Kamel Ben Naceur

Kamel Ben Naceur ou Kamel Bennaceur (arabe : كمال بالناصر), né le à Gafsa, est un homme politique tunisien.

Kamel Ben Naceur

Kamel Ben Naceur en novembre 2014.
Fonctions
Ministre tunisien de l'Industrie, de l'Énergie et des Mines
Président Moncef Marzouki
Béji Caïd Essebsi
Chef du gouvernement Mehdi Jomaa
Gouvernement Jomaa
Prédécesseur Mehdi Jomaa
Successeur Zakaria Hamad
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gafsa, Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Indépendant

Biographie

Fils de l'avocat Mohamed Ben Naceur, Kamel Ben Naceur effectue ses études secondaires au lycée Carnot de Tunis entre 1966 et 1973. Il poursuit ensuite son cursus en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Louis-le-Grand de Paris[1]. En 1975, il est reçu en tant qu'élève étranger à l'École polytechnique[2],[3] et à l'École normale supérieure[4]. Au lieu de ne garder qu'une seule école à son cursus, il choisit de suivre les cours dans les deux écoles et devient l'un des seuls au monde à avoir fait cela[N 1]. Il obtient son agrégation de mathématiques en 1977, son diplôme de Polytechnique en 1978 et de l'École normale supérieure en 1979[5].

Il devient ingénieur de recherche à l'École des mines de Paris de 1979 à 1980[5]. En 1981, il devient chef de projet au centre de recherche de Schlumberger à Saint-Étienne, chargé de développer des nouvelles technologies[1]. En 1985, il est désigné directeur de programme de recherche et développement de Schlumberger aux États-Unis[5]. En 1990, il est nommé à Alger en tant que directeur régional marketing et technologies pour Schlumberger en Afrique du Nord puis est chargé, en 1993, de la direction régionale du même secteur en Amérique latine, à Caracas, et enfin au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, à Dubaï en 1997, puis au Caire[1],[5]. Toujours à Schlumberger, il devient directeur mondial de la technologie en 1999 à Houston. En 2001, il est responsable à Londres du développement de nouvelles activités dans le stockage du dioxyde de carbone, avant d'être nommé à Moscou comme vice-président chargé de développer le marché russe[1].

En 2007, il est détaché auprès de l'Agence internationale de l'énergie comme expert international pour le développement de scénarios énergétiques mondiaux durables à long terme[6],[5]. De 2009 à 2011, il est chef économiste à Schlumberger Paris puis, de 2012 à 2013, président du centre de technologie de ce groupe à Rio de Janeiro[5].

Par ailleurs, Ben Naceur est un ancien membre du conseil des directeurs mondiaux de la Society of Petroleum Engineers (en) et le vice-président de l'Institut des hautes études scientifiques de Paris[5]. Il est également co-auteur de 120 publications et de 13 livres, parmi lesquels Global Energy Assessment (2012), Resources to Reserves (2013) et Future Energy (2014)[5],[7].

Le , il devient ministre de l'Industrie, de l'Énergie et des Mines dans le gouvernement Jomaa. Il y défend la suppression progressive des subventions énergétiques[8].

Le , il devient directeur des politiques et technologies d'énergie durable à l'Agence internationale de l'énergie[9].

En , il devient le chief economist de l'Abu Dhabi National Oil Company[10].

En , il est élu à la tête de la Société des ingénieurs du pétrole (en) pour une période de trois ans (2021-2023)[11].

Prix et reconnaissances

Ses décisions et actions en tant que ministre, économiste en chef à l'Abu Dhabi National Oil Company et directeur général de Nomadia Energy Consulting convainquent la Society of Petroleum Engineers (en) et l'American Institute of Mining, Metallurgical, and Petroleum Engineers (en) de lui décerner, en octobre 2019, la Charles F. Rand Memorial Gold Medal[12].

Vie privée

Kamel Ben Naceur est marié à Najoua Khouaja et père de trois enfants : Anis (co-fondateur de l'application Mixer[13]), Mohamed Khalil et Walid Aymen[5],[14].

Parmi ses frères et sœurs, il y a un professeur universitaire physicien, une magistrate de la Cour des comptes de Tunisie, une pharmacienne, une nutritionniste également artiste peintre, ainsi que des ingénieurs et des hommes d'affaires[1]. Son oncle, Mahmoud Ben Naceur, est un docteur, pionnier dans la cardiologie en Tunisie, et a été maire de Gafsa où une rue porte son nom[1].

Références

Notes

  1. Cette faculté d'être inscrit dans les deux écoles n'est possible qu'en tant qu'élève étranger  donc à une minorité d'élèves  en raison des contraintes administratives qui s'appliquent aux élèves français, liées au statut de fonctionnaire.

Références

  1. « Kamel Bennaceur : un citoyen du monde », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  2. De la promotion X1975, voir le site de l'association des anciens élèves de l'École polytechnique (AX) ; la consultation de sa fiche sur ce site de l'AX indique notamment : « Ancien élève étranger ».
  3. Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, onglet « Catalogues de la BCX –> Famille polytechnicienne », recherche « Kamel Ben Naceur », résultat : « Ben Naceur, Kamel (X 1975) ».
  4. Annuaire des anciens élèves de l'École normale supérieure, recherche « Kamel Bennaceur », résultat : « Bennaceur, Kamel (promotion 1975 s) ».
  5. « Biographie de Kamel Ben Naceur, nouveau ministre de l'Industrie, Énergie et Mines », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  6. « Kamel Bennaceur, X1975, entre au gouvernement tunisien », sur polytechnique.edu, (consulté le ).
  7. Kamel Bennaceur, « Les hydrocarbures non conventionnels : nouvelles perspectives de l'industrie parapétrolière », Responsabilité et environnement, no 64, , p. 86-92 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Tunisie : le ministre de l'Industrie Kamel Ben Naceur défend la suppression progressive des subventions énergétiques », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  9. « Kamel Ben Naceur, nommé directeur à l'Agence internationale de l'Énergie », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  10. (en) « Kamel Bennaceur », sur linkedin.com (consulté le ).
  11. « Kamel Ben Naceur élu président de l'Association mondiale des ingénieurs pétroliers », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).
  12. « Encadré 1.2. Le rôle des conditions financières en tant que déterminant des échanges », sur dx.doi.org (consulté le ).
  13. (en) « Mixer founders Anis Bennaceur, Cody Simons & Alex Carapetis on their popular app & more », sur downtownmagazinenyc.com, (consulté le ).
  14. (en) « Kamel Bennaceur », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
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