Journée mondiale pour la fin du spécisme

La Journée mondiale pour la Fin du Spécisme est un événement international[1],[2] destiné à dénoncer le spécisme, soit la discrimination envers les animaux non humains sur la base de leur espèce.

Marche lors de la Journée mondiale pour la fin du spécisme, le à Montréal au Canada.

Revendications

La revendication de base des militants à l'occasion de cet événement est le dépassement de l'idéologie spéciste, une idéologie comparable au racisme et sexisme, qui fait de l'espèce le critère à partir duquel les individus sont discriminés. Selon Yves Bonnardel et Pia Shazar, des souffrances similaires devraient être considérées de façon similaire, peu importe l'espèce de l'individu qui souffre[3],[4].

De façon plus spécifique, la Journée mondiale pour la Fin du Spécisme revendique l'abolition du statut de propriété pour les animaux, l'instauration à l'école d'une éducation à la bienveillance envers les animaux, la fermeture des abattoirs et la fin de la pêche, le retrait des animaux comme sujets d'expérimentation scientifique, et que l'on cesse de considérer les animaux comme des ressources naturelles exploitables.

Événements

Crée en 2015 par l'association suisse romande PEA - Pour l'Égalité animale, la première édition de la Journée mondiale pour la Fin du Spécisme a lieu le 22 août 2015 et réunit notamment près de 1000 personnes lors d'une marche organisée à Genève. Les années suivantes, la JMFS se tient le dernier samedi du mois d'août.

En 2016, 10 pays ont participé à la seconde édition.

En 2017, 11 pays ont participé à la troisième édition : Australie, Bulgarie, Canada, France, Italie, Nouvelle-Zélande, Pologne, Royaume-uni, Slovénie, Suisse et USA.

En 2018, des événements pour souligner la Journée mondiale pour la fin du spécisme se sont tenus au Canada, en Suisse, en France, en Grèce, en Colombie, en Argentine, en Croatie, en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Portugal, en Australie, aux États-Unis, en Inde, au Bangladesh, au Brésil, en Pologne, et à Gibraltar[5],[6],[1],[7]. A Genève (Suisse), plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans la rue[8].

En 2019, 16 pays ont participé à la 5ème Journée mondiale pour la fin du spécisme: Allemagne, Argentine, Brésil[9], Canada, Chypre, Colombie, Espagne[10], Etats-Unis, Finlande, France[11], Inde, Israël, Italie[12], Pérou, Pologne[13] et Suisse.

En 2020, malgré la situation sanitaire mondiale liée au COVID-19, la 6e Journée mondiale pour la fin du spécisme a fédéré de nombreuses d'organisations à travers le monde, avec des événements en ligne ou en présentiel, comme à Berne (Suisse) avec un rassemblement de 100 personnes devant le Palais Fédéral[14]. Un compteur géant affichait le nombre d'animaux tués durant le temps de l'action[15], au pied duquel se trouvait plus d'une centaine de personnes couchées à même le sol, comme symboles à ces morts. A Besançon, un rassemblement a eu lieu devant la Citadelle pour marquer les annonces de la maire de Besançon, Anne Vignot, à propos des grands fauves qui ne seront bientôt plus présents dans le zoo de la Citadelle de Besançon[16]. A Frankfort (Allemagne), 250 personnes ont manifesté dans les rues[17]. A Strasbourg, un "abattoir humain" a été reconstitué [18] par l'association antispéciste 269 Life France.

Des actions diverses ont ainsi eu lieu en Allemagne, Argentine, Belgique, Brésil, Canada, Croatie, France, Indonésie, Italie, Libéria, Malaisie, Mexique, Sierra Leone, Suisse et USA.

Références

  1. « Hyderabadi vegans join hands to end speciesism - Times of India », sur The Times of India (consulté le ).
  2. « Reportage auprès de militants antispécistes dans les rues de Genève - Radio - Play RTS », sur Play RTS (consulté le ).
  3. Yves Bonnardel, cofondateur de la revue Les Cahiers antispécistes Pia Shazar, présidente de l’association PEA - Pour l’Egalité Animale, « Il est temps de prendre le spécisme au sérieux », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
  4. Alice Develey, « «L'antispécisme veut abolir la discrimination envers les animaux» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Plusieurs centaines de militants antispécistes ont manifesté à Genève », sur rts.ch, Radio Télévision Suisse, (consulté le ).
  6. Christian Lecomte, « Les défenseurs des animaux ont manifesté sans heurts à Genève », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Fin du spécisme », sur speciesism.org, (consulté le ).
  8. « Plusieurs centaines de militants antispécistes ont manifesté à Genève », sur rts.ch, (consulté le )
  9. (pt-BR) 'Vanessa Negrini, Elen Cristina Geraldes*, José Geraldo de Sousa Junior*', « Artigo: Mobilização pública e direitos animais », sur Acervo, (consulté le )
  10. (es) Paula López Nogales, « De Madrid a Roma: manifestaciones contra el macromatadero de Binéfar », sur ElDiario.es, (consulté le )
  11. « Un « chien » sur le barbecue pour interpeller les touristes de Paris », sur La Presse, (consulté le )
  12. « «No allo sfruttamento degli animali» - TGR Toscana », sur TGR (consulté le )
  13. (pl) « "Rasizm, seksizm, gatunkowizm - różni się tylko ofiara". Ulicami Warszawy przeszedł marsz obrońców praw zwierząt - zdjęcie nr 1 », sur gazetapl (consulté le )
  14. (de) « Kundgebung in Berner Innenstadt – 100 Menschen demonstrieren für Tierrechte », sur Berner Zeitung (consulté le )
  15. « Demo gegen Speziesismus: Tierschutzorganisationen gehen auf die Strasse », sur www.telebaern.tv (consulté le )
  16. « À Besançon, l'association Humanimo se mobilise contre le zoo de la Citadelle », sur France Bleu, (consulté le )
  17. (de) « Frankfurt: Kontroverse Demo für Tierrechte zieht durch die Innenstadt », sur https://www.fr.de, (consulté le )
  18. « Strasbourg : un "abattoir humain" sur la place Kléber, lors de la journée mondiale pour la fin du spécisme », sur France 3 Grand Est (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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