Julien de Médicis (évêque)

Julien de Médicis, ou, en italien, Giuliano di Pierfrancesco de' Medici, né à Florence vers 1520, mort au château d'Auriol le , est un prélat italien qui fut titulaire d'évêchés et d'abbayes français.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Médicis.

Julien de Médicis
Biographie
Naissance vers 1520
à Florence
Décès
au château d'Auriol
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
Archevêque d'Albi
Archevêque d'Aix-en-Provence
Évêque de Béziers

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Fils de Pierfrancesco de Médicis le Jeune et de Maria Soderini, il était le frère de Lorenzino de Médicis, rendu célèbre par le drame de Musset, Lorenzaccio. Après la mort prématurée de son père il fut élevé par sa mère et sa famille dans la Villa del Trebbio. En 1526, devant l'arrivée des lansquenets à Florence, il se réfugia avec son frère à Venise.

Lorsque Lorenzino assassina son cousin le duc Alexandre de Médicis (1537), Julien s'enfuit à Bologne, puis à nouveau à Venise. Après la bataille de Marciana, probablement accompagné de son cousin Pierre Strozzi, il se réfugia en France, chez sa parente la reine Catherine de Médicis.

Il se rendit à Rome en 1561 pour entrer dans l'état ecclésiastique, et à son retour en France il fut nommé, le de la même année, évêque de Béziers, prenant la succession de son cousin Laurent Strozzi. C'est sous son épiscopat, le , que les protestants s'emparèrent de la cité biterroise : ils pillèrent la cathédrale Saint-Nazaire et détruisirent les tombeaux des évêques ainsi que celui de Jeanne de France.

Toujours à la suite de son cousin Laurent Strozzi, il devint abbé de Saint-Victor de Marseille et archevêque d'Aix-en-Provence. Les dates de 1570 et 1571, respectivement, ont été citées pour sa prise de possession de ces deux sièges[1], mais la Gallia Christiana Novissima conteste cette interprétation : Laurent Strozzi mort (1571), Julien de Médicis aurait été assuré de sa succession par le roi ; il ne fut préconisé, tant pour l'abbaye que pour l'archevêché, que le [2].

Après la mort de Cosme Ier, il se réconcilia avec le nouveau grand-duc Ferdinand Ier (1574), et il se rendit à Florence en 1576.

Il fut transféré ensuite à l'évêché d'Albi, où il fut nommé le [3] mais n'arriva dans la ville que le ou il logea au couvent des Frères Prêcheurs et fit son entrée solennelle le lendemain. La porte de Vigan étant fermée à cause des guerres de religion il passa par la porte de Verdusse[4]. Durant son administration il mit un zèle particulier à rétablir la paix et l'union parmi ces diocésains. quelques-unes sont relatives à Carlus et de Salvagnac qui seront assiégées durant les guerres de religion.
Le il autorise les religieux Carmes, dont la maison placée hors la ville venait être détruite à cause guerres de religion à construire un couvent et une église au lieu appelé alors Castelnau.
Julien de Médicis fut le fondateur deu couvent des Capucins, placés en 1584 au Castelviel et transféré peu de temps après au faubourg du Bout-du-Pont[5].

Son cousin Alexandre Canigiani lui succéda à Aix. Le , il obtint du roi Henri III l'autorisation de résigner l'abbaye de Saint-Victor en faveur de son cousin Robert Frangipani, son neveu, patrice romain et clerc du diocèse de Rome ; ce dernier eut ses bulles le . Julien, archevêque de Médicis, évêque d'Albi[6], garda la jouissance du château d'Auriol, en Provence, avec le titre de vicaire général de l'abbé de Saint-Victor ; il y mourut le (probablement d'hydropisie), et il fut inhumé dans une des chapelles du cloître de Saint-Victor[7].

Sources

Références

  1. Voir par exemple : Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, vol. IV, Toulouse, Privat, 1876 (réimp. 2003) (ISBN 978-2-84575-165-1 et 2-84575-165-6), p. 271.
  2. J.H. Albanès, Gallia Christiana Novissima, Province d'Aix, Paul Hoffmann, Montbéliard, 1895, col. 124.
  3. Il existe le même désaccord sur cette date que pour celle de l'arrivée sur les sièges d'Aix et de Saint-Victor de Marseille : la Gallia Christiana Novissima relève que certains citent les dates de 1575 et même 1574.
  4. Clément Compayré, Études historiques et documents inédits sur l'Albigeois, le Castrais, et l'ancien diocèse de Lavaur.
  5. Albi d'hier et d'aujourd'hui - Le bout du Pont sur ladepeche.fr
  6. Suivant le nom qui lui est alors donné dans les documents.
  7. L'Histoire générale de Languedoc (IV, pp. 271 et 389) affirme qu'il mourut dans l'abbaye ; la Gallia Christiana Novissima a consulté les documents relatifs à son décès et montre qu'il a eu lieu au château d'Auriol.

Voir aussi

Article connexe

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