Julia Robinson

Julia Hall Robinson[1], née Bowman, ( à Saint-Louis, Missouri, États-Unis – à Oakland, Californie) était une mathématicienne américaine. Elle est maintenant surtout connue pour ses travaux sur la résolution du dixième problème de Hilbert.

Biographie

Après le décès de sa mère en 1922, elle grandit avec sa sœur Constance en Arizona, puis au sud de la Californie à partir de 1925[2]. À neuf ans, elle dut garder le lit pendant un an à cause d'une scarlatine et de ses complications. Elle reprit l'école avec deux ans de retard ; son résultat à un test de QI s'avéra être légèrement inférieur à la moyenne (98), selon elle parce qu'elle lisait lentement et n'était pas habituée à passer des tests[3]. C'est à cette époque qu'elle commença à s'intéresser aux mathématiques. Elle fut la seule fille à choisir l'orientation mathématiques-physique, et reçut les félicitations en fin d'année.

Après avoir passé quelques années au San Diego State College (maintenant appelé université d'État de San Diego), elle alla en 1939 à l'université de Berkeley, où elle compléta ses études de premier cycle et de cycles supérieurs. Elle décrivait ses années à Berkeley comme parfaitement heureuses[2].

En 1941, elle épousa son professeur de mathématiques de Berkeley, Raphael Robinson. Mais, un règlement interdisant à cette époque à des membres d'une même famille de travailler dans le même département, Julia Robinson resta longtemps au laboratoire de statistiques[2].

En 1976, Robinson fut la première femme à être élue membre de la division de mathématiques de la National Academy of Sciences. De plus, elle fut la première femme présidente de l'American Mathematical Society (en 1983-1984), mais elle ne voulait pas qu'on le mentionne[4]. Elle a été conférencière Noether en 1982 et récipiendaire d’une bourse MacArthur en 1983[5].

Elle mourut de leucémie à Oakland en Californie, à l'âge de 65 ans.

Sa sœur, Constance Reid, est une biographe de mathématiciens.

Travaux

Elle obtint son doctorat en 1948[6], sous la direction d'Alfred Tarski. Puis elle décida de s'attaquer au dixième problème de Hilbert : ses travaux sur les équations diophantiennes et la décidabilité ne permirent pas de résoudre ce problème ; mais, en 1970, la preuve de l'indécidabilité du dixième problème de Hilbert fournie par Youri Matiiassevitch s'appuyait largement sur ses travaux. Robinson s'éloigna de ce sujet seulement deux fois au cours de ses recherches. La première fois pour sa thèse sur la résolution ou la non-résolution de problèmes mathématiques. La seconde fois pour une incursion dans la théorie des jeux, à l'occasion de laquelle elle prouva que la dynamique du joueur fictif converge vers un équilibre de Nash en stratégie mixte dans le cadre d'un jeu à somme nulle à deux joueurs.

Bibliographie

Notes et références

  1. Prononciation.
  2. (en) Constance Reid, « The Autobiography of Julia Robinson », The College Mathematics Journal, vol. 17, no 1, , p. 2–21 (ISSN 0746-8342 et 1931-1346, DOI 10.1080/07468342.1986.11972925, lire en ligne, consulté le )
  3. « Julia Robinson : more quotes and observations » : « In junior high school Constance and I were given an IQ test. Constance did very well, but I, being a slow reader and unaccustomed to taking tests, did poorly ; my IQ was recorded as 98, two points below normal. »
  4. Feferman.
  5. (en-US) « How Julia Robinson helped define the limits of mathematical knowledge », sur Science News, (consulté le )
  6. (en) Smorynski, C., « Julia Robinson, In memoriam », The Mathematical Intelligencer, vol. 8, no 2, , p. 77-79 (ISSN 1866-7414, DOI https://doi.org/10.1007/BF03026842)

Annexes

Articles connexes

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