Bromelia karatas

Synonymes

  • Bromelia acanga L.[1] ;
  • Bromelia acaulis Stokes[1] ;
  • Bromelia caratas Hill[1] ;
  • Bromelia nudicaulis var. caraguata Lam.[1] ;
  • Bromelia plumieri (E.Morren) L.B.Sm.[1] ;
  • Karatas karatas (L.) Voss [invalide][1] ;
  • Karatas lagopus E.Morren ex Devans.[1] ;
  • Karatas plumieri E.Morren[1] ;
  • Nidularium karatas (L.) Lem. ex Griseb.[1] ;

Distribution

L'espèce est très largement répandue, aux Caraïbes, notamment à Cuba et République dominicaine, rare[2] dans les Antilles[2] mais présente en Guadeloupe[2] et en Martinique[2], tout comme à Sainte-Lucie[2] et à la Barbade[2], ainsi que dans l'ensemble de l'Amérique centrale, Mexique inclus, sauf au Salvador, et en Amérique du Sud d'où elle n'est absente qu'en Argentine, au Pérou et au Chili[3].

Description

Détail de la feuille qui présente des épines disposées à intervalles réguliers.

L'espèce est hémicryptophyte[3]. Elle se présente en rosettes à tiges courtes et robustes[4] qui se reproduit par stolons ou semis[4]. Les feuilles mesures 2 à 3 mètres de longueur et 4 à 6 centimètres de largeur[4]. De fortes épines sont disposées sur la tranche de la lame. Les fleurs sont sessiles[4]. Le fruit fusiforme de couleur jaune grisâtre à rouge[4] mesure 4 à 8 centimètres de longueur[4], renferme de très nombreuses petites graines noires dans une chair juteuse blanche[4].

Bromelia karatas et l'Homme

Usage alimentaire

Le fruit de Bromelia karatas.

L'espèce se rencontre largement à l'état sauvage mais est également cultivée en haies[4]. Son fruit à la peau rouge[5] à la saveur semblable à celle de l'espèce la plus connue des Bromeliaceae, l'ananas ou Ananas comosus[5], est consommé cru ou en jus de fruit[4]. À cause de sa haute teneur en bromeline, le fruit est susceptible d'attaquer les muqueuses de la bouche[4].

Le fruit est connu sous de très nombreux noms, notamment au Venezuela[5] (camburito[4], chigüichigüe[4], curibijil[4], quiribijil[4], curujujul[4] ou cuscuta[4]), au Mexique (cocuixtle[5], jocuiste[4] ou jocuixtle[5], timbiriche[4], timbirichi[4], à Cuba (maya cimarrona[4], maya piñon[4], maya de ratón[4]), au Mexique, en Colombie et au Venezuela sous le nom de piñuela[4], à Porto Rico sous le nom de piña de cuervo[4], en portugais sous le nom de caraguata[4], carauata[4], coroata[4], croata[4] et en français sous le nom de carata[4], karatas[4], « ananas pingouin »[4] ou encore bayyonnet pengouin[4].

Au Mexique[5], notamment au Chiapas et dans l'Hidalgo[5], le fruit est connu sous le nom de timbiriche[5] et le jus de fruit fréquent dans les marchés populaires sous le nom de agua de sabor[5]. Dans l'État de Jalisco, le fruit est connu sous plusieurs noms, notamment piñuela, cocuixtle ou jocuixtle, et est consommé cru ou sert de base à une sauce pour tacos[5]. Il est également consommé dans l'État de Zacatecas où il est importé du Jalisco[5]. Au Pérou, on suce directement le jus du fruit[5].

Autres utilisations

Si l'espèce est cultivée en haies d'agrément, ses fibres, comme celles de nombreuses espèces de Bromeliaceae, sont utilisées pour la confection de cordes et de tapis[4].

Notes et références

  1. (en) « Bromelia karatas L., Sp. Pl.: 285 (1753). », sur Kew Royal Botanical Gardens (consulté le )
  2. (en) « Bromelia karatas Linnaeus », sur Plants of Saint Lucia (consulté le )
  3. (en) « Bromelia karatas L., Sp. Pl.: 285 (1753). », sur Kew Royal Botanical Gardens (consulté le )
  4. (en) « Bromelia karatas L. (Bromeliaceae) », sur cirad (consulté le )
  5. (en) Claudia T. Hornung-Leoni, Bromeliads: Traditional plant food in latin America since prehipsanic times in Polibotanica n° 32, pp. 219-229, (ISSN 1405-2768), [www.herbario.encb.ipn.mx/pb/pdf/pb32/brom.pdf lire en ligne]
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