Joséphine Marchais

Joséphine Marguerite Marchais naît le 13 avril 1837 à Blois dans le Loir-et-Cher[1]. Elle est d'un milieu défavorisé, avec une famille difficile. Elle-même est condamnée pour vol à six mois de prison ; sa mère effectue cinq ans de prison pour incitation à la débauche ; sa sœur est enfermée en maison de correction jusqu'à vingt ans, et plus tard condamnée à trois mois de prison pour vol[1].

En 1871, pendant la Commune de Paris, elle est vivandière au bataillon des Enfants-Perdus[1]. Selon les témoins, elle est sur la barricade de la rue de Lille les journées des 22 et 23 mai, avec son fusil et en chapeau tyrolien[1]^,[2]^,[3]. Elle force son amant à rejoindre la barricade[1].

Elle est arrêtée en train de transporter des armes et des écharpes rouges, en compagnie d'Élisabeth Rétiffe, Eulalie Papavoine et Léontine Suétens[4]. Elle est aussi accusée de pillage, d'obsénités et injures[1].

Joséphine Marchais comparaît devant le conseil de guerre, et est condamnée à mort en septembre 1871[1]. Sa peine est commuée le 27 novembre 1871 en travaux forcés à perpétuité[1].

Elle est emmenée au bagne de Guyane, d'où elle s'évade l'année suivante, le 20 novembre 1872[1]. Reprise quatre jours plus tard, elle meurt au bagne le 20 février 1874[1]. Les causes de sa mort ne sont pas connues, et sa mort à cette date n'est pas certaine, selon une autre source elle pourrait avoir été encore vivante en 1885, épouse d'un gendarme[1].

• « Marchais, Joséphine, Marguerite », sur maitron.fr, Le Maitron (consulté le 31 mars 2021).
• Édith Thomas, Les Pétroleuses, Gallimard, 1980, p. 195, 196, 203, 262.
• Michel Cordillot (dir.), La Commune de Paris 1871. L'événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l'Atelier, 2021.