Jungle

La jungle est un terme polysémique qui n'a pas de signification biogéographique précise. Ce terme est un emprunt du hindi via la langue anglaise. La jangal désigne alors une formation végétale sèche comptant une proportion irrégulière d'arbres présente principalement dans le Teraï. Le succès du livre de Rudyard Kipling, Le Livre de la jungle, a popularisé le terme qui désigne désormais, par extension optimale, selon Roger Brunet[1], la forêt dense à la végétation verte et luxuriante, telle que la forêt tropicale.

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La jungle avec le lion d'Henri Rousseau.
Jungle au Cambodge.

Étymologie

Le mot « jungle » provient du sanskrit जङ्गल (jaṅgala) qui désigne les espaces naturels sauvages. On rencontre parfois en français l'orthographe « jongle ». Dans beaucoup de langues du sous-continent indien, ce mot est généralement utilisé pour désigner tout espace de terre sauvage, non cultivée ou non mise en valeur, aussi bien les forêts que les déserts.

Symbolisme

En Occident, la jungle a hérité des connotations négatives de la vieille forêt (celle où rôde le loup des contes pour enfants) auxquelles se sont rajoutés les aspects négatifs de l'exotisme (inconnu et sauvagerie) et des lieux chauds et humides (miasmes et vermine). La jungle est donc l'incarnation de l'inhumanité invivable, et la loi de la jungle une forme de chaos qui fait office d'épouvantail politique.

Écologie

La jungle et plus généralement les forêts tropicales sont très importantes pour la planète. Elles fournissent une partie l'oxygène que nous respirons. En effet, les plantes absorbent le dioxyde de carbone de l'air lors de la photosynthèse et rejettent de l'oxygène. Lorsque la plante meurt, elle se décompose, libérant le carbone qui, en s'oxydant avec l'air, redonne du dioxyde de carbone.

L'importance de ce milieu réside dans le fait qu'il abrite une grande quantité d'animaux et de végétaux, ce qui a une influence sur le climat.

Des nombreuses espèces de plantes et d'animaux ont déjà disparu dans la jungle et d'autres sont menacées d'extinction[2].

Répartition

Les jungles sont situées le long de l'équateur. La plus grande se trouve en Amérique du Sud (Amazonie). Les autres se répartissent entre l'Afrique (Congo, Gabon, Cameroun, Guinée équatoriale, Madagascar, Tanzanie, etc.), l'Asie du Sud-Est (notamment en Malaisie et en Indonésie, mais aussi les Philippines, le Cambodge, le Laos et le Viêt Nam) et l'Océanie (principalement dans l’extrême nord de l′Australie et en Nouvelle Guinée).

Exploitation de la jungle

L'être humain, dans les pays tropicaux, déforeste la jungle afin de dégager des étendues de terres arables pour l'agriculture. Des États comme le Brésil déforestent principalement pour créer de vastes étendues de champs de soja, qui sert principalement à nourrir les animaux dans les élevages intensifs.

Les arbres extraits des forêts tropicales alimente essentiellement le commerce mondial de bois (meubles, bois de construction, etc.) plus qu'il n'est utilisé pour la construction d'habitations sur place.

La jungle dans les conflits armés

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Pendant la deuxième Guerre mondiale

Des Marines dans la jungle en 1944.

Durant la Seconde Guerre mondiale, une guerre de la jungle s'est déroulée lors de la guerre du Pacifique au cours de laquelle la jungle fut un véritable champ de bataille. Les compétences et les tactiques de combat non conventionnelles ont été spécialement développées pour être utilisés dans cet environnement.

Les premiers combats dans la jungle se déroulèrent lors de la bataille de Malaisie, en 1941. Ils continuèrent jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique, c'est-à-dire jusqu'au lors de la signature des actes de capitulation du Japon.

La jungle fut un enfer pour les troupes américaines qui n'étaient pas du tout habituées à cet environnement, confrontées en plus aux pièges que disposaient les Japonais.

Pendant la guerre du Viêt Nam

Des soldats américains au Viêt Nam (photographie prise en 1966).

Durant la guerre du Viêt Nam, l'armée américaine fut exposée à un environnement hostile qu'elle ne connaissait pas auparavant. Les jungles du Viêt Nam étaient très touffues, ce qui permit aux Vietcongs de se cacher facilement. Les Vietnamiens étaient bien sûr exposés aux mêmes risques que l'US Army mais ces autochtones connaissaient parfaitement leur environnement.

Bien que les forces américaines aient réussi à maîtriser la guerre, elles furent incapables d'installer un programme stratégique de succès dans la jungle. Ainsi l'armée américaine a perdu la guerre du Viêt Nam même si elle remportait toutes les grandes batailles d'envergure contre la guérilla vietcong et l'armée nord-vietnamienne.

Après la guerre du Viêt Nam, plus aucune guerre ne se déroula dans la jungle.

Notes et références

  1. Roger Brunet, Les mots de la géographie, éd. Reclus-La Documentation Française, 1992.
  2. (en) The Deforestation of the Peruvian Jungle, Jungle-Tech, consulté le .

Annexes

 : source utilisée pour la rédaction de l'article

Bibliographie

  • (fr) Le Livre de la jungle, Rudyard Kipling.
  • (fr) L'Inde sauvage - faune, flore et paysages de l'Inde et du Népal, Éric Rambeau (ISBN 978-2-87677-134-5)
  • (en) The jungle and the aroma of meats: an ecological theme in Hindu medicine, Francis Zimmermann, 1999 (ISBN 8120816188)

Filmographie

  • (fr) La Loi de la jungle, 54 min (documentaire Guyane)
  • (fr) Les Secrets de la jungle d'Afrique, par Jean-Yves Collet (documentaire Afrique)

Articles connexes

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