Karl von Prittwitz

Karl Ludwig Wilhelm Ernst von Prittwitz (né le sur le domaine de Karish dans le canton de Strehlen et décédé le à Görlitz) est un général d'infanterie prussien et membre de l'ordre protestant de Saint-Jean.

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Famille

La famille Prittwitz est une grande famille faisant partie de la noblesse. Elle est originaire de Silésie. Karl von Prittwitz est le fils de Karl Julius Wilhelm von Prittwitz, administrateur d'arrondissement (de) et grand propriétaire terrien, et de Wilhelmine Ernestine Luise von Voss (de), fille du général Ludwig Ernst von Voß (de).

Il se marie en premières noces Henriette von Bergh (née le au Palais du Prince Henri à Berlin et décédée le à Potsdam) le au Château de Charlottenburg dans le quartier éponyme de Berlin. Elle est la fille du colonel et grand propriétaire Christian Karl Maximilian von Bergh, dirigeant le domaine de Waldow, et de Sophie comtesse von Néale. Le couple a trois filles, dont deux sont mortes jeunes. La fille survivante Henriette Luise Sophie Julie (1828-1852) épouse le président du district Robert von Prittwitz und Gaffron (de).

Après la mort de sa première femme, Prittwitz se remarie à Antoinette comtesse von Hacke (née le sur le domaine de Radewitz et décédée le à Görlitz) le sur le domaine de Radewitz à Grünz en province de Poméranie. Elle est la fille de Boguslaw comte von Hacke et de Wilhelmine von Kummer[1]. De ce mariage sont nés le général de division prussien Karl von Prittwitz und Gaffron (de) (1833-1890) et deux filles. Sa fille Henriette (1831-1913) épouse le banquier Friedrich Martin von Magnus (de) (1796-1869) en 1857, et Anna (1836-1859) épouse le futur général d'infanterie Rudolf von Reibnitz (de) (1829-1909).

Carrière militaire

Début militaire et campagnes contre Napoléon

Après avoir fait un voyage de 15 jours en voiture, Prittwitz entre le dans l'armée, à l'âge de 12 ans, au grade de Fahnenjunker. Il sert dans le régiment d'infanterie von Zenge à Königsberg en Prusse-Orientale. Dès le il passe au grade d'enseigne, et participe à 16 ans à sa première bataille à Iéna le . Une rumeur court à l'époque comme quoi il y aurait blessé, la famille dément toutefois clairement cette rumeur en 1870[2]. Il vit ensuite jusqu'en 1810 et son rappel dans la maison familiale.

Le , il devient sous-lieutenant et entre dans le premier régiment d'infanterie prussien-oriental (de), avant d'être affecté le au premier régiment d'infanterie de Prusse occidentale. Le , il entre à l'état-major sous les ordres du major-général Yorck. Lors de la campagne de Russie, le , il devient lieutenant. Il participe aux guerres contre Napoléon en 1813 et 1814, et notamment aux batailles de Gross Beeren, de Zahna et de Dennewitz. Il continue de gravir les échelons et passe capitaine en second le puis capitaine le à l'âge de 24 ans seulement, avant de devenir commandant le .

Ascension militaire

Le , il est nommé adjudant du Kronprinz Guillaume de Prusse. À partir du , il est chef d'une partie de l'état-major, et à partir du « Flügel-Adjutant », et enfin le lieutenant-colonel.

Le , il devient commandant du 1er régiment à pied de la Garde et est promu colonel le . Il participe à ce poste à la revue de Kalisch (de) le . Le il est promu commandant de la première brigade d'infanterie de la garde et devient major-général le . Pour finir, Prittwitz, devient le commandant de Potsdam.

Le , Prittwitz devient commandant de la 1re division de la Garde. C'est à ce moment-là de sa vie, qu'il commence à écrire. Ainsi parait en 1843 Militairischen Beiträge zur Geschichte des Jahres 1813 (compte-rendu militaire de l'année 1813), en 2 tomes qui décrit l'organisation de l'armée de l'époque. Le , il est promu lieutenant-général.

Pendant la révolution de mars, Prittwitz prend la relève de Pfuel à la tête du commandement au début des combats de barricade. Le désastre qui s'ensuit ne lui porte pas trop préjudice et il devient général de la garde. Il devient le général en chef de l'armée allemande dans la première guerre de Schleswig qui dure de 1848 à 1851. Il participe notamment à la bataille de Düppel (de) le .

Friedrich Daniel Bassermann, autrefois secrétaire d'État chargé de l'intérieur, note le à l'attention de Heinrich von Gagern, alors ministre-président : « le roi a écrit à Prittwitz une note (surement à propos du franchissement de la frontière du Jütland, lors du conseil des ministres de la veille, le ministre des affaires étrangères avait en effet conseillé de ne pas la franchir), où il lui demande si en tant que général prussien, il ne doit pas obéir à ses ordres. », ce à quoi Prittwitz répond qu'il a prêté serment à l'administration provisoire (le Parlement de Francfort) avec l'autorisation de sa majesté, et que par conséquent c'est d'elle qu'il prenait ses ordres[3].

Le , Prittwitz devient (d'abord provisoirement) général commandant de la Garde. Un an plus tard (le , il fait son jubilé pour ses 50 ans de services et prend sa retraite peu de temps après.

Œuvre

  • (de) Beiträge zur Geschichte des Jahres 1813,
  • (de) Gerd Heinrich, Das Erinnerungswerk des Generalleutnants Karl Ludwig von Prittwitz und andere Quellen zur Berliner Märzrevolution und zur Geschichte Preußens um die Mitte des 19. Jahrhunderts, Berlin, Walter de Gruyter, (ISBN 3110083264)

Honneurs

  • citoyen d'honneur de Potsdam en 1843
  • Il devait être également citoyen d'honneur de la ville de Berlin, mais Prittwitz refusa.

Médailles

Références

  1. (de) Genealogisches Handbuch des Adels A tome VI, t. 29, Limburg (Lahn), C. A. Starke Verlag, (ISSN 0435-2408), p. 380
  2. Robert von Prittwitz 1870
  3. (de) Friedrich D. Bassermann, Denkwürdigkeiten, Francfort, Frankfurter Verlags-Anstalt, , p. 288

Bibliographie

Liens externes

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