Institut Karolinska

L'institut Karolinska (en suédois, Karolinska Institutet) est une université médicale, basée à Stockholm en Suède. Il est l'un des centres de recherche médicale et de groupements universitaires les plus importants et les plus réputés du monde. Il décerne tous les ans le prix Nobel de physiologie ou médecine. L'institut, membre de la Ligue européenne des universités de recherche, associe une université et un hôpital de formation. L'essentiel des programmes est en suédois même si les projets de doctorats sont pilotés en anglais.

Histoire

L'institut Karolinska a été fondé par le roi Charles XIII de Suède en 1810 comme centre d'entraînement pour chirurgiens militaires. L'Institut Karolinska est la troisième plus ancienne école de médecine de Suède, après l'Université d'Uppsala (fondée en 1477) et l'Université de Lund (fondée en 1666).

Le premier nom qui lui a été donné était Medico-Chirurgiska Institutet institut médico-chirurgical »). En 1817, le nom propre suffixé (préfixé en suédois) Karolinska lui a été accolé en mémoire des Karoliner, appellatif donné aux soldats du roi Charles XIII de Suède. Le titre entier était Kongl. Carolinska Medico Chirurgiska Institutet. En 1968, l'intitulé fut simplifié pour Karolinska Institutet (KI), à savoir « institut Karolinska ».

Institut Karolinska-Royal Caroline-1906
Conformément aux instructions testamentaires d'Alfred Nobel, l'Institut Karolinska devient responsable de la sélection des lauréats de l'un des cinq prix Nobel soit le prix Nobel de physiologie ou de médecine dès 1901.

En 1880, l'institut Karolinska autorise son accès aux femmes. Ainsi, en 1884, Karolina Widerström devint la première femme à obtenir un baccalauréat en médecine de l'institut ; elle a ensuite obtenu une licence en médecine et a choisi de se spécialiser en médecine des femmes et en gynécologie. Anna Stecksén est devenue la première femme à obtenir un doctorat de l'université.

Organisation

L'institut Karolinska compte 22 départements de recherche et médecine comparée, une bibliothèque universitaire et une administration universitaire. L'institut Karolinska est devenue l'un des plus grands centres de formation et de recherche en Suède, représentant 30 % de la formation médicale et plus de 40 % de toutes les recherches universitaires en médecine et en sciences de la vie menées en Suède.

En 2011, en collaboration avec les universités de Stockholm et d'Uppsala, l'institut Karolinska fonde un laboratoire, le SciLifeLab, avec des équipements hautement technologiques. L'institut implémente un nouvel hôpital qui centralise les entreprises, les centres de recherches, qui selon le responsable de l'aménagement du projet "Stockholm Science City" constitue l'hôpital « le plus moderne d'Europe »[1].

De 2012 à 2016, le ministère suédois de l’éducation et de la recherche a mené une politique d'investissement dédié à la recherche médicale dont l'Institut Karolinska est principale bénéficiaire suivi de l’École royale polytechnique Kungliga tekniska högskolan (KTH)[2].

Entrée par Solnavägen
Laboratoire Berzelius, KI Solna
Bibliothèque universitaire et le laboratoire Berzelius, KI Solna
La vieille cour, KI Solna

Campus de Solna

KI Nord - Hôpitaux Karolinska et Danderyd

Campus de Huddinge et hôpital Söder

Prix Nobel de physiologie ou de médecine

Le prix Nobel de physiologie ou médecine est attribuée annuellement pour récompenser des travaux inédits et des techniques nouvelles dans le domaine.

Le processus de sélection est assuré par l’Assemblée Nobel de l'institut Karolinska qui compte 50 membres votants. Il établit une liste de cinq nominations à partir d'un choix préalable d'une cinquantaine de candidatures élaborées par le comité Nobel. Le comité se compose de 5 membres de l'Institut Karolinska qui se relaient par cooptation tous les trois ans[3].

Identité visuelle

Logo-Institut Karolinska

Le logo comporte les icônes associés aux symbolisme suivants :

Bâton d'Asclépios

Le Bâton d'Asclépias est l'emblème d'Asclépios est un bâton court duquel s'enroule un serpent, devenu l'emblème universel des professions médicales. À l'origine, dans la mythologie grecque, il est l'attribut du dieu Apollon qui l'offre à son fils Asclépios, dieu de la médecine et

Bol de serpent

Le bol de serpent était à l'origine représenté avec la fille d'Asclepius, la déesse vierge de la santé Hygie. Le serpent mangeant dans son bol, ce qui était considéré comme un symbole de vie. Rien ne permet de penser que le serpent sécrète son venin dans le bol.

Coq

Le coq symbolise la nouvelle vie de ceux qui ont été rétablit de la maladie. Tel est le sens des derniers mots du philosophe grec Socrates après avoir bu la coupe empoisonnée: "Crito, nous devons un coq à Asclepius. Payez-le. N'oubliez pas."

Anciens étudiants ou enseignants célèbres

Classement international

L'Institut Karolinska est classé 47e au classement mondial 2014 « Academic Ranking of World Universities » de l'Université Jiao-tong de Shanghai qui classe 6 000 écoles et universités en fonction du volume et de la qualité de leurs publications électroniques[4]. L'Institut Karolinska n'est toutefois pas une université multi-disciplinaire : ses activités d'enseignement et de recherche sont concentrées autour des sciences biomédicales : l'Institut Karolinska est ainsi classé 12e dans la catégorie "Médecine"[5] et 31e dans la catégorie "Life Sciences"[6].

Selon le QS World University Rankings 2014-2015, l'institut Karolinska a été classé 8e meilleure université mondiale dans la catégorie "Sciences de la Vie et Médecine"[7].

Polémique

À la suite de la diffusion d'une série documentaire sur la chaîne de télévision publique suédoise SVT, l'Institut Karolinska est impliqué dans une fraude scientifique lié au recrutement du chirurgien Paolo Macchiarini. La révélation médiatique de l'affaire entraînera la démission du recteur, Anders Hamsten et du professeur de génétique Urban Lendahl du poste de secrétaire général de l’instance chargée de décerner le prix Nobel de médecine[8].

En , Karin Dahlman-Wright démissionne de son poste de vice-présidente à la suite d'une enquête menée par l'Université de Göteborg qui a trouvé des «erreurs graves» parmi ses publications scientifiques. Karin Dahlman-Wright conserve son poste à l'université en tant que professeur d'endocrinologie moléculaire en attendant la décision finale du président de KI, Ole Petter Ottersen. À la suite de l'affaire Paolo Macchiarini, Karin Dahlman-Wright a été nommée comme successeur de Anders Hamsten. Elle a notamment supervisé les nouvelles procédures de traitement des cas de suspicion d'inconduite dans la recherche[9] visant à restaurer la confiance selon le président du conseil d'administration de l'université, Lars Leijonborg[10].

Notes et références

  1. « Les grandes ambitions de l'institut suédois Karolinska », Les Echos, (lire en ligne)
  2. Sarah Lechat, Rapport Etat des lieux de la recherche clinique en Suède, Ambassade de France / Institut français de Suède (lire en ligne)
  3. (en) « Nobel and Karolinska Institutet », sur NobelPrize.org (consulté le )
  4. Top 500 World Universities (1-100)
  5. « Classement académique des universités mondiales en médecine clinique et pharmacie - 2014 | 2014 Top 100 Universities in Natural Sciences and Mathematics | ARWU-FIELD 2014 », sur www.shanghairanking.com (consulté le )
  6. « Classement académique des universités mondiales en vie et sciences agronomiques - 2014 | 2014 Top 100 Universities in Natural Sciences and Mathematics | ARWU-FIELD 2014 », sur www.shanghairanking.com (consulté le )
  7. (en) « QS World University Ranking », sur www.topuniversities.com (consulté le )
  8. Olivier Truc, « L’Institut Karolinska éclaboussé par une affaire de fraude », Le Monde, (lire en ligne)
  9. (en) « Karolinska Institutet one year after the action plan », Science Business, (lire en ligne)
  10. (en) « ‘People make mistakes. It doesn’t mean it’s scientific misconduct’ », Science Business, (lire en ligne)

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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