Jules Lunier

Jules Lunier (Sorigny, 1822 - Saint-Sulpice-de-Favières, 1885) est un aliéniste français et un membre de l'Académie de Médecine (1882-1884). Il est surtout connu pour sa lutte contre la loi du 30 juin 1838 sur les aliénés et pour ses nombreuses publications relatives au traitement des déséquilibrés.

Jules Lunier
Buste en marbre du Dr Lunier
(cité scolaire Augustin-Thierry).
Biographie
Naissance
Sorigny
Décès (à 63 ans)
Saint-Sulpice-de-Favières
Thématique
Profession Psychiatre
Distinctions Officier de la Légion d'honneur (d)
Membre de Académie nationale de médecine
Données clés

Biographie

Neveu du docteur Baillarger, Jules Lunier naît à Sorigny d'un père aubergiste[1]. Après des études secondaires au lycée de Tours, il intègre la faculté de médecine de Paris. D'abord en résidence sous la direction de son oncle à la Salpêtrière, Lunier devient, en 1845, interne des hôpitaux de Paris. Finalement, en 1849, il termine ses études en soutenant une thèse sur la paralysie générale progressive[2].

Désormais médecin, son oncle le nomme médecin adjoint à la maison de santé d'Ivry. Il devient ensuite médecin-chef de l'asile d'aliénés de Niort avant d'être nommé, en 1858, directeur-médecin de l'asile de Blois. Il arrive alors au sommet de sa carrière[2].

En 1864, il devient inspecteur général du service des aliénés et du service sanitaire des prisons de France[2]. Pendant la Guerre franco-prussienne de 1870, il joue un rôle actif comme médecin lors du siège de Paris[3].

En 1873, il fonde, toujours avec le Dr Baillarger, la Société française de tempérance (ancêtre de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie)[2]. En 1878, il est chargé par le ministère de l'intérieur de rédiger un rapport sur le service des aliénés à l'occasion de l'Exposition universelle de 1878. Dans le même temps, il collabore activement à la révision de la loi du 30 juin 1838 sur les aliénés[2].

En 1882, il est fait membre de l'Académie de médecine. En 1884, il s'occupe de l'organisation préparatoire du congrès de l'association pour l'avancement des sciences qui se tient à Blois. Il meurt cependant d'un refroidissement avant la tenue du congrès[2].

Hommages et distinctions

Décoration

Officier de la Légion d'honneur[3].

Autres hommages

À Blois, où il a longtemps exercé (1858-1880), Jules Lunier a laissé son nom à une rue ainsi qu'à la villa Lunier, aujourd'hui intégrée à la cité scolaire Augustin-Thierry.

Bibliographie

  • Pierre Duchemin, « Une famille d'aliénistes tourangeaux au XIXe siècle : les docteurs Baillarger, Lunier et Doutrebente », Bulletin de la Société Archéologique de Touraine, vol. XLV, , p. 229-238 (lire en ligne)
  • Jules Lunier, De l'augmentation progressive du chiffre des aliénés et de ses causes. Premier mémoire, Savy, 1870

Liens externes

Articles connexes

Références

  1. Duchemin 1997, p. 230
  2. Duchemin 1997, p. 231
  3. Duchemin 1997, p. 232
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