans l’école française, on pense souvent à la position des bras pour se protéger. Mais bien plus que cela, elle désigne une organisation corporelle permettant au combattant de se préparer à défendre et d’autre part à passer à l’offensive, cela dans une configuration qui lui offre un maximum de sécurité et d’efficacité. Différentes positions permettent de faire face à un adversaire avant et pendant l’engagement et sont appelées à défaut « garde ». Comme son nom l’indique, « être sur ses gardes » c’est se mettre en alerte permanente et adopter une position favorable pour réagir. De nombreuses attitudes de garde existent : garde trois-quarts de face, de profil, garde inversée, garde haute, garde basse, garde avancée, garde ramassée, etc. Certes, il très important « d’être gardé » (hermétique), mais il faut également adopter une attitude qui permettre d’agir et de réagir rapidement et avec efficacité (donc adopter une posture efficace). A contrario, un boxeur n’adoptant pas d’attitude définie où ayant les bras « en bas » est dit « non gardé ». D’ailleurs, certains boxeurs font ce choix dans la perspective de construire leur jeu sur la base de contre-informations (tromperies).

Le style représente la manière de faire propre à chaque individu et que l’on peut rapporter à des classes de « comportement-type ». Elle est propre à son tempérament, à son potentiel physique ou à ce qui lui a été enseigné par son école de boxe. Ainsi, on distingue : l’attentiste du fonceur et le technicien du frappeur, mais ce classement ne s’arrête pas là. On recense différents caractères variables pour chaque « typologie ». Par exemple, chez les styles « techniques » : boxer en coups longs, en coups d’arrêt, en coup de contre. Chez les styles « physiques » : faire le forcing, boxer en crochets puissants « à la godille », chercher le corps à corps, chercher le coup dur. Lorsqu’un combattant utilise sa façon habituelle de boxer (son style habituel), on dit qu’il est sur son « registre » ; cela à la manière d’un musicien qui répète ses gammes préférées.

Réglementation sportive

Comme tout sport, le kick-boxing est défini par une réglementation qui fixe ses modalités d'action et ainsi en détermine sa spécificité. Les kick-boxeu(se)rs utilisent leurs poings selon les modalités proches de la boxe anglaise et ne peuvent donc frapper en dessous de la ceinture anatomique. Les techniques de jambe et balayages sont celles des sports de combat et arts martiaux néanmoins sous la ligne de la ceinture le rglement est différencié entre le style américain et japonais. Ces contraintes réglementaires en font deux disciplines distinctes ayant des stratégies spécifiques et en partie différenciées du point de vue sportif.

Tenue et équipements de protection

Au tout début du kick-boxing américain et kick-boxing japonais, durant les années 1950 et 1960, les combattants portent en compétition la tenue traditionnelle de leur discipline de combat, notamment un pantalon d’art martial ou de boxe. Depuis la fin des années 1980, le port du short de boxe pour les principales fédérations mondiales est d'usage, notamment à la World Kickboxing Association (WKA), International Sport Kickboxing Association (ISKA), World Kickboxing Federation (WKF), World Association of KickBoxing Organizations (WAKO). Pour ce qui concerne la protection de jambe et pied, pour le kick-boxing américain des années 1970-1980, les combattants portent des protège-tibias et des chaussons de boxe américaine en mousse expansée couvrant le dessus du pied. En France, depuis les années 1990, les novices portent des protège-tibias-pieds d’une seule pièce. Par contre, les élites (Professionnels et semi-professionnels) combattent le membre inférieur sans protection - les pieds et jambes nus voire avec des chevillères qui peuvent être élastiques ou des bandes aux pieds (En France, le port de chevillères est une obligation mise en place, dans les années 1990 par la fédération française de kick-boxing (structure dissoute en 2008), afin de distinguer les kick-boxeurs des autres disciplines proches). Les jeunes et amateurs de tous âges, portent des protections de boxe pieds-poings (casque, jambières en mousse avec le dessus de pied attenant - les chaussons de boxe américaine pour la plupart des fédérations sont abandonnés alors que ce n’est pas toujours le cas pour les fédérations internationales)

Tenue de kick-boxing américain de la fin des années 1970 et du début des années 1980

Formes de rencontres à l’international

Pour ce qui est de la pratique compétitive, dans les fédérations de boxes pieds-poings, on trouve :

  • Le combat de « light-contact » dit international endosse une forme de type « plein-contact ». Il reprend les règles du kick-boxing de plein impact où les techniques sont appuyées où la recherche de hors combat est interdite. Ce type de « light-contact international » est différent du « light-contact français », où dans ce second style les touches sont parfaitement freinées.
  • Le « pré-combat » : forme originelle de rencontre pour les juniors (15-17 ans) sorte de combat de plein-contact où le hors-combat est prohibé ainsi que les coups appuyés à la face.
  • Le combat de « plein-contact » : forme originelle du kick-boxing senior (à partir de 18 ans) pour les pratiquants avancés de 18 à 34 ans.

Disciplines et styles de rencontre de compétition en France

Dans la catégorie dite des « boxes américaines » et « boxes japonaises » de compétition, cinq styles de rencontres issues des États-Unis et du Japon sont regroupées :

  • Le combat de plein-contact  : le version américaine ou « low-kick », popularisé par la fédération internationale d’origine en 1976 W.K.A.) et la version japonaise ou « K1 », popularisé dès 1993, avec le tournoi des plus de 93 kg (poids lourds) du K-1 World Grand Prix.
  • La rencontre en pré-combat  : Elle autorise la « frappe appuyée » mais le coup dur est interdit (c’est-à-dire sans recherche de hors de combat). Il est réservé à un combattant expérimenté. À la fin du combat, le combattant ayant le plus de points est déclaré vainqueur (c’est-à-dire : atteinte de cibles corporelles autorisées avec suffisamment de puissance). Pour les mineurs, cadet de la 2e année (15 ans) et junior-1 (16-17 ans) l’impact des techniques doit être très modéré à la face.
  • L’assaut en médium-contact développé en France dès 2002 par le groupement W.K.A-France devenue en 2019 la Fédération de sports de combat où les techniques sont dites « lâchées » mais sans recherche de coup dur c’est-à-dire légèrement appuyés sans ébranler l’adversaire. Les 40-50 ans peuvent participer en « Médium-contact » mais ils ne sont pas acceptés en « pré-combat en classe D et classe C ». Ainsi un vétéran 40-44 ans ayant un palmarès de 10 victoires en médium-contact peut participer en pré-combat classe B puis en classe A selon son palmarès (et cela, à condition de ne pas avoir interrompu sa carrière de compétiteur de plus de deux années précédant l’activité compétitive et cela jusqu’à la limite de 44 ans).
  • L’assaut en light-contact français, appelé en anglais, « soft-contact » par la Fédération de sports de combat (anciennement, le comité national de kick-boxing - C.N.K.B./W.K.A-France). Cette dernière forme, à la suite d'une recommandation du ministère chargé des sports, est une rencontre d’opposition où les coups sont parfaitement retenus. Dans ce style c'est donc la valeur technique qui est privilégiée, le vainqueur étant celui qui a atteint le plus grand nombre de cibles, et non pas celui qui aurait été le plus efficace sur le plan de la puissance de frappe.
  • La rencontre en no-contact pour les baby-kickboxeurs (baby-kickboxeuses). Rencontre à distance l’un de l’autre proche du shadow-boxing de l’entraînement.
  • Le « triathlon martial » ou super-fight développé en France dans les années 2000 par la structure nationale de kick-boxing WKA et ISKA. Il s’agit d’un tournoi multi-styles exécuté face au même adversaire en trois formes sportives d’un round chacune (1re round en boxe anglaise, 2e en full-contact et 3e kick-boxing) pour un cadet de la 2e année (15 ans), junior-1 (16-17 ans) et junior-2 (18-20 ans) et senior (21-34 ans).

Formes connexes

De nombreuses disciplines sont dérivées de la pratique du kick-boxing et même certaines sont très prisées :

  • Le cardio-kickboxing , activité de mise en forme de type cardio-training et sa version de compétition, l’aéro-kick, discipline privilégiant la démonstration technique en musique. Ces deux activités précédentes sont des marques déposées de la fédération internationale WKA comme l’est également le terme « kickboxing ».
  • Le kick-boxing défense (ou « kick-défense »), discipline dédiée à la défense personnelle.

Grades techniques

Dans les années 1960, les grades délivrés par les enseignants de full-contact et de kick-boxing que ce soit du côté américain (american kickboxing) ou japonais (japanese kickboxing) s’inspirent pour les grade supérieurs (ceinture noire) de la progression des arts martiaux du début du XXe siècle et pour les grades de couleur de la progression européenne mise en place dans les années 1920 en Angleterre puis en France par les arts martiaux japonais[21].

La ceinture noire est le symbole du full-contact et kick-boxing, depuis la création de la première fédération de kickboxing aux États-Unis, la World kickboxing association (WKA) en 1976 (l’emblème de la WKA est composé d’un globe terrestre entouré d’une ceinture noire).

N.B. : Au début du kick-boxing japonais et du kick-boxing américain, les pratiquants portaient un pantalon d’art martial et une ceinture de grade. Dans sa forme de compétition jusqu’aux années 1980, en kick-boxing américain, le port du pantalon était d’usage. Aujourd’hui, à l’entraînement de kick-boxing, la ceinture de grade se porte uniquement avec le pantalon d’art martial ou de boxe et non avec le short de boxe.

Grades délivrés par l’enseignant du club

Grades de base (dites « ceintures de couleur ») pour les moins de 15 ans

En France, il est d'usage dans les fédérations de sports de combat depuis les années 1990 d'utiliser les ceintures à section pour les jeunes de moins de 15 ans (blanche-jaune, orange-verte, et même en supplément, verte-bleue et bleue-marron). Ce qui permet de rajouter des grades intermédiaires pour des jeunes ayant une pratique précoce. Cette gradation a été mise en place par la WKA-France en 2002. Il existe éventuellement la ceinture violette, qui se situe entre la ceinture bleue et la ceinture marron.

Grade en France 1er grade de couleur 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e 11e
Couleur en France blanche blanche

à un liseré

blanche

à 2 liserés

blanche-jaune jaune jaune-orange orange orange-verte verte bleue marron
Représentation en France
Âge minimum en France 3 ans 4 5 6 7 8 9 10 11 12 14


Grades de base pour les grands adolescents et adultes

En France, le système de grades de couleur utilise celui de la plupart des arts martiaux français. Ainsi, on trouve une progression en six étapes.

Grade en France 1er grade de couleur 2e 3e 4e 5e 6e
Couleur en France blanche jaune orange verte bleue marron
Représentation en France
Âge minimum en France 14 ans 14 et ½ 15 15 et ½ 16 17


Grades supérieurs (degrés de la ceinture noire) délivrés par un jury fédéral

Modes d’obtention des grades supérieurs

Suivant la fédération concernée plusieurs modes d’obtention de grades supérieurs (degrés) coexistent. Nous trouvons les formules suivantes pour les grades du bas de l’échelle (1er au 3e degré) :

Formules de validation par un examen technique fédéral

Examen technique classique (deux voies : « dominante technique » et » dominante compétition ») [ETC]. Il existe dans certaines fédérations, des adaptations pour certains profils de candidats :

- Examen technique aménagé pour un vétéran de 35 ans et plus (notamment une dispense du module 3 : points de compétition) [ETA]
- Examen technique spécial pour un cadre fédéral, athlète émérite et entraîneur de club émérite [ETS]
- Examen technique en sport adapté (handisport) [ETH].

Formules par la validation des acquis de l’expérience (V.A.E.)

À consulter sur le schéma ci-dessous.


Examen technique fédéral des grades supérieurs (degrés)

Suivant la fédération, pour l'obtention d’un grade, Il faut valider différents modules (ou UV : unités de valeur) définis pour chacun des degrés de l’échelle. Les épreuves techniques se déroulent devant un jury fédéral (régional ou national suivant le degré du grade). Les différentes formules d’examen sont les suivantes :

  • Examen technique classique pour un moins de 35 ans [ETC]
  • Examen technique aménagé pour un vétéran de 35 ans et plus [ETA]
  • Examen technique spécial pour un cadre fédéral et entraîneur émérite [ETS]
  • Examen technique en sport adapté (handisport) [ETH]
  • Examen technique réduit pour un compétiteur disposant de 50% de points de compétition (nombre de rencontres, nombre de victoires et titres sportifs) [ETR] - Voir les formulaires fédéraux « demande d’accession par les résultats de compétition [ARC] » par les titres sportifs » ou « demande d’accession par les titres sportifs de haut niveau [ARS] »

Citons ci-dessous, pour la formule « examen technique classique [ETC] », les modules du grade de 1er degré (ou ceinture noire du premier degré). L’obtention de ce grade peut s’effectuer de deux manières principales :

. 1 - Voie de la « dominante technique » . Il faut valider quatre modules :
- M1 : une épreuve de gestuelle et combinaisons de combat
- M2 : exercices d'application – opposition (sparring)
- M3 : une épreuve de connaissances (historique, règlement, vocabulaire et stratégies).
- + Investissement du candidat[22]
. 2 - Voie de la « dominante compétition » . Il faut valider quatre modules :
- M1 : une épreuve de gestuelle et combinaisons de combat
- M2 : comptabiliser des points lors de combats officiels (50 % des points requis 100 sur plusieurs tournois officiels).
- M3 : une épreuve de connaissances (historique, règlement, vocabulaire et stratégies).
- Investissement du candidat dans le cadre fédéral

N.B. : A partir du grade du 2e degré, les épreuves techniques sont d’une autre nature.

Validation de grades supérieurs par les acquis de l’expérience [V.A.E.] délivrés par un commission fédérale

Pour certains grades, et suivant la fédération, il existe d’autres voies d’accès, notamment :

  • Reconnaissance des expériences techniques [RET] – sans examen technique (décision de la CSDGE) ;
  • Accession par les résultats de compétitions [ARC] – examen technique réduit ;
  • Accession par les titres sportifs de haut niveau [ARS] – examen technique très réduit ;
  • Accession à titre exceptionnel [ATE] – sans examen technique (décision de la CSDGE) ;
  • Équivalence de diplôme issu d’une autre fédération ou de l’étranger [EDF]
  • et Mise à jour de diplôme fédéral [MDF].

Réduction du temps de pratique entre chaque degré et de l’âge requis

Ces bonifications consistent en une diminution du temps requis pour accéder au grade supérieur. Elles sont obtenues sur présentation d’un dossier conforme au dossier type élaboré la Commission Spécialisée des Degrés et Grades Équivalents (CSDGE). Ce dossier comporte les attestations des titres et fonctions dont se prévaut le candidat. Pour une carrière, les bonifications ne peuvent être accordées que pour deux degrés au maximum :

  • Pour les grades du haut de l’échelle (Exemple pour une échelle de dix degrés : à partir du 5e degré), la demande de bonification en temps de pratique doit être envoyée au plus tard 90 jours avant le passage d’examen au responsable national des grades et équivalences (RNGE). Le directeur technique national (DTN) ou à défaut le responsable national des grades et équivalences (RNGE), au vu de ces pièces, délivre une attestation ouvrant droit aux bonifications.
  • Pour les grades du bas de l’échelle (Exemple pour une échelle de dix degrés : à partir du 1er jusqu’au 4e degré), la demande de bonification en temps de pratique doit être envoyée au plus tard 90 jours avant le passage d’examen au responsable régional des grades et équivalences (RRGE) de la Ligue régionale de rattachement. Le directeur technique régional (DTR) de la ligue régionale ou à défaut le responsable régional des grades et équivalences (RNGE), au vu de ces pièces, délivre une attestation ouvrant droit aux bonifications.

Certains pratiquants, par leur rayonnement et leurs actions rendent d'éminents services à leur propre discipline martiale ou/et sportive et la fédération, à leur image nationale, internationale et mondiale. Il a été décidé d'accorder des bonifications de temps à ces pratiquants dont la valeur technique et sportive est connue et reconnue. Ces bonifications sont obtenues sur présentation d’un dossier comportant les attestations des titres et fonctions correspondantes. Les ayants droit à ces bonifications sont classés en différentes catégories. Les durées d’activité seront certifiées par le président de la ligue, de la zone interdépartementale ou du comité départemental, ou le responsable national de l’arbitrage. Classification des ayants droits :

  • Catégorie A :
    • Un médaillé d’un championnat international en junior ou senior individuel ou individuel-para (Monde, Europe, Olympique, Jeux mondiaux)
    • Le directeur technique national en activité et conseillers techniques nationaux en activité et leurs adjoints
    • Les entraîneurs nationaux en activité de la sélection française de haut niveau
    • Les formateurs nationaux de cadres en activité (d’enseignant bénévole de club et de diplôme d’État, de préparation aux examens de grades du milieu et haut de l’échelle, d‘officiels nationaux)
    • Les officiels nationaux et internationaux en activité (juge, arbitre, superviseur)
    • Les membres de la direction technique nationale en activité (Responsable de département et de division sportive, etc.)
    • Un entraîneur émérite ayant formé lui-même plusieurs athlètes appartenant à de la sélection française de haut niveau ou/et adhérents titulaires de grades du milieu de l’échelle ou/et adhérents titulaires de diplômes d’enseignant fédéral et de l’État (BF3, CQP, BEES, BPJEPS…)
    • Un lauréat d’un grade du milieu et haut de l’échelle ayant obtenu une mention « très bien » au grade précédent
    • Un titulaire du DESJEPS (BEES 3°) ou DEJEPS (BEES 2°) en activité.
  • Catégorie B :
    • Un médaillé d’un championnat national en junior ou senior individuel de la série “élite” et “para-élite” (Excepté : universitaire, armée, corporatif et police)
    • Le directeur technique régional en activité et cadres techniques nationaux en activité et leurs adjoints
    • Les entraîneurs nationaux en activité de la sélection régionale de haut niveau
    • Les formateurs régionaux de cadres en activité (d’enseignant bénévole de club et de diplôme d’État, de préparation aux examens de grades du bas de l’échelle, d‘officiels régionaux)
    • Les officiels régionaux en activité (juge, arbitre, superviseur)
    • Un entraîneur émérite ayant formé lui-même des athlètes appartenant à de la sélection régionale de haut niveau ou/et adhérents titulaires de grades du bas de l’échelle ou/et adhérents titulaires de diplômes d’enseignant fédéral (BF1° et BF2°)
    • Un lauréat d’un grade du bas et milieu de l’échelle ayant obtenu une mention « très bien » au grade précédent
    • Un titulaire du diplôme du BF3° (DPF) ou CQP ou BPJEPS (BEES 1°) en activité.
  • Catégorie C :
    • Un médaillé d’un championnat régional en junior ou senior de la série “élite” et “para-élite”
    • Un médaillé à un championnat nation universitaire, inter-armée, police, corporatifs
    • Les officiels départementaux en activité (juge, arbitre, superviseur)
    • Un titulaire d’un diplôme fédéral d’enseignant de club en activité : BF1° (DAF) ou BF2° (DIF)

Les bonifications ne sont pas cumulables, c’est-à-dire conjointement pour une diminution de l’âge d’accès et une réduction de temps entre deux grades, et ne peuvent être accordées que trois fois dans une carrière aussi bien pour la filière "examen technique" [ET] ou pour la filière "validation des acquis" [VAE] notamment :

- Reconnaissance des expériences techniques pour un vétéran de 35 ans et plus [RET]
- Accession par les résultats de compétition pour l’accès des degrés du bas et milieu de l’échelle des grades (addition des points de combat : nombre de rencontres, victoires, titres et podiums) [ARC]
- Accession par les titres sportifs en junior/senior de la série « élite » pour l’accès des degrés du bas et milieu de l’échelle des grades [ATS]
- Accession à titre exceptionnel [ATE].

Autres pratiquants pouvant bénéficier de ces dispositions :

- Un lauréat d’un grade du milieu de l’échelle ayant obtenu une mention « très bien » au grade précédent pourra bénéficier d’une réduction de temps d’1 an pour se présenter à l’examen du degré supérieur.
- Un lauréat d’un grade du haut de l’échelle ayant obtenu une mention « très bien » au grade précédent pourra bénéficier d’une réduction de temps d’1 an et 6 mois pour se présenter à l’examen du degré supérieur.

Rappel : le cumul des bonifications n’est pas envisageable (soit une réduction de l’âge requis soit une réduction de temps entre deux degrés).

---- Réduction de temps entre deux degrés
Échelle Bas de l‘échelle Milieu de l‘échelle Haut de l‘échelle
Degrés (dan) 1er degré 2e degré 3e degré 4e degré et 5e degré 6e degré et 7e degré 8e degré à 10e  degré
Catégorie A 1 an 1 an 1 an et 6 mois 1 an et 6 mois 1 an et 6 mois -
Catégorie B 1 an 1 an 1 an 1an 1an -
Catégorie C 6 mois 6 mois 6 mois 6 mois 6 mois -

Grades techniques supérieurs

En France, comme dans de nombreux pays occidentaux, la progression des grades supérieurs a emprunté celle de la plupart des sports de combat et notamment des arts martiaux japonais. Ci-dessous un accès âge par âge dans l’échelle des grades, pour un pratiquant qui obtiendrait le 1er degré à l’âge de 15 ans, et au meilleur de sa progression.

Grade 1er degré 2e degré 3e degré 4e degré 5e degré 6e degré 7e degré 8e degré 9e degré 10e degré
Échelle Bas de l‘échelle Milieu de l‘échelle Haut de l‘échelle
Compétence en France Confirmation technique Expertise technique Expertise technique supérieure Référent Doyen
Fonction en France Validation initiale Approfondissement technique Assistant régional Cadre régional Cadre national Cadre international
Couleur en France Noire Noire Noire Noire Noire-rouge Blanche-rouge Blanche-rouge Blanche-rouge Rouge Rouge
Représentation en France
Examen
technique classique
16 ans 17 ans 20 ans 24 ans 29 ans 35 ans 42 ans - - -
Examen réduit :
athlète émérite
et haut niveau
(catégorie
A, B ou C)
A et B = 15
C=15+6 m.
A et B = 16
C = 16 et 6 mois
A =18+6 m.
B = 19 ans
C =19+6 m.
A =22+6 m.
B = 23 ans
C =23+6 m.
A =27+6 m.
B = 28 ans
C =28+6 m.
A =33+6 m.
B = 34 ans
C =34+6 m.
A =40+6 m.
B = 41 ans
C =41+6 m.
- - -
Examen spécial :
cadre fédéral
ou entraîneur émérite
- - - 22 ans 27 ans 33 ans 40 ans 50 ans
(décision de la CSDGE)
60 ans
(décision de la CSDGE)
-
V.A.E.
(décision de la CSDGE)
30 ans 32 ans 34 ans 37 ans 40 ans 45 ans 55 ans - - -

Formation d’enseignant

En France

En France, dans le cadre d’une fédération et de l’État, il existe différents diplômes permettant d’enseigner le kick-boxing comme c’est le cas pour d’autres boxes pieds-poings (full-contact et muay-thaï).

La première catégorie de diplômes, permet d'enseigner la discipline à titre bénévole, ce sont les brevets dits « fédéraux » (B.F.). Ils sont mis en place par une fédération nationale. Pour les fédérations sportives disposant d’un agrément ministériel ou mieux d’une délégation de pouvoirs, elles assurent la formation et le perfectionnement de leurs cadres. Elles peuvent bénéficier, à cet effet, de l'aide des établissements publics de formation mentionnés à l'article L. 211-1 du code du sport. Dans le domaine de l’enseignement pour les spécialités martiales et sportives qu'elle représente, une fédération met en place le plus souvent les qualifications ci-dessous.

  • Les diplômes fédéraux d’enseignant bénévoles de club (B.F.)  :
    • Attestation d’assistant fédéral (Aide-animateur de club : AAF)  : ce diplôme permet d’aider l’enseignant du club à l'encadrement d'une séance de sports de combat et arts martiaux quel que soit le public. La formation technique et pédagogique est de 15 heures et une évaluation continue durant le stage formation.
    • B.F.1er degré ou diplôme d’animateur (D.A.F.) (moniteur) : ce diplôme permet d'initier tous les publics sous la tutelle d'un titulaire du B.F.2e degré ou plus. Notamment il permet de mettre en place et assurer une séance de sports de combat et arts martiaux, quel que soit le public et sa validité est illimitée. Il valide le premier cycle d’instructeur (ou 1re partie du DIF). La formation dure trois jours en plus de l’AAF (ou deux week-ends) soit 20 heures – avec un 1er stage en situation en club de 20 heures et un examen lors du dernier stage. Ce diplôme permet d’assurer des cours en autonomie sous réserve d’avoir 18 ans révolus et de posséder une attestation de secourisme.
    • B.F.2e degré ou diplôme d’instructeur (D.I.F.)  : ce diplôme permet d’assurer la responsabilité technique et pédagogique d’un club, et sa validité est illimitée. La formation pédagogique dure cinq jours (ou trois week-ends) en plus de la formation du DAF. La formation dure cinq jours en plus du DAF (ou 3 week-ends) soit 35 heures – avec un 2e stage en situation en club de 20 heures et un examen lors du dernier stage. Prérequis pour valider le définitivement le diplôme de DIF : attestation d’initiation à l’arbitrage + attestation de secourisme + grade supérieur. Pour être titulaire de ce diplôme, il faut en amont posséder le B.F.1er degré ou l’équivalent.
    • B.F.3e degré ou diplôme de professeur (D.P.F.)  : Diplôme d’enseignant de club le plus élevé. Il permet un encadrement autonome de tous les publics. Il sanctionne une connaissance poussée de la discipline tant au niveau technique qu'au niveau de l’entrainement. En outre, il permet également des fonctions de cadre régional, d'assurer l'encadrement de la formation des cadres techniques de sa discipline principale, et des stages de formation d’enseignant de club. Ce diplôme, selon la fédération est une qualification de spécialité voire de polyvalence permettant d’enseigner l’ensemble des disciplines sportives appartenant au même groupe (Ex. dans les boxes pieds-poings : kick-boxing, full contact, muay-thaï, etc.).
    • R.E.P. pour les diplômes fédéraux du D.A.F. et du D.I.F. (reconnaissance des expériences pédagogiques)  : dispositif fédéral de validation des acquis de l’expérience (V.A.E.) pour les animateurs ayant assurés des cours depuis trois saisons au minimum dans une association sportive. Deux formules : « aménagement de la formation pour la tranche d’âge de 18 ans à 34 ans » et « validation adaptée pour les 35 ans et plus ».
    • R.E.T. pour un diplôme de grade technique supérieur (reconnaissance des expériences techniques)  : dispositif de validation des acquis de l’expérience (V.A.E.) pour les pratiquants de plus de 35 ans et pour les athlètes de bon et haut niveau de plus de 18 ans ayant un grand nombre d’expériences sportives et disposant de titres sportifs régionaux ou mieux.

Voir la description des diplômes d’enseignant bénévoles de club en sport de combat et arts martiaux sur

La deuxième catégorie de diplômes, ci-dessous, quant à elle, permet de former et d’entraîner des personnes contre rémunération. Ces formations sont plus longues en temps de formation qu'un brevet fédéral et certifient des qualifications supérieures d’enseignant voire de cadre fédéral.

  • Les diplômes d'État (D.E.) d’enseignant professionnel :
    • C.Q.P.  : Certificat de qualification professionnelle, mention variable suivant le diplôme (en « sports de combat » ou « arts martiaux »). Il permet un encadrement autonome de tous les publics, d’enseigner à titre de rémunération une discipline ou un groupe de disciplines proches, sous réserve d’une quantité limitée d’heures par semaine.
    • B.P.J.E.P.S.  : Le Brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport, soit mention « activités physiques pour tous » (A.P.T) soit mention « boxe » soit mention « sports de contact et disciplines associées ». Diplôme de type IV (niveau du baccalauréat). Il permet un encadrement autonome de tous les publics, d’enseigner à titre de rémunération une discipline ou un groupe de disciplines proches (Ex. : BPJEPS de « sports de contact » - est orienté notamment pour les spécialités, « kick-boxing/full-contact », « muay-thaï », et « pancrace »).
    • D.E.J.E.P.S.  : Le Diplôme d'État de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport est un diplôme de type III (niveau du baccalauréat plus deux années d’études supérieures). Il certifie le perfectionnement dans une discipline et la formation de futur cadre fédéral proches (Ex. : DEJEPS pour les spécialités, « activités physiques et sportives adaptées », « boxe », « boxe thaïe/muay-thaï », « full-contact/boxe américaine », ou « kick-boxing »).
    • D.E.S.J.E.P.S.  : Le Diplôme d'État supérieur de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport est un diplôme de type II (niveau du baccalauréat plus trois années d’études supérieures). Il confère à son titulaire des compétences étendues dans le domaine de la performance sportive, il a vocation d’encadrement à tous les niveaux dans la structuration de la discipline, ainsi que formateur de formateur.

Grands noms

Combattants des années 1970-1980

Champions internationaux des années 1980, 1990 et 2000

Champions du circuit K-1 World Grand Prix depuis son démarrage en 1993 au Japon

Champions du circuit K-1 World MAX depuis son démarrage en 2003 au Japon

Années 1980-1990

  • Lucien Carbin – Pays-Bas
  • Ivan Hippolyte – Pays-Bas
  • Glaube Feitosa – Brésil
  • Ramon Dekkers – Pays-Bas

Années 2000-2010

Années 2017-2019

  • Pascal Leplat (un des premiers champions du monde français de kick-boxing, également grand champion de full-contact)
  • Richard Sylla (un des premiers champions du monde français de kick-boxing, également grand champion de savate)
  • Khalid El Quandili (également champion d’autres boxes pieds-poings)
  • Abel El Quandili (également champion d’autres boxes pieds-poings)
  • Pascal Ducros (également champion de savate)
  • André Panza (également champion de savate, de judo et de combat libre)
  • Valérie Henin (également championne d’autres boxes pieds-poings)
  • Virginie Ducros (également championne de savate)
  • Kamel Chouaref (également champion d’autres boxes pieds-poings)
  • Dany Roca (également championne d'autres boxes pieds-poings)
  • François Pennachio (également champion de savate)
  • Jean-Claude Félicie (également champion de savate)
  • Nancy Joseph (également championne de savate et muay-thaï)
  • Sébastien Farina (également champion de savate)
  • Dominique Siegler (également champion de savate)
  • Jaid Seddak (également champion de muay-thaï et full-contact)
  • Rédouane Bougara (également champion de muay-thaï)

Années 1990-2000

  • Aurélien Duarte (également champion d’autres boxes pieds-poings)
  • Morad Sari (également champion de muay-thaï)
  • Fabrice Allouche (également champion de muay-thaï)
  • Franck Mezaache (également champion de savate et de boxe anglaise)
  • Fred Klose (également champion en boxes pieds-poings et boxe anglaise)
  • Farid Khider (également champion d’autres boxes pieds-poings)
  • Eric Perros (également champion de full-contact)
  • Alain Zankifo (également champion de savate)
  • Jérôme Le Banner (également champion d’autres boxes pieds-poings)
  • Samir Mohamed (également champion d’autres boxes pieds-poings)
  • Grégory Tony (combattant de K1-satellites)
  • Cyril Abidi (combattant du K1-Grand Prix).

Sources

  • Delmas Alain, – 1. Glossaire des sports de combat, Université P. Sabatier - Toulouse, 1973 – 2. Les comportements d’opposition, Mémoire de BEES 2°, Evry, 1979 – 3. Lexique de combatique, le verbe contre la barbarie, document de formation, UFR-EPS, Université P. Sabatier - Toulouse, 1975-1980 – 4. Cahiers de formation du moniteur, Ligue de Picardie, Amiens, 1981 – 5. L’acte d’opposition, Ligue de Picardie, Amiens, 1981 – 6. Définition du Kick-boxing, Commission des formations, FFKBDA, 1999 – 7. Lexique de la boxe et des autres boxes, document de formation en boxes pieds-poings, Université d’Aix-Marseille, 2005 – 8. Technoboxe : fiches techniques de la boxe et des autres boxes, Université d’Aix-Marseille, 2006 – 9. Manuel de formation des enseignants en sports de combat, Université des Savoies, 2014
  • Delmas Alain, Callière Jean-Roger, Histoire du Kick-boxing (Document de formation d’entraîneur) , FFKBDA, 1998.
  • Lombardo Patrick, Encyclopédie mondiale des arts martiaux, Éditions E.M., Paris, 1997.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Fédérations mondiales

Fédération mondiale Site Web
World Kickboxing & Karate Association (W.K.A) - Amateurs et pros, fondée aux États-Unis en 1976 www.worldkickboxingassociation.org
International Sport Kickboxing Association (I.S.K.A) - Amateurs et pros, héritière de l’ex P.K.A., fondée aux États-Unis en 1986 www.iska.com
World Association of Kickboxing Organizations (W.A.K.O) - Amateurs et pros, fondée en Allemagne en 1976 Officiellement reconnue par le GAISF en tant qu’organe officiel du kick-boxing mondial amateur www.wakoweb.com
International Combat Organisation (I.C.O.) - Amateurs et pros www.icokickboxing.org
International Kickboxing Federation (I.K.F) - Amateurs et pros, fondée aux États-Unis en 1992 www.ikfkickboxing.com
World Traditional Kickboxing Association (WTKA)
www.wtkainternational.com
World Kickboxing Federation (W.K.F) - Amateurs et pros, rassemble les fédérations européennes depuis le Mondial I.S.K.A. de l’année 2010 www.wkfkickboxing.com
Professional Kickboxing Association (P.K.A – PKA nouvel âge, fondée aux États-Unis en 1974 www.pkakickboxing.com
World Federation of Kickboxing (W.F.K) - Amateurs et pros www.wfk-gov.com
World Amateur Sport Kickboxing Organization (W.A.S.K.O) – Amateurs
World Kickboxing Network (W.K.N) - Pros www.worldkickboxingnetwork.com
World Kickboxing Union (W.K.U)

Fédérations françaises

Antennes françaises de fédérations internationales

Annexes

Bibliographie

  • Almeria, J., Benny Urquidez “the jet“, in magazine Budo international, 1999.
  • Bonomelli, R., Dimarino, S., Thaï boxing. Éditions De Vecchi, Milan, 1998.
  • Budo International, Mike Anderson, père du karaté sportif et du kick-boxing, in magazine Budo International, 2000 – Benny The Jet Urquidez, le pouvoir de la connaissance, in magazine Budo International, 2000
  • Delmas, A., Les comportements d’opposition, Mémoire de B.E.E.S.2°, Evry, 1978 – Cahiers du moniteur, document de formation, Université de Compiègne, 1981 – L’acte d’opposition, document de formation, Université de Compiègne, 1981 – Technoboxe : fiches techniques de la boxe et des autres boxes, document de formation, Université d’Aix-Marseille, 2005
  • Dimarino, S., Les secrets des arts martiaux, Éditions De Vecchi, Milan, 1998.
  • Dimarino, S., Leçons de kickboxing, Éditions De Vecchi, Paris, 2000.
  • Falsoni, E., Cours de Full-contact, Éditions De Vecchi, Milan, 1995.
  • Frederic, L., Dictionnaire des arts martiaux, Éditions du Félin, 1988.
  • Hoffer, B., Le grand livre des arts martiaux, Éditions De Vecchi, Paris, 1999.
  • I.F.O., Historique du Kick-boxing, in Dossier de l’entraîneur, Paris, 1988
  • Lima, A., Benny “the jet“ Urquidez, in magazine Budo International, 1997.
  • Gyi, M., Burmese Bando boxing, U.S.A., 1987.
  • Miles, M., An interview with Joe Lewis, site www.mikemiles.com, 1998
  • Paschy, R., Kick-boxing « Muay thaï », Éditions Sedirep, Paris, 1982.
  • Royers, F., Kick-boxing, Éditions Sedirep, Paris, 1987.
  • Salvini, S., La grande épopée des sports de combat et arts martiaux, in magazine Karaté, 1985.
  • Savodelli, J., Do-Tuong, A., La boxe thaï, Éditions Amphora, Paris, 1989.
  • W.K.A. Head office, History, Royaume-Uni, 2000.
  • Poy-Tardieu, N., Le guide des arts martiaux et sports de combat, Budo Éditions, 2001.

Filmographie

Notes et références

  1. Cette appellation française « boxe pieds-poings » a été proposée, dans les années 1970, par Alain Delmas, enseignant d’université, spécialiste de sports de combat, chercheur en combatique et stratégique
  2. « Nouvelles de WAKO »
  3. Alain Delmas, Jean-Roger Callière, Origines du kick-boxing, Site Internet Boxes pieds-poings, 2000
  4. Mike Miles, A History of Kickboxing - North America's surprisingly taboo kickboxing history (mikemiles.com) - part 1
  5. Mike Miles, An interview with Joe Lewis, site www.mikemiles.com, 1998
  6. Alain Delmas, Définition du kick-boxing, Site Internet Boxes pieds-poings, 2000
  7. Alain Delmas, professeur d’EPS en université, spécialise de sports de combat, chercheur en combatique et stratégique
  8. Mike Miles, A History of Kickboxing - North America's surprisingly taboo kickboxing history (mikemiles.com) - part 6
  9. Mike Miles, A History of Kickboxing - North America's surprisingly taboo kickboxing history (mikemiles.com) - part 2
  10. L’expression « boxe américaine » est utilisée non pas seulement pour le full-contact mais pour l’ensemble des disciplines nées dans les années 1950 à 1970 aux U.S.A, c’est-à-dire, le karate full-contact, le point-fighting et le kick-boxing américain avec low-kick
  11. K-1-rules dit « à la française » c’est-à-dire sans percussion dans les membres inférieurs : activité créée de toutes pièces en 2008 pour désigner une discipline s’apparentant au full-contact avec des coups de genou directs uniquement en sortie de corps à corps. Le combattant porte un collant de type cyclisme à la manière du champion hollandais de kick-boxing Andy Souwer. Cette activité a permis de rassembler les pratiquants issus du groupement FBADA (Fédération de boxe américaine), en marge de la Fédération Française de Full Contact (FFFCDA) depuis la fin des années 1980
  12. Coup de genou à trajectoire rectiligne et dans l’axe direct d’affrontement
  13. I.F.O.: International Fighters Organisation
  14. Boxes américaines : pour désigner les disciplines nées outre-Atlantique, c’est-à-dire le full-contact, le semi-contact et le « full-contact avec low-kick », ou kick-boxing américain
  15. I.F.O : présidée par Jean-Paul Maillet et plus tard appelée, FKB.-WKA. : Fédération de Kick-Boxing WKA
  16. La politique ministérielle : la France du point de vue du sport est un pays à part. L’État français est amené à aider une fédération qu’elle « agrémente » et par conséquent, lui attribue des moyens (subventions et cadres d’État). En contrepartie, le ministère chargé des sports impose un cahier des charges sur la base d’une « convention d’objectifs quadriennale ». La gestion de la fédération agréée et délégataire est par conséquent assujettie à cette sorte de loi du sport français qui détermine, par décret ministériel, les contraintes pour l’ensemble des structures.
  17. L’ « Agrément ministériel » pour une fédération sportive : une association est reconnue capable de faire fonctionner réglementairement une structure statutaire conforme et de réaliser des événements concernant l’enseignement et l'animation dans le domaine sportif. La « Délégation de pouvoirs (ministériel) » pour une fédération sportive : délégation de service public, c.-à-d. un transfert de responsabilité pour la gestion d’une discipline sportive.
  18. En 2008, la FFSCDA obtient un PRIVILÈGE ministériel : subvention et aide de l’État au détriment des fédérations historiques en place. À la suite de la perte de l’agrément ministériel en 2014 des deux fédérations historiques (FFFCKDA/Fullcontact/Kickboxing et FMDA/Muay-thaï), elle obtient une EXCLUSIVITÉ pour organiser des manifestations publiques (Décret no 2016-843 du 24 juin 2016 relatif aux manifestations publiques de sports de combat - JORF n°0148 du 26 juin 2016).
  19. Le décret n° 2016-843 du concernant les manifestations publiques de sports de combat pour lesquels la mise hors de combat à la suite d’un coup porté est autorisée. « Art. R. 331-50. :
    • La déclaration (aux Services de la préfecture) est accompagnée de l’avis de la fédération délégataire compétente pour édicter les règles techniques et de sécurité de la discipline dans laquelle elle a reçu délégation (de pouvoirs ministériel).
    • Lorsque la manifestation est organisée par une fédération agréée, ses organes régionaux ou départementaux ou l’un de ses membres, l’avis prévu au premier alinéa est réputé favorable dès lors qu’est en vigueur, dans la discipline faisant l’objet de la manifestation, une convention conclue entre cette fédération et la fédération délégataire compétente garantissant la mise en œuvre par la fédération agréée des règles techniques et de sécurité édictées par la fédération délégataire concernée ».
  20. Le Ministère chargé des sports accorde un « MONOPOLE TOTAL » à la FFKMDA, par conséquent elle devient la seule fédération à délivrer un AVIS À MANIFESTATION pour une AUTRE FEDERATION pour les sports de combat pour lesquels la mise hors de combat à la suite d’un coup porté est autorisée. Au sujet de l’esprit de « libre concurrence », l'article 101 du traité de fonctionnement de l'Union Européenne s’intitule : « Margrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence, brise le monopole des fédérations »
  21. Les ceintures de base dites de couleur ont été inventées en Angleterre au milieu des années 1920 puis introduites en France par l’expert japonais Mikinosuke Kawaishi. On trouve dans l'ordre des grades de base pour les plus de 15 ans, la ceinture blanche, jaune, orange, verte, bleue, marron et pour les grades supérieurs, la fameuse ceinture noire ainsi que deux ceintures supérieures (une noire et rouge pour le 5e degré, blanche et rouge du 6e au 8e degré, une rouge pour 9e et 10e degré). Il existe aussi des grades dits « alternatifs » pour évaluer et récompenser les plus jeunes jusqu’à l’âge de15 ans : blanche-jaune, jaune-orange, orange-verte et violette. Ces grades s’intercalent entre les ceintures de couleur des adultes, de l’« éveil-martial » (baby-kickboxeur), les ceintures blanches à 1 ou 2 « barrettes » transversales jaunes ou bien des « liserés » horizontaux jaunes.
  22. Investissement du candidat : participer à un stage concernant l'organisation et l'arbitrage de compétitions. Pour le 1er degré, officier régulièrement en tant que bénévole pour aider le club ou le comité départemental ou la ligue régionale, ou encore la fédération à l’organisation de manifestations/animations sportives ou avoir participé en tant que compétiteur à deux rencontres officielles. Par exemple, ce prérequis peut consister à passer un après-midi sur une compétition officielle en tant qu'arbitre auxiliaire
  • Portail des sports de combat
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.