Jumeaux monozygotes

Les jumeaux monozygotes (univitellins, « vrais », « identiques ») sont des jumeaux qui proviennent de la division d'un œuf fécondé unique. Ils sont issus du même ovule et du même spermatozoïde et possèdent une information génétique identique.

Quatre types de jumeaux monozygotes. (À gauche : stade de la division ; à droite : nombre de chorions et d'amnios.)
Les frères jumeaux Lech et Jarosław Kaczyński, président et président du Conseil des ministres polonais, avec Benoît XVI.

Détermination de la gémellité vraie

La gémellité vraie peut être établie avant trois mois de grossesse en cas de grossesse gémellaire monochoriale.

La grossesse gémellaire bichoriale n'est monozygotique que dans un tiers des cas. En cas de fœtus de même sexe dans la grossesse bichoriale seul des examens génétiques peuvent prouver la monozygotie si les examens biologiques comme le groupe sanguin ne permet pas pas de conclure à une bizygotie.

En dehors des cas où il existe un critère déterminant (voir plus bas), on se basera le plus souvent sur la ressemblance, même si celle-ci a ses limites (deux frères ou sœurs peuvent avoir une grande ressemblance sans être de vrais jumeaux).

Vrais jumeaux certains

Toutes les formes avec partage d'annexes.

Faux jumeaux certains

Toute caractéristique génétique différente (couleur des yeux, des cheveux, groupe sanguin) ou sexe différent.

Formes

Selon l'étendue de la séparation

  • Les termes monozygotes bichorioniques ou biamniotiques caractérisent de vrais jumeaux lorsque l'œuf initial se scinde très précocement, le jour de la fécondation (fusion du spermatozoïde avec l'ovule). Dans ce cas, les deux œufs issus de la division vont s'implanter à l'aide de placentas distincts. Les embryons ainsi constitués auront chacun un chorion[1] et un amnios[2] (appelé également poche des eaux) propres.
  • Les monozygotes monochorioniques et biamniotiques caractérisent deux jumeaux vrais ayant en commun un seul placenta et un seul chorion. Les jumeaux monochorioniques et biamniotiques se caractérisent également par le fait qu'ils ont chacun un amnios, les deux sacs amniotiques étant séparés dans ce cas par une cloison.
  • Les monozygotes monochorioniques et monoamniotiques (rares) sont des jumeaux vrais qui ont en commun un seul placenta, un seul chorion et un seul sac amniotique.
  • Des jumeaux incomplètement séparés sont des frères siamois ou jumeaux siamois.

Selon le patrimoine génétique

  • Les monozygotes hétéroalléliques ou hétérocaryotes (forme exceptionnelle) caractérisant des jumeaux vrais issus d'un seul œuf mais dont les chromosomes ne sont pas tous identiques (très rares).

Implications médicales

Les vrais jumeaux partageant le même patrimoine génétique, ils ont les mêmes groupes sanguins et tissulaires, ce qui permet les transfusions, les transplantations ou les greffes d'organes sans rejet.

Ils partagent également les mêmes maladies génétiques : toute découverte d'une maladie génétique ou susceptible de l'un doit également être recherchée chez l'autre.

L'étude des jumeaux permet aussi de mieux différencier l'inné de l'acquis. En effet, les vrais jumeaux ont un inné quasiment identique. Il est donc facile de voir — à condition de faire des comparaisons statistiques méthodologiquement correctes avec les faux jumeaux — si les similitudes de comportement sont liées à la génétique ou aux conditions de vie.

Implications sociales

En criminologie, jusque dans les années 2010, il n'était pas possible de différencier les empreintes génétiques des vrais jumeaux, mais ils se distinguent toujours par leurs empreintes digitales.

Le Eurofins Scientific (EUFI.PA) annonce « avoir réalisé une avancée majeure dans les travaux de recherche visant à différencier l'ADN des jumeaux monozygotes »[3],[4],[5],[6].

Statistiques

Seul un tiers environ des jumeaux sont monozygotes autrement dit « vrais jumeaux »[7].

Notes et références

  1. Paroi externe enveloppant l'embryon et formé par des replis de l'allantoïde.
  2. Annexe de l'embryon la plus interne constituant une poche remplie de liquide dans lequel baigne le fœtus.
  3. « Eurofins développe le premier test permettant de différencier l’ADN de jumeaux monozygotes pour les analyses médico-légales et les tests de paternité », sur www.eurofins.fr,
  4. Laurent Alexandre, « Les vrais jumeaux n'existent pas », Le Monde (M Sciences), (lire en ligne)
  5. (rédaction) avec AFP, « ADN: les vrais jumeaux ne sont pas complètement identiques », L'Express, (lire en ligne)
  6. Pierre Barthélémy, « Quand la justice veut différencier des vrais jumeaux par l'ADN », Passeur de sciences (M Blogs), (lire en ligne)
  7. Statistiques ici.
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