Jules Garnier

Jules Garnier ( à Saint-Étienne (Montaud) - à Gorbio), est un ingénieur français.

Pour les articles homonymes, voir Garnier.

Ne doit pas être confondu avec Jules-Arsène Garnier.

Jacques Jules Garnier

Naissance
Saint-Étienne
Décès  65 ans)
Gorbio
Origine France
Arme Génie Auxiliaire
Grade Commandant
Années de service 1870 – 1871
Commandement Commandant du Génie Auxiliaire à l'armée des Vosges
Conflits guerre franco-prussienne de 1870
Faits d'armes défense de Dijon, sorties commando contre le pont de Buffon
Distinctions chevalier de la Légion d'honneur, croix du mérite agricole (1888)
Hommages son nom a été donné à un minerai de nickel qu'il a découvert, la garniérite, un lycée porte son nom en Nouvelle-Calédonie, ainsi qu'une rue de Nouméa, un minéralier de la Société Le Nickel...
Autres fonctions ingénieur métallurgiste, géologue, industriel

Une formation prestigieuse

Il fit ses études à l'École des mines de Saint-Étienne (1860), géologue et chimiste, industriel, Jules Garnier se révèlera être un historien et un ethnologue.

Biographie

Portrait
Garniérite, Mine de Camps des sapins, Thio, Province Sud, Nouvelle-Calédonie

À sa sortie de l'École de Mines de Saint-Étienne, il travaille deux ans aux Aciéries de la Marine et des Chemins de Fer, puis réalise une étude géologique en Sardaigne en 1862.

Il est envoyé à Nouméa comme chef du service des mines de Nouvelle-Calédonie en 1863. Jusqu'en 1866 il parcourt l'île, et y découvre un nouveau minerai de nickel : la garniérite, nommée ainsi en son honneur par ses pairs[1]. Cette découverte et cette paternité sont officialisées à l'Académie des sciences de Paris en 1876. Il effectue également des missions au Canada. Il reçoit, à l'âge de 28 ans, la Légion d'honneur.

En 1876, Jules Garnier dépose un brevet pour l'exploitation industrielle du nickel calédonien et participe à la création d'une société (la future Société Le Nickel - la SLN), en faisant construire la première usine de nickel à Pointe-Chaleix à Nouméa. Cette même année, il dépose en février un brevet décrivant les principes et les apports du ferronickel.

Entre-temps, il participe, comme commandant d'un bataillon de volontaires, à la guerre franco-prussienne de 1870. C'est l'un des premiers commandos : ponts, voies ferrées, ouvrages divers sautent tour à tour suivant les ordres. Il expérimente une de ses inventions, les torpilles (50 kg) au fulmicoton, avec des effets aussi dévastateurs qu'inutiles dans une guerre perdue trop vite. Jules Garnier participe à la défense de Dijon.

Il mène quelques réflexions sur les transports urbains dans la capitale, proposant la réalisation d'un métro aérien. Enfin, il effectue quelques recherches dans le domaine à la fois des explosifs (expérimenté pendant le conflit de 1871) et d'une meilleure utilisation de la vapeur (système compound, mitrailleuse à vapeur).

Plusieurs voyages en Amérique du Nord et plus précisément au Canada avec son fils Gilbert Garnier lui permettent de faire la preuve de ses brevets et de ses procédés[2]. C'est la reconnaissance mondiale lorsque, vers 1890 à Annapolis, sont reconnus les propriétés du ferronickel. Dès lors l'industrie de l'acier au nickel se développe, les sociétés minières du Canada font appel à Jules Garnier en raison de sa renommée. Il participe à la création d'usines entières comme ingénieur conseil pour la Canadian Copper Company (ancêtre du groupe minier Inco).

Enfin, associé avec son fils Pascal Garnier (décédé à l'âge de 26 ans, en 1898) il reprend ses expéditions lointaines.

Ingénieur-inventeur, Jules Garnier est également connu pour l'importance et la diversité de ses écrits. Bien au-delà de la « simple » publication de résultats de recherches et/ou projets divers, Jules Garnier est un écrivain. Il publie un nombre très important d'articles dans les domaines des sciences et des techniques, mais aussi dans des revues de géographie.

Sa bibliographie[3] est composée de plus de 30 références, dont ses récits de voyages, son livre référence « Le Fer », et plusieurs inventions dans divers domaines. Après 1870, il devient même secrétaire de la Société de géographie de Paris.

Jules Garnier meurt à Gorbio, le . Il est enterré au cimetière du Crêt de Roch à Saint-Étienne. Jules Garnier reste encore pour la Nouvelle-Calédonie, le personnage à l'origine du développement industriel.

Publications et œuvres

  • Jules Garnier, Le fer, Librairie Hachette et Cie., coll. « La Bibliothèque des merveilles », , 322 p.
  • Voyage à la Nouvelle-Calédonie, 1867-1868, reéd. 1978, éd. du Cagou,
  • Excursion autour de l'île de Tahiti, éd. E. Martinet 1869
  • Notes géologiques sur l'Océanie, les îles Tahiti et Rapa Paris, éd. Dunod 1870
  • Les Migrations Polynésiennes en Océanie d'après les faits naturels Paris, éd. E. Martinet 1870
  • Voyage autour du Monde : OCÉANIE les îles des pins, Loyalty et Tahiti Paris, éd. Plon 1871
  • La Lithologie du fond des mers par M. Delesse, Compte rendu et Extraits par M. Jules Garnier, 1872
  • Dianémomètre avec M. Deprez éd. Imprimerie de J. Desoer, 1872
  • Machines à percer, couper et abattre les roches, Emploi de la Nitroglycérine avec Ernest Javal St Étienne, éd. Imprimerie de V° Théolier et C° 1891
  • L'Or et le Diamant au Transvaal et au Cap, éd. Librairie Polytechnique Baudry et Cie, 1896

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Jules Garnier, « Notice historique sur la découverte des minerai de nickel de la Nouvelle-Calédonie », dans Mémoires et comptes rendus des travaux de la société des ingénieurs civils, CNAM, (lire en ligne), p. 89-93
  2. Metallurgist, « Jules Garnier, le découvreur du nickel néo-calédonien », sur France-métallurgie, (consulté le ).
  3. Bibliographie complète
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