Jules Ravenel

Jules Ravenel, né le à Paris où il est mort le , est un bibliothécaire et bibliographe français.

Biographie

Fils d’un sous-intendant militaire aux bureaux du ministère de la guerre, Ravenel a effectué de bonnes études[1]. Ses études bibliographiques portent principalement sur le XVIIe et le XVIIIe siècle. Il a commencé, en 1827, par fournir de courtes notices aux éditions diamant des classiques français de la librairie Lemoine, à l’époque où il était de mode dans l’édition parisienne, de réduire les classiques français à la forme d’abrégés, afin d’en constituer des bibliothèques à l’usage du peuple. Il a ainsi donné une nouvelle édition du roman de Billardon de Sauvigny, intitulé : les Amours de Pierre-le-Long et de Blanche Bazu, précédée aussi d’une petite notice sur l’auteur. Un peu plus tard, il a commencé une nouvelle édition des Mémoires de Bachaumont, en dix volumes, suspendue après le quatrième (1830)[2].

Sous-bibliothécaire à la Bibliothèque de la ville de Paris, depuis 1830[3], il a été nommé, le , conservateur-adjoint au département des imprimés de la Bibliothèque royale de la rue Richelieu, à la suite d’un remaniement, il a été promu au grade de conservateur, le [2]. Nommé conservateur en chef, le , il est devenu sous-directeur de cet établissement, en 1859[1].

Il a fourni de nombreux articles fournis au feuilleton du Journal de la librairie[1] et des notices bibliographiques à la Bibliographie de la France ainsi qu’à la France littéraire de Quérard. On lui doit diverses éditions annotées, notamment : les Œuvres complètes de Montesquieu (1835), les Lettres du cardinal de Mazarin à la princesse Palatine pendant les années 1651 et 1652 (1836, in-8°), les Lettres de Mlle Aissé à Mme Calandrini (1846, in-18), la Pucelle, dans les Œuvres complètes de Voltaire, de Beuchot. C’est à tort qu’on lui attribue les Mémoires de Mme Roland, d’après des papiers authentiques (1841, 2 vol. in-8°), qu’il a formellement désavouée, n’en ayant revu que les 48 premières pages[1].

Dans un voyage fait en Suisse en 1834, il a découvert, à Berne, de nouveaux écrits de Jean-Jacques Rousseau, publiés depuis par George Streckeisen-Moultou (d) dans J.-J. Rousseau, ses amis et ses ennemis, (1865, 2 vol. in-8°). On lui doit encore de nombreux articles fournis au feuilleton du Journal de la Librairie, sous la direction de Beuchot, etc[3].

Membre de la Société de l'histoire de France et du Comité historique près le ministère de l’instruction publique, il a été décoré de la Légion d’honneur, le et promu officier, le [4].

Notes et références

  1. Ferdinand Höfer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours : avec les renseignements bibliographiques et l’indication des sources à consulter, t. 41, Paris, Firmin Didot Frères, , 1032 p. (lire en ligne), p. 721.
  2. Joseph-Marie Quérard, La France littéraire : ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France, ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, t. 11, Paris, L’éditeur, , 708 p. (lire en ligne), p. 682.
  3. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, t. 2, Paris, Hachette et Cie, , 4e éd., 1888 p. (lire en ligne), p. 1510.
  4. Archives nationales, « Dossier LH/2272/8 », sur Base Léonore, (consulté le )

Liens externes

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