Jules Cohen

Jules Cohen, né le à Marseille[1] et mort le à Paris 17e, est un compositeur français.

Biographie

Sur le conseil d’Halévy, ses parents l’ont amené de bonne heure à Paris pour faire ses études au Conservatoire national de musique et de déclamation où, élève de Marmontel, de Benoist et d’Halévy[2], il y a fait de brillantes études, y remportant successivement, encore fort jeune, les premiers prix de solfège, de piano, d’orgue, de fugue et d’harmonie. Il y est devenu professeur à un âge peu avancé, en même temps qu’il devenait, sur la recommandation d’Auber, le maitre de chapelle attitré des Tuileries[3]. Devenu l’ami de Saint-Saëns, il l’a assisté, à l’occasion, à l’église Saint-Merri[4].

Premier prix de solfège en , premier prix de piano en , premier prix d’orgue en , il a encore obtenu le second prix de fugue en et le premier en , puis il s’est livré avec activité à la composition. Il a écrit deux symphonies, plusieurs ouvertures, des messes, des motets, des études et de nombreux morceaux de piano, des mélodies, des pièces pour harmonium[2].

Il visait surtout le théâtre, où il n’a pourtant guère eu de succès. Après avoir écrit de nouveaux chœurs pour Athalie, pour Esther et pour Psyché, à l’occasion de reprises de ces chefs-d’œuvre faites à la Comédie-Française, il a fait représenter un assez grand nombre d’ouvrages : Maitre Claude, un acte, Opéra-Comique, 1861 ; José-Maria, 3 actes, id., 1866 ; les Bleuets, 4 actes, Théâtre-Lyrique, 1867 ; Déa, 2 actes, Opéra-Comique, 1870 ; plus deux cantates : l’Annexion et Vive l’Empereur, exécutées toutes deux en 1860, la première à l’Opéra, la seconde à l’Opéra-Comique[2]. Il a aussi écrit beaucoup de musique d’église, des symphonies, des cantates, des mélodies, des morceaux de piano[3].

Après avoir rempli, sous le Second Empire, les fonctions de maitre de chapelle de l’Empereur, à la chapelle impériale, il a, après la chute de l’Empire, été nommé professeur de la classe d’ensemble vocal au Conservatoire, et, un peu plus tard, il est entré à l’Opéra, où il est devenu chef des chœurs, poste qu’il a occupé pendant longtemps[3].

Il a pris sa retraite vers , incapable de produire de nouvelles œuvres, atteint d’une maladie qui lui avait enlevé l’usage peu à peu de ses yeux et de ses mains et à laquelle il a succombé. Parmi ses dernières compositions, on cite une Marche funèbre destinée par lui à être exécutée le jour de ses obsèques par les chœurs de l’Opéra et la fanfare Sax, dirigés par Paul Puget au cimetière du Montparnasse[3]. Il était le frère du dramaturge et romancier Félix Cohen (ru).

Œuvres

Notes et références

  1. « Archives numérisées d'état civil de Marseille, année 1835, acte de naissance n° 600, vue 7/41 » (consulté le )
  2. Henri Heugel, « Nécrologie », Le Ménestrel : journal de musique, Paris, Heugel, vol. 67, no 3, , p. 24 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Henri Gourdon de Genouillac, « Nécrologie », Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature, Paris, vol. 41, no 3, , p. 46-7 (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Rollin Smith, Saint-Saëns and the Organ : The Complete Organ Series, t. 7, Stuyvesant, NY, Pendragon Press, , xviii-352 p., 1 vol. 23 cm (ISBN 978-0-945193-14-2, OCLC 762602064, lire en ligne), p. 9.

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