Jules Chanoine

Jules Chanoine, né à Dijon le et mort le à Baudement, est un général français, ministre de la guerre sur une courte période de l'année 1898, lors de l'affaire Dreyfus.

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Biographie

Famille

Il est né au domicile de ses parents, au 25 rue Berbisey, et est le fils de Sulpice Jules Chanoine, procureur du Roi au tribunal de première instance de Dijon (il finit sa carrière en tant que conseiller à la Cour d'appel de Dijon, chevalier de la Légion d'honneur) et de Marie Flore André son épouse. Il est le petit-fils d'un officier de cavalerie sous le Premier Empire et neveu de l'ingénieur Jacques Henri Chanoine. Il est issu de la famille fondatrice de la maison de champagne Chanoine Frères.

Le à Paris, il épouse Marguerite Frossard, fille du général Charles Auguste Frossard, gouverneur du prince impérial (fils de l'empereur Napoléon III). Il a de cette union trois fils, tous élèves à l’École de Saint-Cyr, dont le capitaine Julien Chanoine et le général Jacques Chanoine, et trois filles (Henriette, Germaine et Madeleine).

Carrière militaire

Entré à l’École de Saint-Cyr à 16 ans et demi, il en sort dans le corps d’état-major puis, à la suppression de ce dernier en 1880, passe dans la cavalerie.

Il s’illustre en Algérie et en Chine — il est nommé chevalier puis promu officier de la Légion d’honneur à respectivement 20 et 24 ans — avant de mener la première mission militaire française au Japon en 1867.

La mission au Japon dirigée par Jules Chanoine. Alors capitaine, il est au centre de la photo; son adjoint Jules Brunet est 2d en partant de la droite, au premier rang.

Attaché militaire à Saint-Pétersbourg puis à Pékin, commandant la 1re division d’infanterie, il reste très longtemps général de brigade (près de huit ans), pénalisé par le classement de l’arme de la cavalerie alors qu’il exerce un commandement d’infanterie.

Carrière politique

Passé général de division, il sera l’un des éphémères ministres de la Guerre (de septembre à ) du cabinet d'Henri Brisson pendant l’affaire Dreyfus. Après sa démission, sans avertissement, à la tribune de la Chambre le , ce qui a provoqué la chute du gouvernement le 26[1], le général Chanoine occupe plusieurs emplois et missions jusqu'à sa retraite en 1900.

Il fut également membre de la Société académique de l'Aube.

Il est inhumé dans le caveau familial du cimetière du Père-Lachaise.

Décorations

  • grand officier de la Légion d'honneur ;
  • officier de l’Instruction publique ;
  • médaille coloniale avec agrafe Algérie ;
  • médaille commémorative de la campagne de 1870-71.

Articles connexes

Notes et références

  1. Paul Desachy Répertoire de l'affaire Dreyfus 1894-18999,page 216

Liens externes

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