Julie Doucet

Julie Doucet, née le à Saint-Lambert, au Québec (Canada), est une autrice de bande dessinée québécoise.

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Biographie

Julie Doucet étudie les arts plastiques au Cégep du Vieux Montréal au début des années 1980. C'est là qu'elle découvre la bande dessinée. Elle s'inscrit ensuite à l'Université du Québec à Montréal[1], où elle étudie les arts graphiques (art de l'impression) et plastiques. Elle fait ses débuts dans le numéro 2 de la revue Tchiize! (bis) publiée par Yves Millet au milieu des années 1980. Elle collabore ensuite à L’Organe (devenu Mac Tin Tac) et à Rectangle, deux revues qui verront éclore toute une génération d'auteurs « underground » québécois majeurs.

Entre 1988 et 1990, Doucet crée son fanzine, Dirty Plotte (14 numéros). Elle y raconte ses rêves, qu'elle note, et ses fantaisies ou ses angoisses, en n'ayant jamais peur de choquer - sa pudeur prend une forme inattendue : alors qu'elle évoque sans problème des sujets tels que la sexualité ou les menstruations, elle évitera toujours de parler de sa famille ou de ses amis.
Ses pages sont reprises par des revues comme Heck!, Rip-Off Comix, Wimmen Comix, Buzzard, Weirdo (fondé par Robert Crumb) ou en France Chacal Puant (fondé par Stéphane Blanquet).

En 1990, le fondateur de la maison d'édition Drawn and Quarterly, Chris Oliveros, publie Dirty Plotte sous forme de comic-book. C'est le point de départ d'une reconnaissance importante pour Julie Doucet, qui est alors admirée par des auteurs tels que Robert Crumb, Charles Burns ou encore Art Spiegelman. En 1991, elle reçoit le prix Harvey best new talent[2]. Elle émigre un temps à New York[3], revient à Montréal, part vivre quelques années à Berlin avant de rentrer à nouveau à Montréal.

Après la sortie de L'Affaire Madame Paul, Julie Doucet participe à Comix 2000[2] ; puis elle abandonne la bande dessinée en 2006[3],[1].

Œuvres publiées

La plupart des œuvres de Doucet sont parues d'abord en anglais, mais cela n'est pas systématique. Les recueils ne correspondent pas forcément selon les langues.

À partir des années 2010, elle auto-publie de nombreux livres au sein de la structure « Le Pantalitaire »[4].

Bande dessinée

  • (en) By the way, fanzine auto-édité en 1988, réédité en risographie chez Le Pantalinaire vers 2015.
  • (en) Dirty Plotte, fanzine auto-édité, 12 numéros, 1988-1990.
  • (en) Dirty Plotte, Montréal : Drawn & Quarterly, 12 numéros, 1991-1998.
  • (en) Lève ta jambe mon poisson est mort !, Montréal : Drawn & Quarterly, 1992.
  • (en) The Reel Dope, fanzine auto-édité en 1992, réédité en risographie chez Le Pantalinaire vers 2015.
  • Monkey and the Living Dead, Chacal puant, 1994. Réédition L'Association, coll. « Mimolette », 1999.
  • (en) My Most Secret Desire, Montréal : Drawn and Quarterly, 1995.
  • Là là, chu tanney là !!! Ou le rêve récidiviste, Mille Putois, coll. « Taureaux des îles », 1995.
  • Ciboire de criss !, Paris : L'Association, coll. « Ciboulette », 1996.
  • Changement d'adresses, Paris : L'Association, coll. « Ciboulette », 1998.
    (en) My New York Diary, Montréal : Drawn and Quarterly, 1999.
  • L’Affaire Madame Paul, Montréal : L'Oie de Cravan, 1999. Réédition L'Association, coll. « Éperluette », 2000.
    (en) The Madame Paul Affair, Montréal : Drawn and Quarterly, 2000.
  • (en) My New New York Diary, avec Michel Gondry, PictureBox, 2010. Bande dessinée à deux mains accompagnant un court-métrage de Michel Gondry.
  • Fantastic Plotte, Montréal : L'Oie de Cravan, 2014. Intégrale des bandes dessinées publiées dans Dirty Plotte, bilingue français-anglais

Illustration

  • Schnitte. Caricature of Love, Berlin : Reprodukt, 1997. (ISBN 3931377148)
  • (en) Long Time Relationship, Montréal : Drawn and Quarterly, 2001.
  • Catalogue de boulons, Montréal : Mille Putois, coll. « Portefeuille », 2010.
  • Maquette du livre J'aime, Montréal : Le Pantalitaire, 2014.
  • Sauve-qui-peut ! (Run for your Life), Montréal : Le Pantalitaire, 2015. Collages.

Texte illustré

  • Benoît Chaput, Melek, Montréal : L'Oie de Cravan, 2002.
  • Jean-François Jouanne, Chroniques de New York, Seuil, 2003.
  • Journal, Paris : L'Association, coll. « Côtelette », 2004.
    (en) 365 Days, Montréal : Drawn and Quarterly, 2007.
  • (en) Lady Pep, Montréal : Drawn and Quarterly, 2004.
  • J comme Je. Essais d'autobiographie, Paris : Seuil, 2005.
  • Autrinisme de réglohnette, auto-édition, 2005. Dictionnaire de langue inventée.
  • Je suis un K, Montréal : L'Oie de Cravan, 2006. Poèmes illustrés accompagnés d'un CD où ils sont lus par Anne-François Jacques.
  • Elle-Humour, PictureBox, 2006.
  • À l'école de l'amour, Montréal : L'Oie de Cravan, 2007. Poèmes.
  • Le Révolution, Montréal : Le Pantalitaire, 2012. Poésie-Collage.
  • (en) 99-plus suicide projects, Montréal : Le Pantalitaire, 2012. Texte-Collage.
  • Un deux trois Je ne suis plus là, Montréal : Le Pantalitaire, 2013. Poésie-Collage.
  • La Mémoire se mange, Montréal : Le Pantalitaire, 2014. Collages d'images et de mots.
  • (en) The Adorable Little School of Art of Canada, Montréal : Le Pantalitaire, 2014. Collages d'images et de mots.
  • Rémi Eurelec et les autres, Montréal : Le Pantalitaire, 2014. Poésie.
  • J'aime, Montréal : Le Pantalitaire, 2014. Poésie-Collage, avec traduction en anglais.

Prix et récompenses

Références

  1. (en) Ian McGillis, « Montreal's Julie Doucet revolutionized comics — then she walked away », montrealgazette.com, (lire en ligne).
  2. (en) « Julie Doucet », sur Comiclopedia, .
  3. Laurence Brogniez, « Féminin singulier : les desseins du moi. Julie Doucet, Dominique Goblet », Textyles, nos 36-37, , p. 117-118 (DOI 10.4000/textyles.1426, lire en ligne)
  4. « Le Pantalitaire », présentation sur le site officiel, consulté en janvier 2016.

Annexes

Documentation

Liens externes

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