Jouac

Jouac (Joac en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Jouac

Mairie de Jouac.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Bellac
Intercommunalité Communauté de communes Haut Limousin en Marche
Maire
Mandat
Michel Boux
2020-2026
Code postal 87890
Code commune 87080
Démographie
Gentilé Jouacais, Jouacaises
Population
municipale
179 hab. (2018 )
Densité 8,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 21′ 17″ nord, 1° 15′ 43″ est
Altitude 200 m
Min. 170 m
Max. 271 m
Superficie 20,31 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châteauponsac
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Jouac
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Jouac
Géolocalisation sur la carte : France
Jouac
Géolocalisation sur la carte : France
Jouac

    Ses habitants s'appellent les Jouacais et les Jouacaises[1].

    Géographie

    Situation de la commune de Jouac en Haute-Vienne.

    Le territoire communal est arrosé par la rivière Benaize.

    La commune de Jouac a une superficie de 20,3 km2. Elle est limitrophe du département de l'Indre. La plus grande ville la plus proche est Limoges, qui est située à 60 km au sud à vol d'oiseau.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 864 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chaillac », sur la commune de Chaillac, mise en service en 1987[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 856,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 56 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,4 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Jouac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49 %), zones agricoles hétérogènes (19,1 %), terres arables (14,9 %), forêts (12,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), eaux continentales[Note 6] (1,6 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Du nom propre latin Jovius associé au suffixe -acum.

    Histoire

    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2012). 
    Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

    La construction de la voie romaine d’Avaricum à Augustoritum fut ordonnée sous le règne de l’empereur Tetricus (268-273), deuxième branche à celle décidée sous le règne d’Agrippa en 22 av. J.-C.

    Les voies romaines du Berry. Edition Léon Tenin, Recueil Sirey, 1922 à Paris. page 27.

    De là, elle allait rejoindre en ligne droite, par la Buissonnière et le Bois-Joly, l'angle nord-est de la paroisse de Bonneuil, près du lieu-dit les Landes, où elle devait rencontrer une autre voie venant du Blanc ; c'est là qu'elle quittait le territoire des Bituriges. À partir de ce moment, elle prenait la direction sud - sud-est, et pendant 2700 mètres séparait les paroisses de Bonneuil et Jouac (à l'ouest) de celles de Chaillac et Beaulieu (à l'est), passant successivement par les trois points d'intersection des paroisses de Chailiac, Bonneuil, et Beaulieu ; de Bonneuil, et Baulieu, et Jouac ; de Beaulieu, Jouac, et Cromac. Après avoir franchi la Benaize à l'est du bourg de Jouac, la voie devient très apparente près de la cote 251, va passer au point d’intersection des trois paroisses de Jouac, Cromac, et Saint-Léger-Magnazeix, et traverse ensuite ce dernier bourg. Or, dans le cimetière de Saint-Léger-Magnazeix, on a trouvé en 1847 une borne milliaire, dont l'inscription, quoique incomplète, nous renseigne sur la direction de la voie.

    Extrait de Voyageurs et marchands au temps des carolingiens, Olivier Bruand, (bibliothèque du moyen âge), éditions de Boeck Universités 2002 – Bruxelles. Page : 128.

    Conwoion, l’abbé de Redon, est utilisé comme ambassadeur par Nominoé et rencontre Louis le pieux à deux reprises en 832, à Jouac puis à Tour.

    Histoire générale, civile, religieuse et littéraire du Poitou, Volume 4 de Charles Auguste Auber, chez L.P Gouraud en 1887. page 284. Dito, ci-dessus.

    Monographie du canton de Saint-Sulpice-les-Feuilles, de Roger Droault, 1961, imprimerie R. Guillemot et L. de Lamothe : En 1257 : Joac En 1262 : Joat 1295 - 1463 : Johac 1458 - 1668 : Jouhac.

    Extrait du Dictionnaire de la noblesse, Tome X de 1775, par M. de la Chesnaye-desbois, Editeur Antoine Boudet, rue Saint jacques à Paris (page 604) :

    Gilles de Maulmont, seigneur de Saint-Vit, Cursal et la Croisille, consentit à une vente conjointement avec sa femme et du consentement de Philippíe d’AuIbusson, sa mère, Antoine, Louis et Guyot, ses frères à Louis de Pierre Bussierre, du droit de péage de Châteauneuf, Saint-Vit et Beauvais en 1454 ; servit en qualité d’homme d’armes dans la compagnie du comte de Sancerre en 1470, ensuite dans celle du Sire d’Estourteville en 1475 et fut tué à la prise du Château Giron en Franche Comté en 1480. Il avait épousé Margueritte de Bras-de-Fer laquelle en qualité de tutrice de ses enfants comme on l’a dit transigea en 1480 avec Souveraine et Isabeau de Maulmont ses belles sœurs. Elle eut de son mariage : Louis, Jean seigneur de la Croux qui servit en qualité d’homme d’armes de la compagnie de M. de Grammont, ensuite dans celle du comte d’Orval en 1491, dans celle de M. de Bourbon en 1493 dans celle de M. de Luxembourg Ligny en 1497. Il avoit épousé le 26 février 1503 Jacquette de la Borde, dame de la Croux, paroisse de Jouhat, laquelle étant veuve passa une transaction en 1508 avec Antoine de Chateigner, prieur de Beaulieu. Elle eut de son mariage trois filles : Catherine mentionnée dans un acte de 1534 ; Françoise mariée, la même année, à Georges de Salagnac, seigneur de la Radegaudon, fils de Pierre et de Georgette Giroux et enfin Charlotte mariée à Gabriel de Sauzet qui transigea le 9 juin 1535 à l’occasion de la succession de Louise de Maulmont, femme de François de Comborn avec Charles de Maulmont.

    En 1776 : Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne, Tome second, chez Saugrain, quai des augustins à Paris. Page : 228.

    Jouac : dans le Berry, diocèses de Bourges, Parlement de Paris, Intendance de Bourges, élection de Le Blanc, a 370 habitants.

    En 1860-1861 : Mémoire de la société des antiquaires de l’Ouest, Edition chez Derache rue du Bouloy, Paris. Page : 123 :

    Blasonnement

    Les armoiries de Jouac[22] se blasonnent ainsi :

    De sinople au foudre d'or.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Roland Laguide    
    mars 2008 mars 2014 Pascal Lageon [24]    
    mars 2014 2020 Virginie Windridge    
    mars 2020 En cours Michel Boux    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

    En 2018, la commune comptait 179 habitants[Note 7], en diminution de 6,77 % par rapport à 2013 (Haute-Vienne : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    600428658538557590599607582
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    578567578609653623657677681
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    659617601495438417461444409
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    404402341311224206208208191
    2017 2018 - - - - - - -
    181179-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Mine d'extraction d'uranium du Bernardan, ouverte en 1977 et fermée pour cause de rentabilité insuffisante en 2001. Il s'agissait de la dernière mine d'uranium de France.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    2. Carte IGN sur Géoportail
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Chaillac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Jouac et Chaillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Chaillac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Jouac et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. « Les armoiries de la commune », sur blason-des-villes.e-monsite.com (consulté le ).
    23. « Les maires de la commune » (consulté le ).
    24. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    • Portail de la Haute-Vienne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.